L’un de nos lecteurs (trugarez deoc’h !) nous a fourni ses observations suite au lancement de notre consultation sur la place de la culture bretonne dans l’Eglise. Plusieurs aspects nous ont interpellé, et notamment la proposition suivante :
Depuis quelques années, on célèbre en certains lieux des baptêmes lors des pardons. L’idée est très sympathique, encore que cela peut poser des problèmes sur le plan symbolique et liturgique (une chapelle n’est pas censée être équipée de fonts baptismaux). Cependant, dans une idée d’évangélisation, utiliser les pardons pour rayonner n’est pas une idée à écarter d’emblée.
Cela peut être en effet une cérémonie qui peut par ailleurs être riche de sens (notamment pour les familles des baptisés, qui la plupart du temps ne sont pas pratiquants). Malheureusement, quand cela arrive elle n’est pas assez mise en valeur et le sentiment que cela soit expédié après la messe et avant les réjouissances profanes existe. Pourquoi ne pas célébrer les baptêmes après la messe et la procession, à la fontaine et avant le feu de joie, reliant ainsi les symboles de l’eau et du feu propres aux pardons, à la liturgie baptismale ? Au lieu de cela, on a un baptême célébré en catimini après la messe dans la chapelle avec de l’eau puisée à la fontaine avant la messe dans une bassine en cuivre (d’autant plus que la procession à la fontaine a parfois été faite avant la messe). Pour avoir déjà assisté de nombreuses fois à ce genre de baptêmes, nous pouvons assurer que les familles sont plus souvent touchées par une liturgie du baptême à la fontaine après la messe, se sentent moins perdus et sont reconnaissants d’avoir été intégrés à la bénédiction de l’eau et du feu. Et ceci peut être l’occasion de chanter un beau cantique breton pour l’occasion. Il en existe plusieurs qui sont spécialement conçus pour ce moment.
Soit dit en passant, cela peut aussi être l’occasion d’une pastorale intéressante, en incitant à nettoyer les fontaines : dans combien de pardons voit-on au moment de la procession des fontaines sales, pleines de débris de verre, d’algues, de mousse, de cailloux, de morceaux de bois ? Pourquoi ne pas trouver des jeunes gens (les écoliers peuvent se sentir impliqués) qui n’ont pas peur d’entrer dans l’eau froide, leur donner un seau et une brosse, leur faire vider et récurer la fontaine (et le lavoir, quand il y en a un jumelé à la fontaine), et leur parler de la pureté de l’eau… et du baptême.
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