Ils sont venus…Ils sont venus, de Lamballe, de Concarneau, de Lignol et de Saint-Brieuc, de Saint-Pol et de Brest . Ils sont venus au rendez-vous, dans le vallon discret, d’où, durant quinze siècles, s’éleva la prière, entretenue par des hommes entièrement donnés à Celui qui nous a faits.
Les pèlerins du Tro-Breiz 2020 qui n’a pas pu avoir lieu à cause…d’un virus, ont convergé vers Notre-Dame du Relecq, en Plounéour-Ménez.
Emergeant de la brume matinale dans une campagne que la gelée blanche rendait scintillante et secrète, l’abbatiale séculaire , veuve de tous ses moines, nous attendait, dans un recueillement qui étonnait.
En ce lieu choisi pour que l’homme vive un « cœur à cœur » avec « ce cœur qui a tant aimé « ( Jésus à Marguerite-Marie, 1675), les pèlerins frustrés de leur grande semaine de cathédrale en cathédrale, ont reçu là comme une consolation : heureux de se retrouver, pèlerins des premiers pas , de Corentin vers Pol (1994) et ceux des années suivantes, avec les tout nouveaux, qui découvrent, s’étant levés avant le jour, pour être « envoyés » ensemble, à partir de l’abbaye dont les voûtes portèrent durant des siècles la louange des peuples…
Un signe parmi d’autres : une grand’mère, pélerine des débuts, avait amené deux de ses petits- enfants, qui portèrent haut le « Gwenn ha Du », par les sentiers dans la bruyère sur la Montagne. Transmission mystérieuse ? Qui sait ce que sema cette journée lumineuse dans l’âme des jeunes pèlerins, marchant dans les pas de leur grand’mère bretonne ?
Assise dans son écrin de givre , Notre-Dame du Relecq nous attendait. Dans l’austérité cistercienne de ses murs, elle semblait dire à toute la campagne étonnée : « Oui, ils sont venus , les pèlerins aux Sept Saints de Bretagne ! »
Merci Père Dominique, l’aumonier de la première heure du renouveau du tro Breiz , pour cet article qui s’inscirit dans l’esprit qui anime ce trobreiz chaque année depuis 1994, et proposé par l’association « les chemins du Tro -Breiz.
On retrouve toute la poésie de Dominique, une écriture du vrai et du beau!
Truguéré d’oh Dominik, ha joué ha lauiné !!!!
Betag ketan !