Ce samedi 27 juin 2020 marque un tournant dans l’histoire de la culture bretonne: lors d’une assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue à Quimper, les votants se sont prononcés pour la fusion des deux confédérations de danse bretonne : 87 % de « oui » du côté de Warl’Leur et 94 % de « oui » du côté de Kendalc’h. Les deux confédérations, Kendalc’h (Maintenir) et Warl’Leur (Sur le sol), nées en 1950 et 1967, ne font plus qu’une, sous l’appellation « Kenleur », contraction des deux noms mais qui possède lui même une signification : partager le sol, la scène.
Désormais, cette super-entité devient une grande famille de 200 groupes, 22 000 adhérents, huit salariés. Solenn Boënnec et Rozenn Le Roy, les deux anciennes présidentes des deux confédérations, en assurent la coprésidence. Sans oublier que le budget sera bien plus important puisqu’il passera à 1.3 million d’euros.
Les danseurs savent les différences qui existaient entre les deux fédérations. Mais cette adhésion massive au projet de fusion témoigne la confiance accordée au travail mené en commun depuis plus d’un an et demi. Les adhérents se sentant respectés dans leurs particularités. Dans l’attente d’un système de catégories comme chez Sonerion pour les bagadoù, Kenleur va faire cohabiter les deux anciens systèmes d’évaluation : l’évaluation continue adoptée par War’l leur mais aussi la désignation (comme le faisait déjà Kendalc’h) d’un unique champion de Bretagne désigné parmi les huit meilleurs groupes lors de la Saint-Loup de Guingamp.