Kavadennoù ar sakrist / les astuces du sacristain : les aubes

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min

Voici notre  rubrique spécifique aux astuces de sacristie, que vous retrouvez chaque lundi sur votre site préféré. Dans les paroisses, nous voyons parfois des calices ou ciboires ternis, des linges pas toujours propres, des fleurs fanées, des encensoirs pleins de suie, des bougies dégoulinantes, des aubes tachées… 

“Kavadennoù ar sakrist”, ce sont des astuces qui feront de votre sacristie l’antichambre du paradis, et de vous un sacristain efficace. Merci au Père Michel sans qui cette rubrique n’aurait jamais vu le jour. 

 

aubeLES AUBES : 

L’aube est l’habit principal que revêtent les ministres (diacre, prêtre, acolyte, servant d’autel) oeuvrant pour la liturgie.

Le numéro 122 de l’instruction Redemptionis Sacramentum de 2004 parle de l’aube : il dit que l’aube doit avoir un cordon ou pas suivant la façon dont elle est confectionné, et que l’on doit revêtir un amict si celle-ci ne cache pas complètement le vêtement civil. En effet, Le vêtement sacré pour tous les ministres quelle que soit leur grade commun est l’aube, serrée autour des reins par le cordon, sauf si elle est faite selon le mode de la soutane, afin qu’elle épouse le corps sans cordon. Avant de revêtir l’aube, si elle n’entoure pas parfaitement le col de l’habit commun, on revêtira  donc l’amict. Le numéro 336 de la Présentation Générale du Missel Romain dit qu’il n’est pas possible de remplacer l’aube par un surplis, même porté par-dessus de la soutane.

Le Cordon noué autour de la ceinture rappelle la consécration totale de la vie de prêtre. Il signifie aussi la consécration de son corps à Dieu. Autrefois (et toujours aujourd’hui par certains prêtres), le prêtre disait en ceignant le cordon autour de ses reins :

« Praecínge me, Dómine, cingulo puritátis, et extíngue in lumbis meis humórem libídinis; ut máneat in me virtus continéntiae et castitátis ».

« Ceignez-moi, ô Seigneur du cordon de la pureté, et éteignez en mes reins l’ardeur de concupiscence, afin que se maintienne en moi la vertu de la continence et de la chasteté »

Une signification particulière est donc attachée au cordon. Nous y reviendrons dans un autre billet. 

 

AVOIR DES AUBES IMMACULEES

Les aubes, particulièrement celles des servants d’autel, sont des réceptacles à taches de cire… Pour leur redonner un certain éclat, optez pour l’ACE, ce délicat détachant sans Javel, qui est un activateur de blanc, un blanchisseur spécial pour le linge blanc contenant du bicarbonate de soude.  Il vous suffit de verser une dose d’ ACE (environ 50 Grammes) dans le bac de votre machine dans lequel vous versez votre lessive habituelle. Versez ACE par-dessus la lessive, pour une meilleure efficacité. Si vous désirez raviver la blancheur de votre linge, Nous vous conseillons même de doubler la dose, c’est sans danger.

Néanmoins, pour ceux qui veulent faire un lavage à la main, c’est tout à fait possible. Pour cela, versez une dose de ACE ainsi que votre lessive dans 10 litres d’eau, attendez la dissolution complète des produits, ensuite ajoutez votre linge blanc et laissez tremper 30 minutes.

Si vous voyez des taches de cire : avant le lavage, prenez du papier hygiénique et apposez-le sur la tache. Passez le fer DOUX sur le papier, jusqu’à absorption totale de la tache (changez le papier si besoin). Ensuite, utilisez le détachant ou l’ACE, suivant la description précédente. 

Si cela ne fonctionne pas car la tache est trop importante (du genre taches de suie d’encensoir…), une solution est aussi l’essence de térébenthine à appliquer délicatement sur la tache, avant de passer le linge à l’ACE. Nous vous conseillons de faire un petit essai auparavant dans un recoin de l’aube. 

Si vous avez une tache de Saint-Chrême sur votre aube (cela arrive), la solution est aussi l’ACE. Moralité : allez au supermarché local, achetez une boite d’ACE, un investissement durable. 

 

Première publication de ce billet le 16/12/2013

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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4 Commentaires

  1. Trugarez deoc’h evit an troidigezh !
    Evit ar c’hurust ezañsouer, ar gwellañ eo : Tourmantin en araok hag ACE warlec’h.

    Pour les tâches de suie d’encensoir sur les aubes de servants d’autel, nous vous invitons à utiliser d’abord l’essence de térébenthine, puis l’ACE.

  2. E brezhoneg: Kamz* (ar gamz).

    Hag evit ar c’hurust ezañsouer?

  3. bennoz Doue d’eoc’h …pour ces explications bienvenues,pour ces précisions pratiques. Rappelons-nous ce que dit le patron des curés du monde:” de belles liturgies ramèneront les gens à l’Eglise”

  4. bravo pour votre rubrique ! Elle pourra aider bien des paroisses à découvrir ou à retrouver la raison d’être des éléments de la liturgie. A lire :le dernier livre de Guido Marini sur le sujet.

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