Références de l’Evangile du 7è dimanche après Pâques, année C : Jn 17, 20-26
« Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » (Jean 17).
La première lecture du martyr d’Etienne (Ac 7, 55-60) nous fait vivre du fruit de cette Ascension de Jésus. Étienne était en face de ses accusateurs. Rempli de l’Esprit-Saint, il regardait vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l’homme est debout à la droite de Dieu. » C’est bien cela : Jésus est assis à la droite de Dieu.
Il vit cette nouvelle « position » dans son cœur humain comme il l’avait prophétisé dans sa grande prière du Fils bien aimé. Cette gloire du Père à laquelle il a part, comme homme, non plus seulement comme Verbe éternel, c’est cette communion d’amour, cette unité avec le Père et l’Esprit.
Cela peut nous paraître lointain mais bien au contraire cela se vit très concrètement dans nos vies quotidiennes, dans nos familles, nos relations et nos amitiés. Cela se reflète très particulièrement dans le rapport entre deux époux et dans la conséquence sur leurs enfants. Un couple qui s’aime, à l’image du Père avec le Fils, vit une communion d’amour et d’unité ; cela va ensuite se refléter dans la manière dont ils vivent leur relation avec les enfants. L’enfant trouve sa place non au centre de cet amour mais aussi « à la droite de cet amour », à la périphérie de cet amour ; comme Jésus entrant (dans son humanité) dans l’amour entre le Père et le Fils. Alors, l’enfant trouve sa vraie place, se construit dans la confiance de savoir que papa et maman s’aiment. Quand l’enfant est placé au centre, c’est malheureusement, souvent le signe d’une discommunion dans le couple, d’une fusion qui se compense en laissant une place disproportionnée à l’enfant. Et cette place disproportionnée, l’enfant la prend car il « sent » le mal-être, il veut ainsi restaurer la communion. On en voit les conséquences plus tard, une fois grand : des adultes de plus en plus égocentriques, individualistes et centrés sur eux-mêmes et la satisfaction de leurs désirs. Et finalement des sociétés de plus en plus mal à l’aise ?
L’ascension de Jésus qui se place « à la droite » de Dieu comme homme, est une lumière très profonde pour comprendre comment l’Amour dans la Trinité se reflète très spécialement dans le couple. Spécialement dans la place juste et constructive que l’enfant trouvera alors dans la famille si le couple vit une vraie relation d’amour, d’unité, d’altérité et de respect.
Sans cela nos sociétés se construiront de plus en plus dans l’accaparement, l’égoïsme et l’égocentrisme : « l’enfant roi » est toujours le signe d’un manque d’amour véritablement humain entre les parents ! Apprenons, par l’Esprit, à aimer comme La Trinité aime Jésus, le Fils éternel , pour le bien de chacun et de tous.