Setu… Echu eo Emvod ar Gelted… Ce week-end a vu le dernier virage du Festival Interceltique édition 2012. Dan ar Braz, qui a récemment sorti son album « Célébration », était samedi soir sur la scène du slipway à Lorient. Le vent fouettait les visages des spectateurs venus découvrir la première d’une grande tournée, alors que la foule percevait une émotion certaine. Certains s’attendaient peut-être à un Héritage des Celtes bis ou d’autres à du Dan ar Braz plus intimiste… Ils ont pu voir ce soir un Dan ar Braz certes tendu, mais généreux avec un public heureux de le retrouver avec ses musiciens hors pair : Patrick Boileau, Ronan Le Bars, Stéphane Rama, David er Porh, … Environ 5000 personnes étaient venues découvrir ce nouveau spectacle à grande production, invitant le Bagad Kemper (champion de Bretagne 2012), Clarisse Lavannant et Morwenn Lenormand dont les voix et la présence ont enjolivé les créations musicales, Alan Stivell ou encore Dominique Dupuis, les surprises de la soirée.
Toujours est-il que la prise de risque de Dan et de Gilles Lozac’hmeur (L’Oz Production), soutenue par le Festival Interceltique, était là, et que le nombre de spectateurs, ayant fait le déplacement peut être considéré comme satisfaisant pour une telle introduction à la Célébration de la Bretagne telle que l’a composée Dan, parsemée de titres de l’Héritage des Celtes et de son parcours musical, et achevé par un voeu pour la réunification de la Bretagne.
Plus que des photos, nous vous proposons ci-dessous le reportage que France 3 y a consacré.
A propos de célébration, le Festival s’est donc achevé aujourd’hui. Certains parleront des 10 Miles Interceltiques, mais en ce dimanche, AR GEDOUR s’attachera à plutôt évoquer la messe en breton proposée à l’Eglise ND des Victoires (St Louis – Lorient). Pendant des années, elle ne faisait plus partie de la programmation officielle (elle avait toutefois été maintenue mais, éclipsée par les 10 Miles, elle avait perdu en fréquentation) et depuis deux ans, elle est revenue dans les programmes.
Certains pourront penser à du folklore, mais cette messe en breton, c’est avant tout l’occasion pour les locaux, les artistes, toutes les nations celtes et les estivants confondus de se retrouver ensemble en Dieu, et achever le Festival Interceltique sur une note chrétienne, celle qui a forgé une partie de l’âme de nos pays respectifs.
Aujourd’hui encore, la messe, a attiré un grand nombre de personnes, dans une église pleine, pour une cérémonie présidée par le père Corrignan, chanoine de la cathédrale de Vannes, animée par une chorale bretonne locale (les Kanerion er Skorv), et inaugurée par un choeur gallois. Le Bro Goz a donné le point final à ce moment de recueillement.
La fin de l’Interceltique 2012 a été donnée par le « KENAVO AN DISTRO » à l’Acadie, avec Dominique Dupuis. Le côté breton n’est pas oublié, puisque les Diaouled ar Menez, groupe bien connu des danseurs de festoù-noz, fêtent cette année leurs 40 ans, et que le FIL leur a laissé l’occasion de célébrer cet anniversaire sur scène, et d’entamer l’AN DRO THE WORLD, l’occasion de danser en simultané la même danse sur toute la planète, à Minuit (heure locale). A propos de danse, signalons le retour de Telenn Du au Festival Interceltique, qui était à l’Espace Parole ce dernier dimanche.
N’omettons pas que, traditionnellement, la dernière bordée est donnée par les Djiboudjep, sur la scène du Quai de la Bretagne… L’ occasion d’avoir une pensée pour Michel Tonnerre, récemment disparu.
L’an prochain, le FIl accueillera les Asturies…
Deux petites rectifications:
1- Il n’y a pas eu de Bro gozh au concert de Dan Ar Braz.
2- Ça n’était pas Laurent Le Bars, mais Ronan Le Bars !
France 3 ferait bien d’embaucher des gens compétents…
Mis à part cela, c’était un concert exceptionnel, avec de belles surprises.
Pour ce qui est de Laurent Le Bars… c’est une erreur due à l’heure tardive à laquelle le billet a été écrit. Bien évidemment, il s’agit de Ronan. C’est corrigé…
Pour la première observation, il s’agissait en fait du Bro Yaouank hon bugale, me semble-t-il. Il s’agit d’un titre de son dernier album, qui est mine de rien un clin d’oeil au Bro Gozh ma Zadoù.
A galon 😉