A l’occasion de la mort du Pape émérite Benoît XVI, les hommages fleurissent. Mais un point interroge : sur les réseaux sociaux et sites internet, nous avons constaté que nombre de diocèses et paroisses ont annoncé des messes qui seront célébrées « en hommage à Benoît XVI ».
S’il est évidemment bon que ces messes aient lieu, le terme utilisé de plus en plus souvent pour parler des funérailles chrétiennes est tout à fait inapproprié et ce glissement mérite que l’on s’y attarde quelques instants. On le voyait déjà régulièrement dans les médias qui nous parlaient de « messe en hommage à Johnny » ou « à Jacques Chirac » ou encore « messe en hommage aux victimes… »
Maintenant, on voit fleurir ce terme au sein de l’Eglise même, par le truchement de community managers et de communicants qui ignorent peut-être qu’une messe de funérailles, voire même une bénédiction lorsqu’une messe n’est pas possible, n’est pas un office pour rendre hommage au défunt. En effet, ces messes dites « en hommage » sont en réalité des messes de suffrage célébrées pour le salut et le repos de l’âme du défunt concerné, même si lors d’un panégyrique, il lui est rendu un court hommage.
En faisant ces observations, on pourra certainement dire que je suis un peu tatillon, mais c’est justement cette notion d’hommage qui à mon sens change la donne sur le contenu approprié ou non d’une cérémonie de funérailles catholiques qui doit parler de Dieu et de l’espérance en la résurrection. Car si c’est une cérémonie d’hommage, quel serait l’empêchement de placer au sein de la cérémonie des chansons profanes ou des poèmes qui plaisaient aux défunts, quitte à ce que l’on glisse peu à peu vers une cérémonie qui n’aurait plus de catholique que le nom ?
Autant donc utiliser les bons termes tout de suite, non ?
Votre excellent article a le mérite de « remettre les pendules à l’heure » ! UN GRAND MERCI !!!!
Tout à fait d’accord! Merci pour votre article.
A-du penn-da-benn ganeoc’h.
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Tout à fait d’accord: une messe n’est pas un hommage, c’est d’abord un acte liturgique, considérée comme efficace vis-à-vis du défunt. C’est donc un acte de foi universel, et aussi un ultime service en faveur de celui ou de celle qui désormais aperçoit la réalité telle qu’elle est. Un moment partagé de prière et de confiance. Dans la proximité et l’amitié divine, un lien entre le peuple d’en-bas (terrestre) et le peuple à venir (céleste).
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C’est la raison pour laquelle, au-delà de l’émotion, une messe de funéraille, ne saurait être triste. J’y vois plutôt un marqueur d’étape qui ouvre sur la suite.
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N’emañ ket ar marv un dibenn met ur penn-kentañ kentoc’h, ur bazenn da vont war-raok.
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A galon,