Sur le Bel Espoir ou le Rara Avis, le père Jaouen avait embarqué des centaines de jeunes adultes en galère. Lundi dernier, à 95 ans, il a définitivement pris le large.
“On a rencontré le père Jaouen car il était sur notre chemin, on l’a rencontré car beaucoup de marins nous en parlaient. C’est un Jésuite qui travaillait beaucoup avec la mer, les bateaux, c’était un breton, il ne faut pas l’oublier. Il s’est servi des bateaux comme outil de travail. Il se sert donc d’un bateau pour voyager, avec des personnes en pleine santé pour qui tout va bien, et des personnes dans des situations difficiles. Tout ce monde parlait ensemble, et s’écoutait” rappelle Georges Pernoud, le présentateur de Thalassa.
“Il avait un slogan tout bête : démerdez-vous pour être heureux car les gens ont besoin de votre bonheur. Cette phrase résume sa technique d’approche, auprès des gens qui ne vont pas bien” ajoute ce spécialiste de la mer, et des marins, qui retiendra de ses rencontres avec le père Jaouen “son humour, sa voix qui portait loin”.
Indépendamment de ces séjours en mer pour les jeunes en difficulté, le père Jaouen possédait un chantier, situé à l’Aber Wrach, dans le Finistère, où il formait les jeunes au bois et à l’acier. “Tout sa vie est passée là-dedans” conclut Georges Pernoud, qui ne peut s’empêcher de parler du Père Jaouen, au présent.
Les obsèques du père Jaouen seront célébrés jeudi, à 14 heures à l’Eglise St Ignace dans le 6ème arrondissement de Paris. Et samedi, à 14h30, un dernier hommage lui sera rendu à l’église de Landeda dans le Finistère.