Comme tous les pays, notre Bretagne s’est bâtie au fur et à mesure de l’Histoire au travers de ses « pays », de ses comtés et provinces, où chacun développera ses spécificités culturelles, linguistiques, culinaires, artistiques même. Ainsi neuf pays différents verront le jour en Bretagne, correspondant aux neuf évêchés historiques, avec à chaque fois une grande ville comme centre spirituel et politique : Bro-Léon (Brest), Bro-dreger (Tréguier), Bro Sant Brieg (Saint Brieuc), Bro-Sant Malo (Saint Malo), Bro-Gerne (Quimper), Bro-wened (Vannes), Bro-naoned (Nantes), Bro-roazon (Rennes) et Bro-dol (Dol de Bretagne).
Ces pays, qui correspondent tout à fait avec la première carte des Saints Fondateurs de Bretagne, sont eux-mêmes divisés en une multitude de plus petits pays traditionnels, également appelés paou, qui sont autant d’expressions de la richesse artistique, linguistique, culturelle et culinaire de la Bretagne. Coiffes, pardons, costumes, traditions musicales, danses, saints, cantiques, langues et même caractères ; chaque pays traditionnel se distinguait et se déclinait, témoignant de cette unité bretonne magnifiée par sa diversité.
Car même au sein d’un même évêché, les pays peuvent être radicalement opposés : par exemple, au sein de l’évêché de Cornouaille, le pays Fañch (Gouarec , Saint Nicolas du Pélem) se distinguait par le développement de la Dañs Plinn, sa Koeff Sion portée en arrière ou encore ses sonneurs de clarinette. A contrario, le pays Bigouden (Pont l’Abbé, Guilvinec) et sa coiffe si particulière, ses particularités culinaires à base de pommes de terre par exemple (valaour vroac’h, les succulents kuigns pour les enfants, etc…) ou encore sa Dañs Tro, sa gavotte bigoudène. Même les réputations diffèrent : le pays Fañch où les femmes, par leur coiffe à l’arrière laissant voir les cheveux, avaient la réputation des femmes légères, et le pays Bigouden au matriarcat sous-entendu et au chauvinisme affirmé. Et tout ça sans parler des oppositions historiques plus connues, comme celle qui oppose le pays Glazik et le pays Bigouden, tels des Wallons et des Flamands !
Et l’on pourrait encore aller plus loin dans les divisions, avec la distinction entre les Krec’hioù, ces terres très boisées et vallonnées, en opposition aux Diazoù, terres bocagères et moins vallonnées que les précédentes. L’appellation Giz doit également être notée, comme la Giz Gouezeg (la « mode de Gouézec ») ou la Giz Fouen (la « mode de Fouesnant ») qui englobe plusieurs pays aux traditions similaires.
La Bretagne dans ses pays, c’est cette variété de nuance qui rend le tableau unique et somptueux, un tableau à redécouvrir tous les jours, et à faire découvrir au plus grand nombre.
Cet article n’a aucun intérêt : on n’y apprends que des détails appartenant uniquement à un passé bien révolu. J’ajoute que les 9 évêchés ne sont pas du tout structurants aujourd’hui : c’est seulement le rappel de la division ecclésiastique d’avant régime complètement éculée. Il faut se baser aujourdd’hui sur les 36 zones de publication d’Ouest-France qui collent ellles à la réalité. En plus cet article n’a rien de chrétien.
1 – Des articles peuvent parler à certains et pas à d’autres. Ce qui est dommage, c’est que quand les articles sont intéressants, rares sont les commentaires qui remercient. Mais quand on peut étriller… (à moins que ce ne soit de l’humour)
2 – N’hésitez pas à nous proposer un article sur ce thème et pourquoi vous pensez qu’il faut se baser sur les zones de publications d’Ouest-France. C’est en effet un sujet qui peut être très intéressant à traiter, et votre point de vue l’est sans aucun doute.
3 – Vous l’avez remarqué, il n’y a pas que des articles chrétiens sur Ar Gedour. Si l’essentiel de nos publications sont chrétiennes et si nous nous adressons prioritairement aux chrétiens, il est essentiel aussi de s’adresser à un lectorat plus large, sauf à finir dans l’entre-soi, en faisant découvrir certains aspects spirituels à des gens qui sont loin de la dimension chrétienne, ou à d’autres qui sont loin de la dimension bretonne. Nous faisons un grand écart, certes, mais c’est ce qui fait aujourd’hui la force et l’identité d’Ar Gedour. Mais n’hésitez pas à rejoindre notre équipe de rédacteurs, en français ou en breton. Kinnigit ho pennadoù kristen dimp evit sikour ac’hanomp en oberenn-mañ.
J’espère que c’est de l’humour un peu décalé, sinon, j’aurais du mal à y croire. Dans ce cas, faitez-nous signe pour nous dire : « mais non, je plaisante ! C’était juste pour rigoler !
Mais dans ce cas, la plaisanterie est douteuse.
Pourquoi ne pas invoquer dans ce cas les arrondissements et les districts, les cantons et circonscriptions qui n’ont plus rien à voir avec la réalité.
Je reste persuadé que c’est de l’ironie, malgré mon premier mouvement d’horreur.,
Mais dans ce cas, ce n’est pas drôle, même si moi le premier, j’ai directement cavalé et bondi sans recul.
dans ce cas, l’objectif est atteint, même si ce n’est guère drôle.
Nous avon assez à faire au quotidien sans devoir répondre à des blagues douteuses.
Quand bien même, ce n’est pas drôle, on ne rigole pas avec cela, le sujet est trop grave et tient trop à coeur.
Je ne comprends pas ce que vous reprochez à cet article. Il s’agit d’un sujet historique (et géographique) et vous proposez en échange une géographie inventée par Ouest-France. Depuis quand une publication de la PQR peut imposer une géographie basée sur ses seuls critères éditoriaux. Vous aurez pu remarquer que chez OF la Bretagne est effacée au profit de « L’Ouest » parce que ce journal se nomme » Ouest-France ». Pour cette ligne éditoriale, le Breton disparait au profit de « L’homme de l’Ouest » : un individu désincarné dont on ne sait plus d’où il vient ni où il va. Toujours à l’Ouest peut être ? P Efflam a la gentillesse de vous ouvrir sa publication si vous avez quelque chose d’intéressant à partager mais si c’est pour nous passer des articles d’Ouest-France il vaut mieux vous abstenir.
Souezhet on geneoc’h, Chanjet eo bet kement-se ho spered ?
C’hwi eo ‘poeus skrivet kement-se ?
Les anciennes subdivisions pré-révolutionnaires n’ont pas encore réussi à diparaître sous les coups de des Jacobins laïques comme ecclésiastiques.
Même de nos jours, mes enfants les apprennent au collège Diwan ou dans leur cercle de danse bretonne. Il existe beaucoup de monde encore attaché aux anciennes subdivisions d’avant la Révolution, et pas seulement des Chrétiens.
Ouest-France est en voie de disparition, mourra faute de lecteurs, et les partitions républicaines, si elles existent encore, sont en voie d’effacement et changent régulièrement augré des communautés de communes désincarnées et des caprices ministériels.
Repprenez-vous, de grâce ! Si même vous flanchez…. Da belec’h monet ?
A greiz kalon,
Uisant.
Merci pour cet article intéressant mettant en lumière l’importance des pays traditionnels bretons. Je me permets de rappeler que l’expression « La Bretagne des ses pays » ou plutôt « Breizh en he broioù » est l’intitulé d’une carte des pays bretons réalisée et diffusée par Tiegezh Santez Anna. L’expression avait étonné lors de sa parution, je constate qu’elle est reprise aujourd’hui et c’est très bien. Pour ceux que cela intéressent et qui voudraient éventuellement se procurer la carte . https://tiegezh-santez-anna.bzh/broiou-breizh-les-pays-de-bretagne/ Bevet Breizh en he broioù ! Bevet Breizh dieub !
« dans ses pays », excusez-moi. Mais c’est écrit petit pour les bigleux dont je suis !
Tieghez Santez Anna existerait donc encore ? Le site est (hélas) inactif depuis 2020…
Cher Arturus, vous ne devez pas avoir la bonne adresse…
https://tiegezh-santez-anna.bzh/