Saints bretons à découvrir

Le Bagad Saint Patrick en danger de mort ?

Amzer-lenn / Temps de lecture : 7 min

bagad saint patrickLe Bagad Saint-Patrick est dans la tourmente. En effet, suite aux difficultés que traverse actuellement le groupe SUF Saint-Patrick de Quimper (troupe mise en stand-by) poussant à une réorganisation, les SUF semblent également souhaiter couper le lien qui les unit à leur emblématique bagad, lien qui perdure depuis plus de 70 ans.

L’incompréhension est totale au sein de la formation et chez les anciens, leurs connaissances et amis qui sont nombreux, tout comme dans le monde des bagadoù pour qui le Bagad Saint Patrick est une référence historique. A ce jour, l’ensemble musical scout de Quimper n’a plus accès au local historique mis à disposition par le fondateur, où il répétait depuis des décennies, et dans lequel les instruments sont toujours stockés. Le bagad a récemment été invité à venir récupérer les instruments, et à vivre désormais sa vie de manière indépendante.

Un héritage de 70 ans

Bagad Saint-Patrick 1967

Créé en 1952 à l’initiative de l’abbé Jean-Yves Le Moigne, aumônier des scouts et professeur de lettres classiques à l’école Saint-Yves, le bagad Saint-Patrick est un monument de la culture bretonne à l’adresse de la jeunesse.

En 1952, le père Jean-Yves Le Moigne propose aux scouts de la Première de Quimper – devenue aujourd’hui scouts unitaires – une nouvelle activité, la musique bretonne. Il voit dans la pratique de la musique traditionnelle bretonne une façon inédite d’appliquer la pédagogie scoute, basée comme elle sur la joie, le sens de l’engagement et l’esprit d’équipe, souligne Marie-Amélie Blin pour la revue Codex. Quelques années auparavant, en 1949, nait à Paris le Bagad Bleimor, mettant la musique comme activité fédératrice. Dans le même temps, d’autres routiers créent la Kevrenn de Rennes et la Kevrenn Brest Ar Flamm de Brest. Il existe donc un mouvement de fond intéressant, avec un travail conséquent mené par des sonneurs passionnés et des prêtres. Il en ressort certains des meilleurs sonneurs et batteurs du monde des bagadoù d’alors, qui sont aujourd’hui encore reconnus.

A Quimper, le bagad Saint-Patrick est lancé, les jeunes sonneurs bénéficiant alors des cours de la Kevrenn, qui deviendra le renommé bagad Kemper.  « Il s’agissait d’une véritable collaboration entre les deux entités puisque les sonneurs de Saint-Patrick venaient en renfort de la Kevrenn, en cas de besoin », expliquait Jean-Yves Herlédan, formateur historique au sein du bagad Saint-Patrick, lors d’une interview marquant les 60 ans du bagad Saint-Patrick en 2012. Aujourd’hui, l’enseignement se fait via la Fédération Sonerion (ex BAS). C’est ainsi que bon nombre de penn-soner reconnus et de présidents de bagadoù viennent de Saint-Patrick. L’enracinement dans la vie quimpéroise est tel que l’ensemble musical est aussi parfois sollicité par la mairie, comme il l’est de la part des paroisses… ou même plus récemment pour le 50ème anniversaire de la création des Scouts Unitaires de France qui a eu lieu à Chambord en 2022. Une vitrine au point que le calendrier 2023 des SUF a mis le bagad en avant (cf photo).

Un ambassadeur du scoutisme et de la culture bretonne

Cependant le bagad, qui peut se targuer d’avoir joué pour le Pape Jean-Paul II à Sainte Anne d’Auray en 1996, qui a animé de nombreux pardons et sorties de messe à travers la France, étant ainsi ambassadeur du scoutisme unitaire comme le bagad de Lann-Bihoué peut l’être pour la Marine française, est aujourd’hui sur la tangente : la place importante laissée à la musique au détriment d’une pédagogie scoute au canevas vertical intangible semble problématique pour certains interlocuteurs. La dimension sociale, permettant de se construire en tant qu’homme et femme, est pourtant prégnante dans l’engagement du bagad, permettant à des jeunes scouts de bénéficier de cours de musique gratuits dispensés par des professeurs reconnus, tout en étant imprégnés de cet esprit scout au service de l’autre. Soulignons ainsi que, si les anciens de Saint-Patrick sont engagés dans diverses formations et exercent des responsabilités, c’est notamment grâce à l’exigence transmise durant leur temps de scoutisme par le prisme du bagad.

Il faut savoir que les premiers bagadoù sont quasiment tous issus soit d’amicales laïques soit de patronages chrétiens. Le bagad Saint-Patrick, assumant dans son expression son héritage catholique, est le seul survivant de cet esprit de patronage dont l’Eglise était riche auparavant, patronages qui ont donné beaucoup de fruits.

Si des erreurs de communication et de relation de part et d’autre ont certainement pu jouer sur la crise actuelle que vit la troupe Saint-Patrick et son bagad, ce dernier semble quant à lui n’être plus qu’un ensemble has-been au regard de décideurs qui ne semblent pas connaître grand-chose du monde de la culture bretonne et à la nécessité d’un enracinement pour nos jeunes, invitant le bagad à vivre désormais sa vie indépendamment. Il suffit pourtant de noter le nombre de jeunes fréquentant les bagadoù et les festoù-noz pour savoir qu’il y a là, dans ce lien entre foi et culture, un trésor à exploiter y compris dans le monde du scoutisme particulièrement et dans le monde ecclésial plus largement. Chose ignorée aujourd’hui dans ce microcosme, faisant courir le bagad à sa perte, alors qu’il existe une véritable demande tenant compte des spécificités locales.

Pour bien faire, il aurait peut-être fallu réécrire un projet scout incluant le domaine musical, comme il existe des projets pédagogiques avec les scouts marins ou les montagnards. Ainsi les scouts qui souhaitent avoir une couleur musicale auraient pu continuer à se donner dans un univers totalement empreint des racines locales, dans la ligne de l’abbé Le Moigne qui considérait que l’apprentissage d’un instrument était complémentaire à l’activité traditionnelle des scouts. Mais pour cela, encore faut-il que les parties se parlent, ce qui ne paraît pas être à l’ordre du jour. En effet, les différents interlocuteurs ne semblent plus pouvoir se comprendre, et le bagad Saint Patrick (et donc ses jeunes) – désormais SDF – devient finalement otage d’une situation dont l’issue semble inextricable.

Un développement futur ?

Quand les cloches sonnent à Paris, on ne les entend pas en Bretagne. Il serait donc temps d’admettre et dautoriser à nouveau les ressorts d’un véritable scoutisme breton qui sache prendre en compte nos spécificités sans avoir à en rougir. Personne n’a intérêt à ce que le Bagad Saint-Patrick meurt. Son avenir est peut-être, tout en gardant son esprit, dans une dimension inter-scoute, à l’instar de plusieurs initiatives existant déjà à travers l’hexagone, y compris pour le recrutement des chefs.

 « Sans hier et sans demain, aujourd’hui ne vaut rien » disait Per Jakez Helias. L’avenir est-il dans ce qu’Ar Gedour et ses partenaires pressentent déjà depuis plusieurs années, à savoir fédérer les forces vives dans une même compréhension d’un monde à créer par la pédagogie, en faisant se développer les talents par la culture bretonne et dans cet esprit de dévouement au regard levé vers le Ciel, dans l’inspiration de départ du Père Le Moigne ?

Par la création du Bagad Feiz & Sevenadur et de son réseau, c’est cet esprit de fédération des talents pour un même idéal qui a été, tous acteurs confondus, déjà mis en musique, alliant la liberté d’action à une unité sans uniformité. Un exemple à suivre…

Un appel à l’aide

Lorsqu’une troupe ou une patrouille ferme, c’est triste. Si la troupe Saint-Patrick subit le gros temps, cela est regrettable et on ne peut que lui espérer un dénouement positif… sans répudiation du bagad.

Le Bagad Saint Patrick doit trouver une solution pérenne pour son avenir. N’ayant plus de local pour répéter, si vous avez des idées pour accueillir l’ensemble musical, enclin à accueillir tous les scouts musiciens au-delà des frontières que chacun se donne, merci de contacter la rédaction qui transmettra.

À propos du rédacteur Tudwal Ar Gov

Bretonnant convaincu, Tudwal Ar Gov propose régulièrement des billets culturels (et pas seulement !), certes courts mais sans langue de buis.

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14 Commentaires

  1. Les guides d’Europe de Landerneau « Santez-Anna » n’avait plus de cheftaine il y a deux ans. Elles ont repris il y a un an avec 3 patrouilles. Il faut donc garder confiance. Mis à part Brest qui de par sa population arrive toujours à trouver des cadres, peut-être que Kemper est trop petit… surtout pour les SUF. Il est vrai qu’à Kemper les scouts d’Europe ne sont pas présents. Il est très difficile de trouver et de former et de garder des chefs et cheftaines, qui, par leurs études et la vie professionnelle, ne peuvent assurer que deux ou trois années en responsabilité.

  2. C’est de manière plus générale le mouvement des SUF qui est en crise d’identité depuis quelques années, tiraillé entre sa vocation historique de maintenir un scoutisme authentique et la tentation du politiquement correct.
    Il y a quelques années, l’aumônier national des Routiers a été remercié par le mouvement car il désapprouvait que l’on puisse faire sa promesse en n’étant pas baptisé.
    Plus récemment, le groupe de Quimperlé a interdit aux unités constituées de se rendre au pèlerinage Feiz e Breizh parce que quelques parents anti-tradi primaires qui préfèrent les messes charismatiques à la guitare au chant grégorien et aux cantiques bretons s’y sont opposé.
    C’est le problème de certains milieux cathos apatrides centralistes depuis longtemps de voir d’un mauvais oeil ce qui est trop enraciné à leur goût (ou à leur absence de goût).
    Ils ne voient pas les enjeux civilisationnels entre foi et culture et préfèrent rester dans un confortable entre-soi sans faire de vagues. Il y a là une certaine forme d’apostasie et de nivellement d’une certaine partie de la bourgeoisie catholique française urbaine bon teint qui ne comprend rien à la tradition vivante de l’Eglise qui veut une Eglise aseptisée et homogénéisée qui impose au reste des fidèles sa piété charismatique standardisée en regardant de haut ce qui ne rentre pas dans son moule.
    On retrouve cette mentalité à tous les étages de l’Eglise des paroisses aux mouvements et qui va à l’encontre de siècles de tradition d’inculturation.

  3. Me zo Breihzad ha katolik: ne m’em es ket komprenet tra ebed ag en istoer-mañ Je suis Breton catholique (et inversement). Je n’ai rien compris à cette histoire.

  4. Merci pour cet article mais pas évident de comprendre les tenants et aboutissants. Quand vous parlez des suf, est-ce le couple chefs de groupe ou le national? Est-ce que les soucis de la troupe sont la conséquence ou les causes de la rupture avec le bagad ? Est ce que la rupture est liée à un manque de formation scoute et de connaissance de certaines spécificités du scoutisme (scoutisme d extension, marin, alpin, équestre…) ?
    Les suf, devenus très bourgeois, ont des difficultés entre autres avec l anti conformisme qui fait pourtant parti de leur ADN, mais est ce ici le problème ? Que disent les anciens de la troupe (notamment un historien connu du scoutisme) , sont ils assez présents pour préserver les traditions notamment à la tête du groupe ?

  5. Merci pour cet article. Est-ce indispensable aux autorités SUF de s’en prendre à un bagad qui fonctionne , pour les jeunes scouts, et qui a formé pendant des années quelques très bons musiciens dans le milieu des bagadou. Talents , pédagogie, culture bretonne.
    Peut-on concentrer nos efforts à résoudre ce qui ne marche pas en ce monde , et il y a de quoi faire,….avant de barrer la route au bagad St Patrick ?
    Nous lisons aussi que les Scouts d’Europe s’installent à Quimper,…… si les SUF ferment leurs unités, c’était la conséquence à prévoir. Il faut répondre à la demande des parents. Les enfants ont besoin de scoutisme.
    Mr HERLEDAN a fait un travail plus que remarquable pendant si longtemps à former des jeunes scouts. Beaucoup lui doivent énormément. Bon courage les amis, frères scouts.

    • La solution serait peut-être que le bagad saint Patrick change de mouvement et s’affilie à l’AGSE qui serait peut-être plus ouverte pour faire continuer cette belle oeuvre.
      Pour avoir mes enfants aux SUF, en tant qu’ancien chef scouts d’Europe, je constate que le mouvement est en pleine dérive et n’a plus cette liberté pédagogique qui a fait sa force, quand chaque groupe était autonome, alors que les Scouts d’Europe pâtissaient d’une centralisation excessive.
      les choses sont peut-être en train de changer.

  6. Le téléphone des responsables scouts sonne je pense pour des problèmes bien plus graves que des scouts qui jouent de la cornemuse quand même !!! Un peu de discernement……..Quel crime ont -ils commis ?

    De grâce, laissez leur un trousseau de clef du local de répétition pour que les scouts (guides) puissent poursuivre leur entraînement, et accessoirement accéder à leur matériel qui est resté enfermé, dit on . (il faudrait ouvrir un livre de droit français ……..mais cette situation n’est pas terrible…….)

    Respect à Jean-Yves HERLEDAN bien sûr qui a consacré pédagogiquement tant d’année au bagad , au développement des talents des jeunes, quel travail monumental……

    Pédagogie et fraternité scoute !!

  7. Ayant obtenu quelques détails sur cette affaire, je dois dire que les SUF semblent être en pleine crise d incompétence et d esprit scout. Notamment liée aux parents chefs de groupe sans expérience de scoutisme de terrain qui préfèrent fermer leurs propres unités que de soutenir et accompagner fraternellement leurs chefs pour régler quelques questions pédagogiques et symboliques assez secondaires. Avec des couples de parents, arrivés au scoutisme tardivement, à tous les niveaux hiérarchiques (du groupe au Commissariat Général en passant par les régions) , les SUF courrent le risque d abandonner le scoutisme et son esprit sans même s en apercevoir.

    • Venant des Scouts d’Europe, j’ai été quelque peu interloqué par l’organisation des SUF, que j’e l’ai découverte depuis que mes enfants y sont, où la charge de chefs de groupes est assumée par des couples de parents pour un mandat limité de 3 ans, et qu’il y ait un groupe unique aussi bien pour branche féminine que masculine.
      Ce qui a fait la force des SUF il y a 50 ans se retourne contre le mouvement, et l’on sent que la crise, en germe depuis plusieurs années, ne fait que commencer.

      Cela marche très bien quand ces couples ont tous deux une longue expérience du scoutisme, mais cela est de plus en plus rare et devient plus compliqué quand ils doivent tous les deux apprendre sur le tas les principes de base du scoutisme tout en étant submergés par les tâches administratives devenant de plus en plus ubuesques et en devant démissioner au bout de trois ans.

      La vocation tardive dans le scoutisme n’est pas un problème (Mgr Aillet a fait son départ routier à 65 ans), mais quand elle est conjuguée avec une durée limitée du mandat, cela peut donner des situations assez tendues et compliquées dans les groupes.

      J’ai bien remarqué cette valse des couples chefs de groupe avec des différences flagrantes entre chefs de groupe issus du scoutisme et parents de bonne volonté qui n’ont jamais été scouts et souvent ne sont pas du coin.

      Pour être chefs de groupe ou commissaire, il faut une longue expérience du scoutisme.
      Comment peut-on à la fois découvrir le scoutisme en étant déja adultes, faire face à l’administratif et s’implanter dans un lieu qu’on ne connaît pas ?
      Le national des SUF devraient prendre en considération tous ces éléments et alléger cette règle qui date des Scouts de France avant même la fondation des SUF.
      Cela nuit à l’enracinement et à la continuité des maîtrises.

      Il faudrait la possibilité déjà de pouvoir renouveller son mandat.
      On se croirait dans l’armée française où les officiers, depuis le XIXème siècle sont systématiquement mutés au bout de deux ans, voire accepter d’avoir des chefs de groupe féminins pour Jeannettes-Guides-Guides-aînées et masculins pour Louveteaux, Eclaireurs et Routiers qui ne soient pas forcément d’un même couple, mais qui ont l’expérience du scoutisme. Et arrêter avec cette règle tacite qu’il faut forcément avoir des enfants à jour de leurs cottisations dans le mouvement pour y exercer des responsabilités.
      Ce qui était une formidable liberté il y a quelques décennies est devenu le tombeau du mouvement.

      Malgré quelques défauts, La FSE permet ce genre de souplesse, au risque d’avoir parfois des chefs ou commissaires inamovibles pendant des décennies.
      C’est un risque à courir de changer une organisations certes adaptées il y a 50 ans, mais qui est aujourd’hui obsolète.

      Le recrutement des maîtrises, quel que soit le mouvement, pose souvent problème, car s’engager devient de plus en plus problématique.et avoir des chefs de groupe plus stables serait une partie de la solution.

      Dans certains coins, les unités SUF font le plein, car il n’y a plus de place à la FSE, et cela agace parfois des chefs SUF.
      Mais il faudrait peut-être qu’ils se remettent en question.
      Peut-être avoir un couple de parents pour l’administratif et la représentation et des assistants chefs de groupe, « des vieux castors » pour la pédagogie scoute ?
      Autre point important à méditer : la stabilité des aumôniers scouts et de la pastorale, mais c’est encore un autre problème.

      Quoiqu’il en soit, cette triste affaire va bien au-dela des SUF et du scoutisme, car elle est révélatrice de deux visions du catholicisme français avec des enjeux différents sur le plan de la relation entre foi et culture.
      Même si sur le plan de la foi et de son application sur le plan culturelle, nous sommes d’accord sur l’essentiel, faut-il sacrifier nos spécificités culturelles ?
      D’un côté, l’enracinement culturel local qui a fait ses preuves depuis des siècles, et de l’autre côté, la standardisation de l’expression de la foi par l’abandon du grégorien, chant propre de l’Eglise latine, et de nos cantiques populaires remplacés par un néo-mondialisme catholique paradoxalement très franco-centré chez beaucoup de cathos.

      Il existe de nombreuses pistes de réflexion et d’action, et il est fort dommage que par l’étroitesse d’esprit de quelques-uns de vénérables oeuvres comme le bagad de saint Patrick ne puissent poursuivre leur mission.

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