Elles ne sont déjà pas nombreuses, mais l’actualité politique laisse pointer une certaine inquiétude quant à l’avenir des activités en langue bretonne, qu’elle soient cultuelles, culturelles ou éducatives. Une messe en breton, une causerie en breton, un camp en breton, des cours de breton voire des écoles immersives… tout cela pourrait être remis en cause si rien n’est fait pour s’opposer à cette proposition issue du rouleau compresseur jacobin.
Un amendement problématique
En effet, dans le cadre du Projet de loi nº 3649 confortant le respect des principes de la République, un député Modem vient de déposer le 13 janvier 2021 un amendement visant « à préciser que toutes les activités, qu’elles soient culturelles, cultuelles ou encore éducatives, doivent être dispensées dans la langue française ».
« APRÈS L’ARTICLE 5, insérer l’article suivant :Le deuxième alinéa de l’article premier de la loi n° 94‑665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française est complété par une phrase ainsi rédigée : « Toute activité cultuelle, culturelle ou éducative est prioritairement dispensée à l’écrit et à l’oral en langue française. »
EXPOSÉ du député :Le présent amendement vise à préciser que toutes les activités, qu’elles soient culturelles, cultuelles ou encore éducatives, doivent être dispensées dans la langue française. »
Une pente glissante
Si la lutte contre le fondamentalisme islamiste est visé particulièrement par ce projet de loi, il n’en demeure pas moins que l’application stricto sensu de cet amendement – qui n’a pas encore été voté – a une portée bien plus large puisqu’il reviendrait aussi à rendre illégal les activités cultuelles, culturelles et éducatives qui aurait lieu e brezhoneg penn-da-benn (mais aussi en basque, en corse… bref, en langue vernaculaire…), sans oublier évidemment les messes en latin ou les divines liturgies en slavon.
Le flou restant dans le « prioritairement », terme qui induit qu’il sera toujours possible de donner une cérémonie religieuse (ou une autre activité) dans une autre langue que le français. Mais quand y’a un flou, y’a un loup…
Par ailleurs, en ce qui concerne les activités cultuelles, restera aussi à prendre en compte la notion de laïcité, puisque la langue utilisée dans un culte relève des rites du culte sacré, qui ne relève pas des prérogatives de l’Etat. S’il était voté, un tel amendement serait clairement un coup de canif inacceptable à la séparation des Eglises et de l’Etat.
RTE COVID MMXX AMDG (lettres à graver sur la tranche de la table du socle)
RTE réseau de transport de l’énergie, c’est avec l’indemnité versée pour la destruction des arbres le long des lignes à haute tension que l’érection du calvaire a été financée
COVID virus qui nous soucie depuis plus d’un an maintenant
MMXX l’année 2020 en chiffres romains
AMDG ad majorem Dei gloriam, pour la plus grande gloire de Dieu, devise de la compagnie de Jésus (les jésuites)
NB les sigles des chemins du tro-Breiz et de Saint Jacques de Compostelle seront scellés sur le socle
Tant que nous, Bretons quémanderons à Paris l’autorisation d’utiliser quelques miettes de notre culture, de notre âme, de ce que nous sommes, la pente sera glissante jusqu’à tomber dans le fond de l’abîme, c’est à dire jusqu’à notre disparition totale. C’est ce ce qui a été programmé depuis des siècles et qui arrive en phase finale. Une lutte acharnée contre nous, faite de génocides physiques et culturelles, d’humiliations diverses assortis de mémoricides. Et pour rajouter au drame, ceux-là même qui ont oeuvré pour notre disparition sont déjà sur un déclin rapide: la langue et la culture Française, que l’ont croit faussement éternelles, ne feront que suivre de peu….A moins d’un sursaut salutaire pour tous et d’un respect mutuel véritable car toutes langues et cultures, lorsqu’elles expriment l’âme d’un peuple, sont belles et méritent de vivre et s’épanouir. La France est riche de ses langues et cultures qui ont forgé ses territoires.
Alors, Bretons, cessons d’être de stupides esclaves et prenons en main notre destin!!! Il est déjà bien tard.
Comment? En apprenant notre langue et en la perfectionnant. En apprenant notre culture. Notre histoire véritable. En apprenant les trésors que sont nos cantiques Bretons. En défendant notre patrimoine. En défendant notre nature, nos paysages. En ne cédant pas aux mirages de la mondialisation et du tout technologique. En étant tourné vers le prochain, tout en se préservant soi-même. Chaque petite action est bonne… Retrouvons ce que nous avons été: non pas individualistes mais généreux. Généreux sans être naïfs et stupides comme nous l’avons trop souvent été..
Sans la langue Bretonne, il n’y a plus de Bretagne. Sans la langue Française, il n’y a plus de France..
La France, au fond de l’abîme, verra celle qu’elle a trop souvent méprisée et combattu, celle qu’elle croyait morte, lui tendre la main et la relever. C’est alors que la Bretagne renaîtra de ses cendres…