Saints bretons à découvrir

La langue bretonne presque absente des églises de Bretagne orientale

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

Cet article proposé par Ofis ar Brezhoneg date un peu mais cela permet de découvrir les initiatives qui existaient et qui parfois existent encore.

Bien que la population brittophone se répartisse de plus en plus sur tout le territoire régional, on constate que dans certains domaines la langue ne suit pas encore ce mouvement -récent- et reste attachée à la zone traditionnelle de pratique de la langue bretonne, c’est-à-dire la Bretagne occidentale. C’est le cas précisément au niveau de l’Église. La langue bretonne n’est pas utilisée, ou à de très rares exceptions pour le moment, dans les églises de Bretagne orientale.

À Rennes, en juin 2001 était organisée à l’occasion de la fête de la Trinité une messe dite et chantée entièrement en langue bretonne, ce qui ne s’était pas produit depuis une dizaine d’années. Cette messe était l’initiative d’un groupe d’étudiants de l’aumônerie issus pour la plupart des écoles Diwan, ce qui montre l’évolution de la population de locuteurs. L’expérience, concluante, a été renouvelée au mois d’octobre et aux alentours de Noël.

Cet exemple met en évidence le besoin et en même temps l’urgence de prendre en considération les jeunes générations de brittophones, en tenant compte de leur localisation. Ceux-ci ne sont effectivement plus localisés exclusivement en Bretagne occidentale et dans les communes de petite taille, mais de plus en plus dans les villes, et aussi bien à Rennes qu’à Brest.

À noter aussi que dans certaines circonstances la langue bretonne est utilisée surtout comme élément de folklore : comme l’on porte le costume, on parle breton… Il n’y a pas là de souci de préservation de la langue, mais plutôt un souci de préservation du passé et des traditions, ce qui est respectable mais n’engendre pas le même type d’actions, et n’aide pas la langue bretonne à retrouver concrètement une place dans la liturgie.

Aujourd’hui, si la langue bretonne est encore parfois utilisée par l’Église, cela ne tient qu’à la persévérance de quelques personnes.

 

Source : Ofis ar brezhoneg

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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Un commentaire

  1. Demat d’an holl,
    Je ne sais pas ce que vous entendez par l’orient de la Bretagne mais je peux vous dire que je n’ai jamais entendu de messe en breton dans la paroisse des trois rivières : Crac’h – Saint Philibert- Locmariaquer . Pourtant elle est en pays dit « brittophone ».
    Kenavo ar wech all !
    Alan

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