AR GEDOUR a publié en 2016 la version en breton de la Prière pour la Vie « Pedenn evit ar Vuhez », traduite par Uisant ar Rouz pour AR GEDOUR à partir de la prière issue de l’encyclique Evangelium Vitae de Saint Jean-Paul II. En ce 4 mars 2024, des édiles françaises ont marqué d’une pierre noire le respect de la vie : désormais, si tu es conçu accidentellement, que tu es non-désiré, différent, difforme ou non-conforme, tu peux constitutionnellement non-exister… Pour eux, tu n’es même pas digne d’être considéré comme Untermensch… tu n’es rien, juste aspiré à une vocation de néant.
Mais il n’est pas trop tard pour continuer à prier la Vierge Marie qui, dans une confiance profonde, a su accueillir celui qui est LE chemin, LA vérité et LA vie. Alors nous remettons en avant cette prière.
O Mari, gouloù-deiz ar bed nevez,
Mamm ar re vev, goustlañ a reomp deoc’h kaoz ar vuhez :
O Mamm,
Sellit ouzh an niver divent a vugale
ha ne lezer ket anezho donet er bed ,
Sellit ouzh ar baourerien en deus diaesamantoù da vevañ,
Sellit ouzh an dud a c’houzañv, gwasket gant taerded garv.
Sellit ouzh ar re gozh hag ar re glañv lazhet gant an digasted, pe gant truez lorbus.
Ra vint ar re a gred en ho Mab gouest d’embann start Aviel ar vuhez
d’an dud a-vremañ, gant karantez ha gwirionez.
Roit dezho ar c’hras d’e zigemer evel un donezon bepred nevez,
Roit dezho al levenez d’e lidañ gant grad-vat a-hed o buhez,
Roit dezho ar galon evit reiñ testeni anezhañ gant nerzh-kalon,
‘Vit ma vo savet gant an holl dud a volontez vat sevenadur ar garantez hag ar wirionez,
evit meuleudi ha gloar an Doue Krouer a gar ar vuhez.
Pedenn tennet eus lizher-meur an Tad santel Yann-Baol II : Evangelium vitæ
O Marie, aurore du monde nouveau,
Mère des vivants, nous te confions la cause de la vie :
regarde, ô Mère, le nombre immense des enfants que l’on empêche de naître,
des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,
des hommes et des femmes victimes d’une violence inhumaine,
des vieillards et des malades tués par l’indifférence ou par une pitié fallacieuse.
Fais que ceux qui croient en ton Fils sachent annoncer aux hommes de notre temps avec fermeté et avec amour l’Évangile de la vie.
Obtiens-leur la grâce de l’accueillir comme un don toujours nouveau, la joie de le célébrer avec reconnaissance dans toute leur existence et le courage d’en témoigner avec une ténacité active, afin de construire, avec tous les hommes de bonne volonté, la civilisation de la vérité et de l’amour, à la louange et à la gloire de Dieu Créateur qui aime la vie.
Prière pour la vie extraite de l’Encyclique « Evangelium Vitae » de Jean-Paul II (1995)
Toute créature est, dans le vrai sens du terme, et non pas imagé, corps et âme, un mot vivant prononcé par Dieu en permanence, avec un amour infini.
Le Christ, le Verbe qui s’est fait chair, est l’intégralité de la parole de Dieu, prononcé en permanence et avec un amour infini.
Quand Dieu commence-t-il à prononcer ce mot que nous sommes? Dès notre création, et l’inscrivant dans l’éternité. Alors, lorsque nous refusons à toute créature, et plus encore à l’être humain son premier droit qui est le droit à la vie, nous refusons à Dieu qu’il s’exprime par nous et en nous. Refuser le droit à la Vie est refuser alors une part de la parole de Dieu que nous sommes: ce mot prononcé en permanence et avec amour infini. C’est refuser la Parole entière de Dieu qu’est le Christ. C’est refuser Dieu en refusant sa parole exprimée dans toute création.
Parce que Dieu est amour infini, tout mal fait lui cause une douleur infinie. Mais tout bien, même le plus infime, est pour lui bonheur infini…N’attendons plus pour faire le bien, même le plus infime…
Une société pourra se dire véritablement civilisée lorsqu’elle aura à coeur de protéger, développer et faire s’épanouir toute vie, en tout lieu et à tout stade de son développement, et même en amenant la vie là où elle n’est pas ou plus (spatial): cela aura alors des conséquences sociales, sociétales, écologiques, humaines , technologiques…
L’avenir de l’Homme est d ‘être le « jardinier du Divin », tel que Dieu l’a voulu (cf Genèse)
Amen !