Les obsèques de Mgr François-Mathurin Gourvès, évêque émérite de Vannes, ont été célébrées ce lundi 17 août 2020 dans la basilique de Sainte-Anne d’Auray.
De très nombreux prêtres avaient fait le déplacement, ainsi que tous les évêques bretons (ou leur représentants) et pères-abbés. Si les conditions sanitaires ne permettaient pas tout, l’équipe du sanctuaire sous l’impulsion du Père Gwenaël Maurey et de Bruno Belliot a parfaitement fait les choses pour une cérémonie digne, dans la tradition de l’Eglise, en français, latin et breton. Par ailleurs, la messe était aussi retransmise sur RCF Bretagne Sud, permettant de s’associer à ces funérailles.
A 10h30, le clergé et l’assemblée – masqués- étant déjà installés, le cercueil avance. Le Requiem est entonné par les chanteurs de l’Académie de Musique sacrée et repris par toute l’assistance. C’est grave. C’est beau. Requiem aeternam… Le Père Jean-Yves Le Saux, vicaire général, évoque la vie du défunt, les moments phares, la venue du Pape Jean-Paul II à Sainte Anne d’Auray le 20 septembre 1996, etc…
Une alternance de cantiques en français, en latin en breton, au son de l’orgue, du uillean-pipe et de la bombarde. Puis une homélie de Mgr Centène qui redit en deux mots beaucoup de la personnalité et de l’action de Mgr François-Mathurin Gourvès : Héritiers et bâtisseurs. Une homélie redisant « une vie entièrement fondée sur le Christ (…), par-dessus tout, une confiance absolue en Celui qui l’avait appelé et une fidélité sans faille à la mission, soutenue par un tempérament de lutteur ». Cette homélie, vous la retrouvez en totalité sur ce lien.
Oui, vraiment, ces funérailles étaient à l’image de cette confiance absolue, un lieu d’espérance. Une messe d’adieu peut-être, mais une messe d’action de grâce sûrement.
En final, après le cantique à Sainte Anne O Rouanez karet en Arvor, est entonné le Da feiz hon tadoù kozh. Un Da feiz vibrant qui accompagne Mgr Gourvès vers le corbillard posté sur le parvis de la basilique. Pour ma part, je le précède, portant la lourde croix de procession du sanctuaire. Je ne m’attendais pas à l’accompagner ainsi, lui qui m’a accompagné d’abord avec les Gedourion puis dans le cadre de l’aumônerie militaire. Comme un ultime kenavo, dans la foi de nos ancêtres.
Après la messe d’adieu, son corps a été inhumé dans la crypte de la Cathédrale Saint-Pierre. Le cercueil est arrivé vers 13 heures sur le parvis de la cathédrale où il a été accueilli par Mgr Centène, le Père Marivin, curé de la cathédrale et Mgr D’Ornellas, archevêque de Rennes. Après une halte priante devant l’autel de Notre Dames de Lourdes, le cercueil a été descendu dans la crypte située sous le maître-autel, comme le fut Vincent Ferrier il y a 600 ans. C’est ainsi un retour aux pratiques d’antan, puisque les deux dernières inhumations dans cette crypte datent d’il y a deux siècles !
Kenavo deoc’h, Aotrou Eskob !
Vous pouvez retrouver de nombreuses photos de ces funérailles sur le site de la cathédrale de Vannes (Photos Yvon Le Franc).
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