Saints bretons à découvrir

L’hommage du rédac’chef d’Ar Gedour à Mgr Gourvès

Amzer-lenn / Temps de lecture : 6 min
Droits réservé Le Honzec / Ar Gedour 2020

Mgr Gourvès, évêque émérite de Vannes, est donc décédé ce 12 août 2020. Mathurin, comme l’appelaient bien des prêtres que j’ai croisés dans le Finistère d’où il était originaire. Mathurin, qui a été mon prêtre modérateur pendant mes premières années d’aumônier militaire.

Mais nous nous connaissions déjà depuis plusieurs années. En effet, notre groupe missionnaire des Gedourion ar Mintin (Veilleurs de l’Aube) a été accompagné avec attention par Mgr Gourvès dès sa fondation, en 2000. Il y a 20 ans aujourd’hui, lors des JMJ de Rome, le Pape Jean-Paul II appelait les jeunes à être les veilleurs de l’aurore, les sentinelles du matin. Une résonnance auprès des Gedourion ar Mintin qui doivent leur nom à cet appel qui fait aussi écho à Calloc’h, composant ce poème « Me zo er gedour bras… / Je suis le grand veilleur debout sur sa tranchée… » Or, sans les Gedourion ar Mintin, Ar Gedour n’existerait pas à ce jour, puisqu’ Ar Gedour était la publication papier interne du groupe, une sorte d’irrégulomadaire devenu depuis le site que que vous connaissez, la structure qui soutient ou initie des projets alliant Feiz et Breizh, en local ou de manière plus large à travers la Bretagne.

Ce n’est pas un hasard si Mgr Gourvès avait fait rééditer sa lettre pastorale pour le Renouveau de la culture bretonne pour en confier la distribution à notre structure. Certes, comme le précisent certains, même si son attachement à la langue bretonne était clair, son engagement épiscopal pour la langue bretonne a été tardif, mais nous connaissons assez de prêtres qui ont évolué sur la question avec l’âge. Disons-nous simplement que sa lettre pastorale n’a rien perdu de son actualité, et nous nous devons, nous qui sommes attachés à l’expression de la foi en langue bretonne, de nous ressaisir de ce document et de celui que Mgr Centène a publié dans une suite organique, pour qu’enfin nos paroisses ne soient plus hors-sol, rédécouvrant une richesse oubliée qui peut être un terreau fertile pour évangéliser.

Mgr Gourvès précisait ainsi : dans notre diocèse, comme il a été dit précédemment, la population du Morbihan est désormais largement imprégnée de culture française et ouverte à d’autres cultures. C’est un fait qu’on ne peut nier. Mais, entraîne-t-il l’abandon de tout un passé qui exprime si excellemment l’âme et la foi de toute une région et y rencontre de profondes résonances ? Dans le contexte multiculturel d’aujourd’hui, il est important de proposer une heureuse alliance entre culture française et culture bretonne dans l’éducation, la scolarisation, la communication, la liturgie, la musique sacrée… L’Eglise qui est à Vannes ne peut que souhaiter le maintien et l’enrichissement de la culture bretonne. Beaucoup de ses fils et de ses filles sont déjà présents et actifs dans les groupes ou mouvements qui assurent son dynamisme. Je les encourage à persévérer et…   « Allons de l’avant »

Cette persévérance, elle est omniprésente dans l’équipe d’Ar Gedour et tous ceux qui participent de près ou de loin à nos initiatives, assurent les traductions de nombreux documents que vous voyez parfois dans vos chapelles ou églises, participent aux collectages de nos cantiques pour Kan Iliz, écrivent pour Ar Gedour ou nous relaient des informations, s’engagent sur le terrain, etc.

Cette persévérance, elle est là auprès de tous ceux qui sur le Diocèse de Vannes, ont permis à la suite de cette lettre pastorale puis celle de Mgr Centène de développer des initiatives telles que l’Académie de Musique et d’Art Sacré de Sainte Anne d’Auray au sein du quel un travail remarquable est réalisé en matière de culture bretonne.

Revenons à cet hommage d’Ar Gedour. Sous les crayons de René Le Honzec, avec ce clin d’oeil, Ar Gedour rend donc hommage à cet évêque au caractère bien trempé, un breton enraciné qui nous a toujours soutenus. Voici donc dans ce dessin sainte Anne accueillant le défunt, avec la basilique Sainte Anne d’Auray en arrière-plan, et en bas de page les derniers vers du poème Fiat de YB Calloc’h qui concluaient la fameuse lettre pastorale.

« O Fé men gourdadeu, gouleuen beniget,
Stéren hag em heulia ne vern émen éh an,
P’é guir hou pès, beta hiriù, me am brouget,
Lugernet ar me zal bet en eur deùéhan ! »

« Ô Foi de mes ancêtres, flambeau béni,
Etoile qui m’accompagne n’importe où je vais,
Puisque vous m’avez conduit jusqu’à aujourd’hui,
Brillez sur mon front jusqu’à l’heure dernière ! »

Que Sainte Anne accueille ainsi notre évêque breton aux portes du paradis.

Baradoz dudius!
Bro ar Sent eo va bro
A! pegen evurus
E vin-me bepred eno

Paradis merveilleux,
le pays des saints est mon pays.
Ah ! comme je serai heureux
là-bas, toujours !

Extrait « lettre pastorale pour un renouveau de la culture bretonne »

Le décret « Ad Gentes » sur l’activité missionnaire de l’Eglise invite celle-ci à faire grand cas du patrimoine, des langues, des mœurs des peuples auxquelles elle s’adresse (n° 26). « Les disciples du Christ doivent connaître les hommes au milieu desquels ils vivent, engager conversation avec eux », peut-on lire dans le même décret (n° 11).

Ce que dit le Concile dans sa constitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et Spes » va dans le même sens : « Toute forme de discrimination touchant les droits fondamentaux de la personne, qu’elle soit sociale ou culturelle … doit être dépassée et éliminée comme contraire au dessein de Dieu » (n° 29).

Il y a sûrement place au soleil de Dieu pour la langue bretonne, dans une perspective de fidélité et d’ouverture. Nos ancêtres ont chanté et prié en breton, nous pouvons estimer légitime d’en faire autant. Dans cet esprit, la transmission de la foi peut se faire en même temps que celle de la langue. Il est souhaitable que l’Eglise y prête une attention renouvelée.

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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16 Commentaires

  1. Je ne conteste pas que Mathurin Gourvès a été un bon évêque, mais il faut bien noter qu’il appartient à la génération sulfureuse d’une certaine interprétation de Vatican II avant qu’il ne devienne évêque et qui a détruit le diocèse de Quimper & Léon.
    Il y a quelques années, au pardon de Trévarn, il a affirmé comme une prophétie que la chrétienté perdue de nos campagnes mettra beaucoup de temps à revenir. Il fut pourtant un des piliers de cet effondrement, notamment en tant que vicaire général. Je pense qu’il a reçu une grâce spéciale quand il est devenu évêque, je n’ai pas d’autre explication. Cet article élogieux est bien sûr mérité. Mais un jour, et il est grand temps, il faudra faire le bilan et le procès de ce clergé qui a détruit la vraie foi catholique et arraché nos racines bretonnes.
    Du point de vue de la langue bretonne il n’a rien écrit, il n’était pas lettré en breton. On ne peut donc pas dire qu’il était « pour ». C’est son ami Fañch Morvannou qui a été la cheville ouvrière du document qu’il a publié.
    Fañch Morvannou aussi a eu un parcours sulfureux : d’une famille très croyante puis co-fondateur de l’UDB, crypto communiste à l’époque, il va connaître lui aussi une grande grâce , vers 1980 une conversion via le Renouveau charismatique à l’heure de la retraite.
    Je n’en suis pas capable mais il y a une étude fouillée à faire pour analyser la responsabilité individuelle de plusieurs personnes du clergé finistérien dans l’effondrement de l’Eglise en Bretagne, Barbu, Kervennic, Boussard, Gourvès, Morvannou, mais aussi des prêtres encore vivants tels Michel Scouarnec et Job an Irien, ainsi que leurs rares opposants, comme Maodez Glanndour et l’abbé Marcel Blanchard.

    • Puisque vous abordez à juste titre la question d’un « certain clergé finistérien » légèrement responsable de la destruction de l’église, je tiens à formuler un petit rappel qui sera profitable au plus grand nombre : le modernisme est une hérésie condamnée par l’Église, et tous ceux qui s’y frottent sont excommuniés ipso facto (Encyclique Pascendi dominici gregis).
      Deuxièmement, comment reconnaîtra-t’on ces imposteurs ? Très simple, Saint PieX nous donne encore la réponse : « Ils éprouvent de la haine envers tout ce qui est traditionnel et sacré. » – « Les artisans d’erreurs, ne les cherchons pas parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent au sein même de l’Église. ». Prions donc pour la conversion de toutes les brebis galeuses, et la restauration prochaine de notre église sur la base de la seule doctrine catholique, ou préparons nous au pire !

      • Oui, mais il faudrait aller encore plus loin pour seulement commencer à y comprendre quelque chose : le modernisme que vous décrier tant n’est pas qu’une hérésie parmi d’autres, mais bien  »l’égout colporteur de toutes les hérésies ».
        Aussi l’état lamentable dans lequel ces démons ont mis notre sainte église après avoir brisée la pratique religieuse en Bretagne ou ailleurs ne devrait plus étonner personne. Pour le reste, les catholiques sincères, et ils sont nombreux (clercs comme laïcs), devraient immédiatement cesser de faire de la comm’ pour s’en revenir d’urgence aux seules vérités qui comptent : les vérités dogmatiques.

      • Oui, mais il faudrait aller encore plus loin pour seulement commencer à y comprendre quelque chose : le modernisme que vous décrier n’est pas qu’une hérésie parmi d’autres, mais bien  »l’égout colporteur de toutes les hérésies ».
        Aussi l’état lamentable dans lequel ces démons ont mis notre sainte église, après avoir brisée la pratique religieuse en Bretagne ou ailleurs, ne devrait plus étonner personne.
        Pour le reste, les catholiques sincères, et ils sont nombreux (clercs comme laïcs), devraient immédiatement cesser de faire de la comm’ pour s’en revenir d’urgence aux seules vérités qui comptent : les vérités dogmatiques.

    • Soyez clair s’il vous plait. Ce n’est pas l’Église qui a faillit (elle ne le peut pas), mais bien un ramassis d’apostats hérétiques ou de communistes athées qui ont fait dérailler le navire de l’intérieur sans que la masse des fidèles et des prêtres ne s’en aperçoivent, ou n’y comprennent rien !
      Le plus triste pour toute cette génération, c’est que l’honnêteté du plus grand nombre n’est même pas en cause. Le manque de discernement je ne dis pas. Et la Bretagne n’est pas un cas unique.
      Peut-être serait-il également opportun de revenir sur le phénomène bien documenté désormais des infiltrations au sein du clergé. La plupart des fidèles n’en ont même pas conscience, et le clergé encore moins!

    • Votre commentaire laisse supposer que vous étiez déjà adulte au moment du concile Vatican II (1962-1964). Je n’étais encore qu’adolescent, et j’ai vu (dans un quartier populaire de la capitale) le charivari ambiant : messe « à la guitare », célébration délocalisée (dans une quelconque salle paroissiale, plutôt que dans l’Église de pierre, en petit comité de façon à ce que chacun puisse se présenter !…). Ce n’était pas mon style, j’étais décontenancé, je me suis détaché de l’Eglise pour près d’une vingtaine d’années, et – les circonstances aidant – j’allais bientôt orienter ma quête dans une direction plus authentique et aventureuse où il n’est pas possible de tricher : une activité de nature exigeante, engageante, à risque….Tout en refusant la course à l’absolu, à l’issue funeste trop souvent – peut-être l’idolâtrie inconsciente ? – dans lesquels d’autres sont tombés. Jusqu’à ce que, un jour, dans une modeste chambre de banlieue, la Lumière me rejoigne au fond des difficultés et de l’impasse existentielle. Dans les mois qui suivirent, je m’enhardissai à retrouver très doucement, à mon rythme, le chemin des églises, le dimanche. Ce point est important, pour ceux qui parfois se font piéger par des gourous ou des escrocs : Dieu ne brutalise jamais quiconque, et respecte la personne là où elle en est. J’ignore ce qui s’est passé en Finistère à pareille époque.

      Il se trouve que je connais Job an Irien, affaibli par la maladie aujourd’hui, et que je mesure de mieux en mieux la tâche immense (je n’exagère pas) qu’il a accompli au Minihi Levenez (depuis 1984). Je ne sais si vous connaissez ou lisez le breton. Son rôle, son œuvre est celle d’un chercheur (sur la trace des Saints bretons, de l’autre côté de la mer de Bretagne / Mor Breizh), d’un pasteur (comme aumônier et prêtre paroissial, organisateur de pélerinages : Tro Sant Paol, Terre Sainte/Douar Zantel, pays celtiques), d’un liturgiste (ouvrages dédiés : Leor Overenn, 1997 – missel du dimanche pour les années A, B, C – Kantikou Brezoneg a-viskoaz hag a-vremañ, 2003 – recueil de cantiques traditionnels et contemporains, les partitions musicales sont accessibles en ligne sur le site du diocèse, d’un écrivain et poète (chroniques bilingues diverses, publiées sur différents supports finistériens). Tout cela a été fait dans le cadre du Diocèse de Kemper et Leon. Personnellement, j’ai vite compris que le Minihi fonctionnait comme un échangeur, ouvert aux quatre vents (seizh avel, en breton, où l’on a le sens de la voile et de l’océan), et petit-à-petit j’ai aussi noté que tout ce travail était traversé, étayé par de multiples rencontres (en Bretagne armoricaine comme en Bretagne insulaire : Kembre, Kerne-Veur). Alors, bien sûr, le choix de la graphie brestoise (Falc’hun, 1956) fait sans doute qu’il n’est pas lu et reconnu autant qu’il le devrait par les défenseurs institutionnels du breton et le système scolaire, lesquels ont opté pour le Peurunvan. Il reste qu’à mes yeux, ou plutôt à mes oreilles, il est l’un des trop rares bretonnants natifs à jouer le rôle de passeur linguistique avec cette qualité. Avec Job, langue populaire (parlée) et langue savante (écrite) ne font qu’une.

      En ce qui concerne la tonalité spirituelle, je renvoie les lecteurs de ce commentaire aux chroniques « Pedenn an Deiz », diffusées sur RCF 29 (podcasting en différé sur le site de la radio).

      Ceci n’empêche que j’apprécie aussi les écrits de Maodez Glanndour(+1986). En particulier, sa traduction des Psaumes (Ar Salmoù, chez Al Liamm, graphie peurunvan), réalisée directement sur l’hébreu, est souvent plus juste, parce que plus précise, que nombres de traduction françaises « littéraires », voire liturgiques !

      Gant ma vo beleien all, en dazont, oc’h ober gant ar brezhoneg !

      • Kernevad, mon commentaire ne mettait pas en cause Job an Irien pour son action bretonne, même si son choix d’inventer sa propre écriture du breton (qui n’est pas non plus du Falc’huneg) révèle à mon avis un cléricalisme bien léonard sans parler d’une grave faute puisqu’il est le dernier opposant à l’écriture unifiée du breton et que Jean-Paul II a interdit la parution de son Missel en breton (à cause de l’orthographe mais aussi pour des traductions erronées…) et que Job an Irien est passé outre…
        En l’occurrence c’est un cléricalisme de gauche. Ce que je critique c’est l’interprétation de Vatican II qu’il a faite avec son grand ami Michel Scouarnec et à l’époque avec la bénédiction de son évêque Barbu, et Gourvès comme vicaire général (qui avait « Mao » comme surnom, c’est tout dire).
        Donc en fait ces prêtres qui étaient de vrais bulldozers, de la race de nos prêtres missionnaires qui ont œuvré de par le monde, ont hérité d’un esprit de caste cléricale et s’en sont servi pour la révolution dans l’Eglise.

        • Malheureusement, cher monsieur, la seule bonne volonté, ne fait pas la compétence, et ne pourra jamais suffire à orienter correctement une pastorale à grande échelle. Au delà de la conviction, c’est la formation qui fait souvent défaut au plus grand nombre (Question : Qui enseignait quoi dans les séminaires français à la veille du dernier concile? Répondre précisément à cette question, c’est expliquer du même coup les folies post-conciliaires, leurs conséquences catastrophiques et certains prolongements jusqu’à aujourd’hui).
          Retour sur les années 60 : Profitant des réflexions conciliaires en cours, et de l’emprise de certaines idéologies sur les sociétés européennes (socialisme, communisme, marxisme…), les modernistes vont opérer un véritable « coup d’état » dans l’Église. Avant d’imposer à tous (clercs et catholiques toujours fidèles), leur  »interprétation » du concile (par la force si nécessaire). Hors, c’est bien cette interprétation fallacieuse et souvent hérétique qui se diffusera partout comme une trainée de poudre. Tout cela se fera bien sur au détriment des vérités de foi et de la vrai religion. Les résultats ne se firent pas attendre, tout le monde peut en témoigner : Dénaturation des célébrations religieuses, prêtres renonçant à leur sacerdoce, dérives gauchistes de nombres institutions catholiques, effondrement de la pratique dominicale, chute du nombre de séminaristes, abandon des mœurs chrétiennes et déchristianisation de nos sociétés. Ce chaos devrait quand même nous faire réfléchir, et admettre que seul le démon peut provoquer pareil cataclysme.
          Autre point important : n’en déplaise à certains hérétiques, les textes conciliaires ne peuvent se comprendre qu’à la lumière du Magistère. Dans les faits, c’est encore et toujours le contraire qui se passe. Mais nous savons maintenant pourquoi : Les faux chrétiens qui se cachent parmi nous pour détruire de l’intérieur iront jusqu’au bout de leur folie si personne ne les arrêtent. Et plus de cinquante ans après la fin des dernières cessions du concile Vatican II, ce problème semble toujours d’actualité !

          • Vous parlez de « coup d’état dans l’Eglise ». En ce qui concerne le diocèse de Quimper et son mouvement du Bleun Brug fondé par l’abbé Perrot assassiné en 1943, il faut bien noter la parution des « Cahiers du Bleun Brug » dont les animateurs ont fait un coup de force en 1978 en mettant en minorité le canal historique représenté par le chanoine Mevellec. Ces animateurs étaient au nombre de trois principalement dont Job an Irien et Jean-Pierre Thomin futur maire PS de Landerneau, c’est tout dire. Cette génération a vu dans le PS tout simplement la vraie défenseure des pauvres en Bretagne bref : la nouvelle Eglise. Et aujourd’hui tout n’est plus que ruine : ils ont vidé les églises. Mis à part Job An Irien les deux autres ne sont d’ailleurs plus pratiquants eux-mêmes et Michel Scouarnec, outre ses cantiques dégoulinants, est à l’origine de la généralisation des « absolutions collectives » à l’occasion des grands pardons, d’où la désertion totale du sacrement de Pénitence dans le diocèse.

  2. nota: Le commentaire précédent est à rattacher directement à celui de Maneguen.

    correctif: « nombre de traductions françaises » a z’aio gwelloc’h! Ma tigarezit! Re vuan on bet en ur adlenn!

    • Réponse à mr du Manéguen : En effet, et le cas de la multiplication de cérémonies d’absolution collective se substituant à la pratique de la confession individuelle dans l’Église est exemplaire à plus d’un titre. Puisqu’il recèle parfaitement une logique que peu de pratiquants perçoivent clairement au final : la fabrication par nos ennemis de faux rites de substitution pour rassurer, et donner le change aux fidèles, avant l’abandon rapide de la chose à détruire (il s’agissait ici du sacrement de pénitence). On peut multiplier les exemples à tous les niveaux et mieux comprendre dès lors comment nos ennemis fonctionnent :
      Utilisation dans les célébrations des langues vernaculaires en lieu et place du latin, pour dénaturer plus facilement le sens de la sainte messe avant son remplacement par un  »repas fraternel joyeux » dont tout le monde se fout. Substitution de nos beaux et magnifiques cantiques traditionnels sans oublier le chant grégorien par des  »chansonnettes » infâmes et dégoulinantes de stupidité (là je préfère me censurer), pour bien finir de détruire la théologie traditionnelle, l’esprit de foi, le sens du beau, et rendre la messe imbuvable au plus grand nombre. Création de  »nouveaux catéchismes » pour évacuer les anciens et pouvoir cesser d’inculquer les vérités de foi, etc… Les exemples sont légion. Et c’est catastrophique.
      Les lieux de culte ne seront pas davantage épargnés par toutes ces  »innovations », et cinquante ans après il devient rare de trouver dans le Finistère comme dans le Morbihan une église intacte ayant survécu à toutes ces singeries sacrilèges: qu’ont-ils fait des chaires à prêcher, des confessionnaux, des tables de communion, des ornements d’autel, et de tout le matériel liturgique d’avant concile ? Poser la question, c’est déjà y répondre. Nos lieux de culte sont parfois tellement dénaturés, qu’on y cherche longtemps la Sainte Présence souvent remisée dans un pauvre recoin obscure. Il leur fallait tout désacraliser et se réconcilier avec le monde (c’était la  »pastorale » du moment), et se faisant ils ont tout cassé ! Mais pourquoi s’étonner ? Ne confondaient-ils pas depuis longtemps Église catholique, Église des pauvres, et idéologies marxisantes ? Mais vous le rappelez déjà à juste titre. Après le concile, une majorité de jeunes gens en formation dans nos séminaires abandonnent tout simplement l’Église pour faire carrière dans des partis politiques très ancrés à gauche ! (élite qui fait cruellement défaut à l’Église d’aujourd’hui, mais qui profitera avantageusement à d’autres). Non content de perde cplt la tête et de trahir les leurs, les mêmes vont diffuser  »généreusement » les nouvelles idées au sein de leur propre famille, achevant par là le travail, en répandant autour d’eux le poison inoculé dans les séminaires.
      Cette histoire n’est pas anecdotique, c’est celle de ma famille, et de centaines de milliers d’autres à travers toute la Bretagne, et bien au-delà. Ces familles avaient toute le même profil : nombreuses, traditionnelles, enracinées, catholiques de droite. La suite de l’histoire vous la connaissez : substitution des valeurs religieuses par des valeurs républicaines et humanistes, effondrement des bastions catholiques, une Bretagne qui vote à gauche, etc… On pourrait aussi évoquer les conséquences au plan culturel ! Si le clergé bas-breton n’avait pas suivi le mouvement en passant au français, les simples fidèles en auraient-ils fait autant ? … Plus de 50 ans après nous sommes les rescapés d’un immense naufrage.
      Que Dieu nous vienne en aide !

      • Cette histoire est à proprement parler hallucinante : Avoir confondu « Église des pauvres » et P.S. !!!!?…. Mais c’est pourtant la vérité. Il suffit pour s’en convaincre de se renseigner sur le parcours de nombre d’entre eux pour vérifier qu’au delà d’une certaine tranche d’âge la plupart des cadres bretons du P.S. et de leur militants viennent presque tous de la droite catholique locale. Cela vaut aussi pour le P.C.
        Je n’ai pas connu cette époque, mais pour verser dans un pareil délire, il fallait quand même faire preuve d’une bonne dose d’ignorance naïve ou de crétinisme stupide, ou les deux à la fois ! Pour autant, reconnaissez que ces derniers ont heureusement quittés le navire… juste après l’avoir sabordé !

        • Oui, mais beaucoup d’autres sont restés ! Et ceux-la on les connaît bien : Ils sont aujourd’hui encore les propagandistes d’un retour anachronique vers une sympathique pseudo « église des catacombes », toujours fantasmée et idéalisée à souhait !!!!. Comme si en Bretagne ou ailleurs, les derniers catholiques fidèles (tous rescapés au 3/4 des folies de l’après-concile) ne rêvaient que de ça tous les soirs dans leurs lits !
          (Pour ma part je trouve ce dernier-nouveau délire un peu glauque quand même. Et cette lubie relève plus selon moi d’une pulsion morbide que d’un réel désir de renouer avec une certaine pureté évangélique des premiers siècles, tout aussi hypothétique d’ailleurs).
          Prétexter tantôt l’ancien, tantôt le nouveau pour vous faire avaler plus facilement leurs hérésies, voila donc ce qui se cache au fond du sac à malices ! Conclusion : Saint PieX a raison, ces modernistes sont tous en dehors de l’Église. ! Point Final.

  3. Jusqu’à présent je consultais ce site avec plaisir, après avoir lu tous vos commentaires, je ne l’ouvrirai plus. Je ne me sens pas digne de fréquenter ‘ les purs ‘ que vous êtes, pharisiens des temps modernes. Je demande et reçois régulièrement le sacrement du Pardon, quel que soit le prêtre qui me donne le Pardon du Seigneur ; je communie plusieurs fois par semaine, quel que soit le prêtre qui célèbre la messe ; j’essaie tout simplement de vivre la Foi de mon Baptême en prenant appui sur les Béatitudes …
    🤔 vous connaissez ce texte d’Evangile en français (Mtt 5)? Si oui, vos commentaires sont peu compatibles avec ce programme de Vie Évangélique, me semble-t-il !
    Je ne suis q’une chrétienne toute simple qui se retrouve plus à l’aise en compagnie du publicain de l’ Évangile qu’en la vôtre.

    • Ces commentaires viennent des lecteurs du site, pas des rédacteurs d’ar gedour. Chacun a la liberté de s’exprimer, vous aussi, à juste titre, et il est dommage que vous preniez la décision de ne plus venir parce que des commentaires sont parfois problématiques, d’autant plus si vous appréciez habituellement le contenu.
      En laissant les personnes s’exprimer, peut-être les modérateurs permettent-ils aux lecteurs d’échanger ?

  4. Je lis vos commentaires, et il y a sans doute du vrai, même si certains commentaires sont un peu trash. Mais j’étais pas né, et je me plais à penser qu’il vaut mieux mettre aujourd’hui les rancoeurs de côté et mettre l’énergie pour l’avenir. En plus, je rappelle juste qu’à la base, l’article est un hommage à FM Gourvès, pas une remise en question d’une politique ecclésiale. Il y a un temps pour tout !

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