Lu dans Ouest-France (28/01/2018) :
Irène de Château-Thierry, responsable de la commission d’arts sacrés de toutes les collections du diocèse, a fait parler celle de l’église d’Inzinzac.
C’est un travail de six mois qui s’est achevé en ce début d’année : celui de répertorier les nombreux objets de culte quelque peu oubliés dans la sacristie et la cave de l’église Saint-Pierre. Pour ce faire, les paroissiens ont fait appel à Irène de Château-Thierry, responsable de la commission diocésaine d’art sacré de Vannes. Elle a présenté, vendredi, le fruit de leur découverte.
140 objets
« Ce n’est pas un inventaire au sens strict, précise d’emblée la responsable diocésaine. En effet, il s’agissait pour nous de répertorier et lister l’ensemble des objets, ici habituels, du culte se trouvant alors dans les lieux, avec comme objectif de les lister, les illustrer d’une photo et de procéder à leur rangement. Un premier travail de repérage en vue de leur conservation et préservation. »
Orfèvrerie, sculpture et textile sont ainsi tous passés en les mains expertes d’Irène de Château-Thierry. Parmi eux, un classé et deux inscrits au titre des monuments historiques, notamment un calice et une patène. Les deux pièces d’orfèvreries remarquables sont datées du XVIIe siècle.
« Ce travail de rangement effectué dans la réserve de la sacristie a permis de mettre à jour des éléments de notre patrimoine. Certains objets servent au culte et d’autres à la mémoire. Une manière de sensibiliser au petit patrimoine des objets mais aussi à notre mémoire collective, puisque certains objets pluri-centenaires témoignent de l’Histoire de notre territoire », a souligné Armelle Nicolas, le maire.
Un conopée en costumes bretons
Parmi les 140 objets listés et rangés, un a retenu l’attention d’Irène de Château-Thierry. Il s’agit d’un morceau de conopée, ornement liturgique destiné à habiller le tabernacle. Celui retrouvé ici est formé à partir de morceaux de tabliers de costumes bretons, vraisemblablement donnés par des paroissiennes.
« En décor peint, broderie de fil métallique, Richelieu ou perles, il offre une belle diversité de décors en peu de pièces. Les textiles liturgiques ont ainsi été réalisés avec la technique des brodeurs de costume ou avec des tabliers de costume brodés ou peints, datant du début du XXe siècle. On trouve ainsi cinq pièces avec des techniques de broderie ou de décor peint différents. Les femmes offraient leur tablier pour habiller principalement le tabernacle de l’église », précise-t-elle.