La cérémonie d’ouverture (très parisiano-centrée) des Jeux Olympiques de Paris 2024, malgré une mise en scène magistrale, a eu son lot de polémiques, que nous ne commenterons pas outre mesure ici, étant donné que les médias divers et variés ont largement développé ces dionysies modernes ayant provoqué la stupéfaction et l’ire de beaucoup. Il est difficile de concevoir qu’on puisse se moquer des autres sans compter. Pourtant, les chantres de la tolérance ne se gênent pas, montrant la vacuité abyssale de l’âme dans notre société. Il y a peut-être une véritable inclinaison à vouloir du mal, mais il y a surtout la réalité d’un monde hédoniste qui n’a plus comme point d’espérance que la jouissance immédiate.
La Cène ou le Festin des Dieux ?
On peut imaginer que dans l’équipe de brainstorming, le jeu de mot facile alliant les termes de Seine, scène et Cène a pu mener à ce résultat. Just for the (burning) joke !
Cependant, la paix nécessite un respect mutuel entre êtres humains, dans ce qu’ils sont. Ce n’est donc pas en jouant la caricature à outrance, quitte à blesser les chrétiens en moquant la figure du Christ -cible facile – qu’on peut en venir à une société apaisée.
Les arguties permettant, après avoir affirmé sur des médias mainstream la source réelle d’inspiration puis après de multiples acrobaties, de justifier le pastiche lamentable de la Cène de Léonard de Vinci*, voient pointer une mauvaise foi, disant après-coup une inspiration provenant du tableau méconnu de Biljert Le Festin des Dieux, oeuvre que tous les internautes relaient a-posteriori comme s’ils connaissaient ce tableau face aux « incultes bigots ». Comme on a eu depuis quelques années foultitude de spécialistes de la santé, puis de spécialistes de la géopolitique, c’est fou ce que la planète possède comme spécialistes de l’Histoire de l’Art depuis quelques jours. On se demande pourquoi ces connaisseurs n’ont pas également avancé les tableaux du Triomphe de Bacchus et Ariane de Titien, La fête d’Acheloüs de Rubens et Brueghel l’Ancien, ou encore Le banquet de noces d’Amour et de Psyché de Raphaël, tant qu’à faire…
La bacchanale fait bête…
Mais on vit dans une ère de rien, dans laquelle il suffit aux citoyens carpediémisés d’un semblant de vérité et un titre accrocheur passant sous leurs pouces scrolleurs pour briller aux yeux du monde avec un simple forward d’une infox opportune, où la raison et l’intelligence de situation n’apparaissent plus.
Or n’importe qui ayant un minimum de culture et d’approche théâtrale est capable de voir dans le déroulement de la cérémonie ces deux tableaux distincts. Pas un, mais deux. On retrouve bien celui de la Cène puis 44 minutes après, l’arrivée de Bacchus / Dionysos / Katerine transformant le pastiche du tableau de Vinci en bacchanale. Bref, nous n’irons pas plus loin sur l’exégèse de ce côté, mais on perçoit la mauvaise foi lorsque l’accent est désormais mis sur le seul tableau d’un Dionysos / Bacchus ecchymosé servi sous cloche.
Certes, la notion de sacré peut paraître bien dérisoire à ceux qui ne croient pas, mais quel est l’intérêt de blesser inutilement en jouant avec des symboles touchant à l’intime ? Est-ce le message des Olympiades ?
A propos de Sequana
Et les mêmes individus rézosocialisés, défendant la provocation face à « l’obscurantisme », continuent de relayer sans vérifier. Il en est ainsi de la déesse Sequana et de la figure de Dionysos. Thomas Jolly, le metteur en scène, a évoqué un élément qui n’a pas été repris par les commentateurs, et qui pourtant laisse songeur sur l’approche globale et le socle de connaissances :
«Je crois que c’était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi parce qu’il est dieu de la fête (…), du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve». «L’idée était plutôt de faire une grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe… Olympe… l’Olympisme», a-t-il confié à un média national.
Passons sur la confusion entre l’olympisme, l’Olympe et la cité-sanctuaire d’Olympie…. et allons directement à la déesse évoquée. On est dans la mythologie de comptoir, puisque Sequana n’a jamais été la fille du grec Dionysos. Ni celle de Bacchus, son homologue romain, qui appartiennent tous deux à un panthéon et à une tradition mythologique différente de celle des dieux celtiques et gaulois. Sequana serait une divinité gauloise associée à la Seine, vénérée par les anciens comme la divinité protectrice de la Seine et de ses eaux guérisseuses.
La confusion entre les mythologies celtiques et gréco-romaines peut parfois se produire, surtout avec les influences culturelles et les syncrétismes qui ont eu lieu au fil des siècles. Cependant, Sequana reste une divinité propre à la culture gauloise, sans lien direct avec la mythologie grecque ou romaine. On peut donc réellement se demander où ils ont été chercher que Sequana est fille de Dionysos.
De la barque à l’équidé
Dans sa mise en scène, une cavalière censée représenter Sequana arrive à cheval, sur un automate mécanique en métal réalisé par de talentueux Nantais.
Mais là encore, la liberté artistique démontre ici soit une méconnaissance mythologique, soit un choix approximatif. En effet, les attributs de Sequana, principalement connus grâce aux découvertes archéologiques et aux représentations artistiques, sont la barque (Sequana est souvent représentée dans une petite barque. Une statue en bronze découverte près de la source de la Seine la montre dans cette posture, symbolisant probablement son association étroite avec la rivière), et dans certaines représentations, la couronne de plantes aquatiques.
On est donc sur de l’à-peu-près historique et son extravagance grand-guignolesque, autant sur ce sujet que sur le reste, et il est ainsi très peu probable que Le Festin des dieux de Biljert exposé au Musée Magnin de Dijon ait été connu des brainstormers de la cérémonie d’ouverture. L’écrivain Bernard Rio nous précise que « les soi-disant historiens de l’art et du tableau de Biljert n’ont sans doute jamais mis les pieds dans le musée de Dijon, car ils y auraient vu aussi une représentation de la déesse Sequana qui a été exhumée aux sources de la Seine, laquelle est une déesse portant un cimier orné d’un oiseau d’eau, dans une barque ». Cette représentation figure d’ailleurs en bonne place dans son ouvrage « Sur les traces des druides » aux Editions Vagnon.
Mais dans un monde qui perd la tête et où le paraître à paillettes prime, l’approximatif se suffit certainement en pensant que « ça ira »… En attendant, pour paraphraser Astérix** et conclure avec humour, il semblerait qu’Amora, déesse de la moutarde (…. de Dijon), soit montée au nez du monde entier !
Voici quelques références spécifiques pour approfondir :
- « Les dieux gaulois » par Jean-Louis Brunaux : cet ouvrage explore les différentes divinités gauloises, y compris Sequana, en s’appuyant sur les découvertes archéologiques et les sources historiques.
- « Religion des Celtes : Vestiges matériels et sources écrites » par Patrice Lajoye : ce livre examine les vestiges religieux celtiques, incluant les inscriptions et les objets liés à Sequana.
- « Le sanctuaire des sources de la Seine » par Michel Tuffery : étude approfondie sur le site archéologique près de Dijon, où de nombreux objets dédiés à Sequana ont été trouvés.
- * d’autres artistes (Pieter Coecke van Aelst en 1530, Philippe de Champaigne en 1652, Frans II POURBUS dit le Jeune en 1618…) ont aussi peint des Cènes du Christ, soient originales soient copies de Léonard de Vinci (la collection du Louvres en répertorie plusieurs) et peuvent aussi avoir été source d’inspiration, même si elles sont moins connues
- **in Le Devin, 1972, planche 3, case 5
Merci à vous cher monsieur Ar Gov de nous faire partager votre érudition. J’ai donc relu plusieurs fois votre article avec le plus grand intérêt, même si je m’excuse de ne pas avoir compris où vous vouliez en venir. Il me semble que vous égarez le lecteur en nous proposant ici des explications aussi savantes qu’inutiles ! En effet les apports mythologiques même les plus pointus ne sauraient ni expliquer, ni justifier, l’horreur du »spectacle » planétaire de l’autre soir. A mon avis toutes vos digressions livresques sur Dionysos ou Sequana, et je ne sais plus qu’elle autre personnage mythique ou folklorique, me semblent plutôt incongrues, voire loufoques dans le cas présent !
De plus vous commencez par clore le débat dès le début de votre article »nous ne commenterons pas (La cérémonie d’ouverture) outre mesure ici, étant donné que les médias divers et variés ont largement développé ces dionysies modernes ayant provoqué la stupéfaction et l’ire de beaucoup ». Au contraire cher Monsieur, parlons-en. Et profitons -en ici pour le dire clairement à ceux qui n’ont toujours rien compris à ce qu’ils ont vu, à savoir que la mascarade assumée de vendredi dernier n’était rien d’autre qu’une déclaration de guerre dirigée contre les croyants, contre notre Église, et tout d’abord contre la personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Même si la politique du moment consiste à se métamorphoser à chaque fois en autruche, c’est pourtant la triste vérité. Oui, le démon est le prince de ce monde, c’est une vérité de foi, et ses adorateurs travaillent désormais à l’avènement de leur maître et seigneur : Scène du cavalier chevauchant un destrier devant les porte-drapeaux des nations. Pour le comprendre, prière de vous référer prioritairement au livre de l’Apocalypse de saint Jean.
Aussi il serait superflu de répondre poliment aux délires abjects d’individus profondément malveillants … par de gentils rappels théoriques et philosophiques de règles de bonne conduite sportive ! Ce serait risible si le sujet qui nous intéresse n’était pas si grave. Très franchement je ne sais pas si Dionysos est le père de Séquana, ou l’inverse (on n’est plus à ça près), mais je crois ce que je vois, et le carnaval de l’autre soir était particulièrement explicite, à moins de faire un blocage neuronale : Parodie de la scène et donc du sacrement eucharistique, injures à Notre-Seigneur à commencer par la réplique »Zizou-Christ », danse macabre pitoyable associant cavaliers de l’Apocalypse et artistes travestis, insultes et crachats à la face des victimes de la révolution dite »française », allusions grossières et obscènes tout au long de la soirée, etc… J’arrête là mon énumération, c’est à vomir.
De toute façon cher M. Ar Gov, avec ou sans vos explications, les pseudos-artistes responsables des dingueries d’une soirée ont déjà répondus à toutes vos critiques en affirmant devant la presse qu’ils se contrefoutaient de savoir s’ils avaient choqués quelqu’un ou non. Aussi persistez à penser, si cela vous chante, que la christianophobie et le satanisme n’existent pas, mais pour ma part, j’ajouterais encore que les excuses hypocrites du comité organisateur de ces ignominies, sont d’une sincérité qui feraient rire un enfant de 5 ans !
Deuxièmement je dirais aussi qu’une offense publique réclame une protestation publique, laquelle exige une réparation publique. C’est donc l’Église qui se doit d’agir, et autrement qu’avec des pleurnicheries (Protestation publiques, messes de réparation, appel à la prière, au jeûne et à la pénitence, pratique du chapelet quotidien, prières à saint Michel Archange, exorcisme et publication d’anathème et excommunication, etc…). Les armes spirituelles ne manquent pas pour faire reculer l’enfer et ses suppôts.
De fait, nous ne pouvons plus ignorer que les jeux olympiques sont devenus une immonde machine de propagande wokiste entre les mains de l’hyperclasse (en plus d’être une énorme pompe à frics). Mondialistes et adorateurs de Mammon nous annoncent clairement leurs intentions de parfaire leur œuvre de déconstruction avec émergence d’un nouvel ordre politique mondial (révolutionnaire et antéchristique), un nouvel ordre sexuel mondial (Destruction des anthropologies traditionnelles), ainsi qu’une nouvelle sacralité (Veau d’or luciférien) destinée à remplacer les précédentes. Le soi-disant « esprit festif » de l’événement n’était là que pour faire avaler plus facilement la baleine à des millions de téléspectateurs ébahis qui ne font plus la différence. Et à défaut de les convaincre tous, le conformisme ambiant fera taire les derniers détracteurs réfractaires à la mise en scène de notre décadence sur grand écran (grâce à de pseudos sondages truqués annonçant des taux records de satisfaction !). Bref, admettez enfin qu’une élite antichrétienne experte dans l’art et la manière de distiller partout des symboles occultes, est au commande de cette organisation des JO, et qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Prière de vous renseigner sur d’autres événements similaires et largement diffusés : Jeux Olympiques de Londres 2012, inauguration du Tunnel du Gothard en 2016, Jeux du Commonwealth de 2022, etc… Les images parlent d’elles-mêmes.