« Elle menaçait ruine. La toiture et la charpente étaient dans un état déplorable », souligne Antoinette de Noue, présidente de l’association de sauvegarde de la chapelle. C’est en 2010, que la décision d’une étude diagnostic a été lancée, sous la mandature de Bernard Le Scoarnec. Mais il a fallu attendre 2013, pour le lancement de la première phase de travaux.
Premières surprises
Démarrée en octobre 2013, la réfection de la charpente s’est terminée en novembre 2014. Ce chantier, l’un des plus spectaculaires, a révélé son lot de surprises.Avec la dépose de la voûte lambrissée, des traces de polychromie ocre rouge sont apparues, laissant à penser que le chœur pouvait cacher un décor peint.
Le dégagement des sablières a, lui, fait apparaître la date « 1563 » qui permet de mieux dater l’édifice dont la construction a débuté au XVe siècle pour se poursuivre au XVIe.
D’autres décors ont été dégagés sur une des sablières, dont une tête de barbu tirant la langue, visible encore aujourd’hui.
Une fresque de la Vierge
Sous la direction de Géraldine Fray, restauratrice du patrimoine, la deuxième phase a débuté en avril 2017, avec la rénovation des enduits et des décors peints.C’est dans la nef que les décors datant du XVe siècle sont les mieux préservés, sous une couche d’enduit.
De chaque côté de la baie centrale du chœur, deux scènes sont assez bien identifiables. Elles représentent le cycle de la Vierge. La chapelle de Bequerel lui est d’ailleurs dédiée. À droite de la baie, l’éducation de la Vierge qui tient un livre devant sainte Anne. À gauche, la présentation au Temple de Jérusalem.
Le cycle devait certainement se poursuivre sur les parois de la nef, mais les décors n’ont pas été retrouvés. Les murs de la chapelle ont donc été recouverts d’un enduit blanc.
Bateaux de procession
Les gros travaux sont désormais achevés et le mobilier a pu retrouver sa place dans la petite chapelle, notamment les deux bateaux de procession classés au titre de Monuments historiques.
Aujourd’hui, la chapelle est méconnaissable. Le maire Jean Lutrot espère « qu’elle fasse rayonner dans le territoire et bien au-delà, l’esprit de tolérance, de respect de la nature et du patrimoine. Que la chapelle, toujours un peu secrète, inspire à ses visiteurs. »
Tous les dimanches, du 7 juillet à la mi-septembre, la chapelle sera visitable de 14 h à 18 h. Le pardon aura lieu le 15 août.