Setu ur barzhoneg savet gant Khalil Gibran, tennet ag al levr « Ar Profed », troed e brezhoneg gant Azenor Bressolles evit Ar Gedour.
Voici un poème de Khalil Gibran, issue de son livre « Le Prophète », et traduit en breton par A. Bressolles. Après « Pedenn ar Gedour » (la prière du veilleur) de YB Calloc’h puis « Le temps des Veilleurs » de F. Ouellet, voici donc ce texte, avec la version française ci-après :
Ho pugale n’int ket deoc’h.
Int a zo mab ha merc’h galv ar Vuhez;
dont a raont drez oc’h ha ne ket ac’hanoc’h, avat.
Ha memes maz int genoc’h, n’int ket deoc’h.
Gellet a ret reiñ dezho ho karantez met pas ho soñjoù,
rak m’o deus o re o-unan.
Gellet a ret digemer o c’horf pas o ene,
rak o ene a chom e ti an amzer da zont ha ne c’hellet ket gwellet anezhañ
memes en ho huñvreoù.
Tu a zo deoc’h lakaat poan evit bezañ evelto,
met na glasket ket da ober anezho eveldeoc’h.
Ar vuhez ne da ket war-dreñv ha ne chom ket get dec’h.
Version française ci-dessous
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.
(Khalil Gibran in « Le Prophète »)
Un commentaire
Pingback : L'enfant est un don, pas un dû... - Ar Gedour