[QUIMPER & LEON] Homélie de la messe d’adieu de Mgr LeVert

Amzer-lenn / Temps de lecture : 19 min

Dimanche 8 février 2015 : dans une cathédrale comble, Mgr Jean-Marie LeVert a dit Kenavo à son diocèse. Nous ne reviendrons pas ici sur les débats qui ont agité le Diocèse de Quimper & Léon, mais il est bien malheureux de voir des catholiques s’entre-déchirer, rappelant ceux qui voulaient se partager la tunique du Christ. Au-delà des désaccords qui pouvaient exister, et Dieu sait s’il peut y en avoir dans une communauté comme dans une famille, les règlements de compte ont donné une piètre image de l’Eglise. Les textes choisis et une homélie (que nous vous reproduisons ci-dessous) claire et franche aura donc ponctué d’un point final cet épisode douloureux de la vie de ce diocèse. Mais plus encore, ce prêche dans lequel il demande pardon, faisant transparaître la douleur du pasteur, donne aussi un encouragement à vivre à la suite du Christ. Les chrétiens du Finistère sauront-il prendre en compte le message final de leur évêque « pour construire entre [eux] une véritable charité fraternelle, une vraie communion » ? Nous ne pouvons que l’espérer, en priant pour le diocèse de Quimper et Léon, son futur évêque, son clergé et l’ensemble de la communauté chrétienne.

 

« Frères et sœurs, pour cette célébration de départ, j’ai choisi les textes que nous venons d’entendre. Bien sûr, ils interrogent notre conscience et notre cœur. Mais j’aimerais que pour vous comme pour moi, ces textes soient un encouragement et une consolation.

Après plusieurs années passées à votre service, je dois donc vous quitter… Non parce que je l’ai désiré, mais parce que l’Eglise me le demande. En effet, après le temps de repos nécessaire que je viens de prendre, suite aux différentes épreuves traversées et aux attaques dont j’ai été l’objet, les conditions d’un retour paisible et fécond en Finistère n’étaient pas réunies pour moi. Au terme de ces mois de recul, après prière et réflexion, pour le bien du diocèse et pour lui permettre de pas rester plus longtemps sans pasteur, j’ai jugé qu’il était de mon devoir de remettre mon mandat au Saint Père. Chacun en conscience, devant Dieu et devant l’Eglise, pourra s’interroger sur sa responsabilité devant une telle décision.

 

Mais il est avant tout important que nous écoutions ce que le Seigneur nous dit. Il nous répète que la foi, c’est une histoire d’amour ! La page d’Evangile que nous venons d’entendre nous le dit à chaque mot. Après la résurrection de Jésus, et malgré les différentes apparitions de ce dernier, manifestement Pierre et les apôtres ont eu du mal à croire que l’aventure continuait et ils ne savaient plus très bien quoi faire. Ils avaient beau avoir déjà vu le Christ ressuscité, il semblerait qu’ils n’avaient plus vraiment de but dans leur vie. Sans doute découragés, pas très fiers d’eux-mêmes après avoir trahi Jésus, Pierre et les autres apôtres décident de retourner à leur ancien métier, comme si rien ne s’était passé pendant les trois ans qu’ils venaient de passer avec Jésus, comme s’ils ne savaient pas quoi faire de sa résurrection…

 

Et se déroule alors exactement le même événement que le jour où Jésus est venu les appeler, trois ans plus tôt, au début de l’Evangile : les apôtres avaient été appelés par Jésus juste après une pêche miraculeuse. Cette nuit encore, les apôtres n’ont pris aucun poisson. Comme pour dire que sans Jésus, leur vie a perdu son contenu, qu’elle n’a pas de sens. Alors Jésus va refaire pour eux une deuxième fois le signe de la pêche miraculeuse, un signe qui les avait marqués tout au début, grâce auquel ils avaient reconnu Jésus comme Messie, et à cause de quoi ils l’avaient suivi… Jésus va leur redonner le sens de leur vie.

 

Et vous avez remarqué qu’ensuite, dans cet évangile, il va être question d’amour. Ce qui donne sens à la vie, c’est l’amour de Dieu et des autres. Et non seulement l’amour donne un but à la vie, mais l’amour ouvre aussi les yeux de la foi. Vous avez entendu que le premier à reconnaître Jésus sur le bord du lac, c’est Jean, qui se définit lui-même comme « le disciple que Jésus aimait ». La foi, ce n’est pas croire à des idées ou à des valeurs, mais faire confiance à quelqu’un. Ce n’est pas seulement adhérer à des vérités ; c’est d’abord adhérer à une personne, et adhérer par amour. Et ce quelqu’un, c’est Jésus le Christ. Pierre qui se jette à l’eau pour rejoindre son Maître ne croit pas à une idée, mais en Jésus. Et il a fallu auparavant que lui et les apôtres fassent confiance au Christ pour qu’ils trouvent le poisson qu’ils étaient venus chercher. Jésus ne leur pas fait un cours sur les techniques de pêche ; il a sollicité leur foi.

 

Le résultat est surprenant, d’ailleurs : l’évangile nous précise qu’il y a 153 poissons. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque de Jésus, les juifs croyaient qu’il y avait 153 espèces de poissons dans la mer. En employant ce chiffre, l’évangéliste veut montrer que le salut est universel, qu’il est offert à tout homme, et que celui qui s’engage à la suite de Jésus annoncera l’Evangile à tous. La foi nous fera faire des choses qui nous dépassent, parce que ce n’est pas nous qui agissons tous seuls, mais Jésus en nous. Ce qui rendra notre foi efficace, ce ne sont pas les idées auxquelles nous adhérons, mais l’amour que nous portons au Christ. La foi, ce n’est donc pas seulement un ensemble de principes à croire, c’est un Christ à suivre et à aimer…

 

C’est d’ailleurs la question que Jésus va poser trois fois à Pierre : « M’aimes-tu ? » Et il le lui a demandé alors que Pierre l’avait renié trois fois après son arrestation, avant que le coq ne chante. Les trois « M’aimes-tu » correspondent aux trois reniements du Jeudi Saint et les effacent. Pierre sait maintenant qu’il est faible, et que c’est l’amour qui rend fort. Et quand Pierre eut répondu à Jésus : « Oui, tu sais que je t’aime », Jésus lui a donné la responsabilité de l’Eglise : il est devenu le premier pape…

 

Il en est de même pour nous. Comme dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus se tient sur les plages de nos vies, et il nous appelle. Il est là, et souvent on ne le reconnaît pas. Et il nous demande de lui faire confiance, et de nous jeter à l’eau, dans l’eau de la foi, même si nous ne comprenons pas tout, même si nous ne sommes pas sûrs de tout, par-delà nos fautes et nos abandons. Il nous pose des questions semblables à celle posée à Pierre : « M’aimes-tu ? Veux-tu te laisser aimer ? Veux-tu me suivre ? M’aimes-tu plus que ceux-ci, c’est-à-dire me mets- tu à la première place dans ta vie, ou est-ce que je viens après tout le reste, simplement quand tu en as le temps, le besoin ou l’envie ? Suis-je la lumière de ta vie quotidienne ? Comprends-tu que je suis celui qui ne déçoit pas et qui ne trompe pas ?»

 

Frères et sœurs, comme je voudrais que vous entendiez cette question de Jésus ! Comme je voudrais que vous compreniez que seul le Christ Jésus donne le vrai sens de notre vie ! Une vie qui a du sens, c’est une vie qui sait d’où elle vient et où elle va. Une vie qui a du sens, c’est une vie qui ne reste pas refermée sur elle-même, dans l’égoïsme, la jalousie, l’injustice, la trahison, le dénigrement, la calomnie et la médisance. Une vie qui a du sens, c’est une vie qui entre dans l’amour bienveillant des autres, qui reconnaît que nous sommes tous frères et sœurs, parce que nous avons un même Père, celui du ciel. Une vie qui a du sens, c’est une vie qui se laisse conduire par le Christ.

 

Oui, c’est bien cette foi amoureuse que je souhaite encore et toujours pour chacune et chacun d’entre vous, en cette dernière célébration avec vous. C’est cette foi et cet amour que je n’ai cessé de vous prêcher pendant plus de six années. Ce sont eux qui m’ont guidé dans toutes les décisions que j’ai eu à prendre pour le bien de ce diocèse, en particulier pour les Orientations que je vous ai données. Et c’est cette même foi qui me pousse une fois de plus à mettre en œuvre la Parole que Dieu dit à Abraham : « Va, quitte ton pays pour une contrée que je t’indiquerai… une contrée inconnue ». Comme à Pierre au bord du lac, le Christ me dit de laisser quelqu’un d’autre me mettre ma ceinture et d’aller là où je ne veux pas forcément aller. Je suis donc appelé à quitter cette terre du Finistère qui était devenue mienne, que j’ai appris à aimer et à servir.

 

Avant de partir, je veux d’abord rendre grâce à Dieu pour celles et ceux que j’ai rencontrés durant ces sept années au cours de mes nombreux déplacements parmi vous. Merci de tout ce que nous avons pu vivre de bon ensemble, pour l’annonce de l’Evangile. Merci de ce que nous avons réalisé ensemble pour suivre la volonté de Dieu et faire grandir son Royaume. Merci à celles et ceux qui m’ont soutenu, qui m’ont aidé, et qui m’ont fait confiance. Merci pour ce que vous m’avez permis de découvrir de Dieu et de l’Eglise à travers vous. Merci pour la vitalité de vos communautés et pour l’engagement de nombre d’entre vous au service des autres. Tout cela est l’œuvre de Dieu, c’est sa grâce, et je vous invite à prier pour ne rien en perdre, puisqu’il nous a rendus témoins de son action dans le cœur de tant de personnes.

 

Je veux aussi vous demander pardon pour mes manques d’amour, pour les blessures que j’ai pu occasionner involontairement, pour mes incompréhensions et mes maladresses. Sachez qu’elles n’ont jamais été dues à ma mauvaise volonté. Et je vous demande aussi de prier pour que moi-même, je sois capable de pardonner à ceux qui m’ont fait souffrir.

 

Mais permettez-moi, avant de vous quitter, de vous laisser encore une fois quelques recommandations. Elles rejoignent les cinq orientations que je vous ai données il y a un peu plus de deux ans.

 

La première, c’est de vous encourager à ne jamais abandonner la prière et la Parole de Dieu. La Parole de Dieu est un des plus grands trésors qui soient à notre disposition. C’est avec elle et par elle que vous découvrirez toujours plus qui est Dieu, que vous vivrez vraiment de sa vie, et que vous profiterez pleinement de ce que vous offre l’Eglise. Pour nous la donner, le Verbe de Dieu n’a pas hésité à se faire homme, pour que nous puissions entendre Dieu dans notre langage d’hommes. Elle est là pour nourrir votre prière, votre relation à Dieu. Elle est à vous : goûtez-la, savourez-la, vivez-en, et transmettez-la aux autres !

 

Ensuite, aimez l’Eglise. Aimez-la, car malgré ses limites humaines, malgré la faiblesse et même le péché de ses membres, malgré les déceptions que nous occasionnent parfois ceux qui la servent, c’est par elle que le Christ vient à vous. Je vous invite à comprendre que votre relation au Christ va au-delà des difficultés que nous pouvons connaître dans l’Eglise, et que c’est justement en continuant de le rejoindre en Eglise, spécialement dans l’Eucharistie, que nous pourrons entrer dans le pardon et la paix. Notre Eglise est belle, et elle en vaut la peine. Je crois profondément que dans notre monde, elle est un lieu unique d’humanisation et de divinisation de l’homme. Dans notre société qu’on dit démoralisée et triste, l’Eglise a la grâce formidable de proposer l’espérance de Dieu et la joie de l’Evangile. Aimez l’Eglise, parce que l’Eglise, c’est vous.

 

Et puis, faites tout pour construire entre vous une véritable charité fraternelle, une vraie communion : c’est un combat incessant, et il faut que cela reste une priorité dans nos communautés chrétiennes. Car je vous l’ai répété souvent, l’amour mutuel et la communion sont à la base de la crédibilité même de l’annonce de la foi : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » ; « Voyez comme ils s’aiment » ; « Père, qu’ils soient un, afin que le monde croit »… Cette unité, cet amour fraternel entre ses disciples, le Christ les a désirés ardemment, il a prié pour que ses disciples en vivent, et juste avant sa mort, il en a fait son testament auprès de ses apôtres ; permettez-moi d’en rêver avec lui pour vous, et de reprendre les paroles de St Paul que nous avons entendues dans la deuxième lecture : « Je vous en prie, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, ayez tous même langage ; qu’il n’y ait point parmi vous de divisions ; soyez étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée… J’entends par là que chacun de vous dit : « Moi, je suis à Paul », « Et moi, à Apollos », « Et moi, à Céphas », « Et moi, au Christ. » Le Christ est-il divisé ? […] Du moment qu’il y a parmi vous jalousie et dispute, n’êtes-vous pas charnels et votre conduite n’est-elle pas toute humaine ? […] Chacun recevra son propre salaire selon son propre labeur. Car nous sommes les coopérateurs de Dieu ; vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu… Que chacun prenne garde à la manière dont il y bâtit. Ainsi donc, que nul ne se glorifie dans les hommes; car tout est à vous, […] soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit le présent, soit l’avenir. Tout est à vous; mais vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu».

 

C’est donc notre union avec le Christ qui est la source de la communion entre nous. Chacun de nous est responsable de cette unité de l’Eglise. Et si, face à ce que je subis depuis plus d’un an, j’ai choisi le silence, c’est justement pour ne pas diviser davantage notre diocèse, et ne pas troubler encore plus les fidèles. Ce choix, qui a pu donner crédit à des rumeurs de toutes sortes, était le seul possible pour l’évêque que je suis.

 

Cette unité, cette communion, elle se construit autour de l’Eucharistie. Avec l’Ecriture Sainte, c’est le deuxième grand trésor que le Seigneur nous a offert. Comme je vous y invitais dans les Orientations de Mission 2012, valorisez, soignez toujours plus la qualité de vos rassemblements eucharistiques, car l’Eglise vit de la Parole de Dieu, et l’Eglise vit de l’Eucharistie. Il y a un lien intrinsèque entre Ecriture Sainte et Eucharistie : dans les deux, c’est la même Parole de Dieu, le Verbe du Père, qui s’exprime et se rend présent, même si c’est de manière différente. Et c’est elle qui nous ouvre à la Charité.

 

Si vous priez, si vous aimez l’Eglise et si vous construisez des communautés vraiment fraternelles, alors vous réunirez les trois conditions nécessaires pour les deux derniers points que je veux vous laisser.

 

N’oubliez jamais que l’Eglise n’existe que pour annoncer l’Evangile, pour évangéliser. Comme le rappelle le Pape François, nous avons cette certitude qu’il est possible, aujourd’hui encore, d’annoncer la Bonne Nouvelle même dans les milieux qui nous semblent les plus païens, les plus défavorables, puisque cela a été la démarche première du Seigneur. Il nous faut être persuadé que tous les hommes peuvent recevoir le message de l’Evangile, et qu’ils l’attendent. Chaque chrétien, d’une manière ou d’une autre, est appelé à participer à l’évangélisation du monde. A notre place, nous avons à être témoins du Christ.

 

Frères et sœurs, l’Eglise doit être missionnaire, ou elle ne sera plus rien dans le monde. Une foi qui ne se propose pas et ne se partage pas est une foi qui se dessèche. Le diocèse de Quimper et Léon ne portera pleinement tous ses fruits que si vous êtes missionnaires. Et alors ce diocèse pourra connaître, comme dans l’Evangile, des pêches miraculeuses et ramener au Christ un nombre impressionnant de poissons. Soyez fiers de votre foi, mais surtout rendez grâce d’avoir été « choisis pour servir en sa présence », comme le dit la Prière Eucharistique n° II. Et rendez cette grâce reçue gratuitement en la proposant aux autres, qui n’ont pas encore comme vous la joie de connaître le Seigneur. Et alors vous aussi, vous découvrirez la joie de voir Dieu se donner aux autres et grandir en eux.

 

Le dernier message que je vous laisse, c’est de vous encourager à susciter des vocations et à répondre à la vôtre : vocations de toutes sortes, au nom de votre baptême ; et vocations consacrées par appel de Dieu, car elles sont structurantes de notre Eglise. Osez vous engager à la suite du Christ, en vous mettant au service des autres. Osez vous demander ce à quoi il vous appelle, vous aussi. Il me demande aujourd’hui d’avancer un peu plus loin dans ma vocation, en rejoignant pour un temps le diocèse de Bordeaux avant de recevoir une nouvelle mission ; puisse ce nouveau « oui » que j’ai dit il y a quelques semaines vous pousser, vous aussi, à dire toujours plus oui au Seigneur. Et soyez tels que parmi vous, des jeunes aient envie de se mettre au service de l’Eglise en y consacrant complètement leur vie. Donnez aux jeunes une vraie place, en les laissant s’investir, en inventant sans cesse avec eux de nouveaux chemins d’Evangile. Appelez, et laissez-vous appeler…

 

Frères et sœurs, je ne peux vous cacher que je ressens une vraie tristesse en quittant le Finistère, ce diocèse qui m’avait été confié et que j’aime profondément. Mais durant ces longs mois loin de vous, vous avez été très nombreux, vous, fidèles du diocèse, à m’adresser un message de soutien, d’amitié ou de gratitude, m’assurant aussi de votre prière. Tous vos signes d’amitié, dont je vous suis vraiment reconnaissant, m’ont aidé à garder courage et à ne pas baisser les bras. Et si vous voulez vraiment me remercier de ce que j’ai pu faire parmi vous, grâce à l’Esprit Saint, alors achevez ce que nous avons commencé ensemble. Vivez avec joie et avec courage les Orientations de Mission 2012, qui vous ouvrent le chemin vers la communion fraternelle et l’évangélisation, comme la première communauté chrétienne, et entrez pleinement et avec confiance dans l’espérance.

 

J’ai voulu que cette dernière messe soit une messe d’action de grâce. En effet, comment, malgré tout, ne pas s’émerveiller de tout ce que Dieu a accompli au long de tous ces années ? Et si certains peuvent être tristes aujourd’hui avec moi, c’est justement parce qu’il y a toutes ces belles choses vécues ensemble. Je ne peux faire mieux, pour vous remercier, que de célébrer encore une fois pour vous et avec vous l’Eucharistie, l’action de grâce même du Christ. Et ce qui me rassure en partant, c’est de savoir que Dieu vous aime plus que je ne pourrai jamais le faire, et que de toute souffrance, il peut tirer un peu plus grand bien, même si nous ne le voyons pas immédiatement. Je sais que lui ne vous abandonnera jamais, comme il le montre à Pierre au sujet de Jean.

  

Frères et sœurs, je me recommande à votre prière et vous garde dans la mienne. Prions ensemble pour l’unité et la paix du diocèse de Quimper et Léon, et priez pour que je continue à suivre la volonté du Seigneur et à remplir ma mission apostolique sous son regard dans l’amour. Prions aussi pour l’évêque qui me succèdera, même si nous ne savons pas encore qui il sera. Je suis certain que vous l’accueillerez comme il se doit et que vous vous mettrez sous sa conduite. Et par l’intercession de Marie, Mère du Christ et notre Mère, confions maintenant le passé à la miséricorde du Père, le présent à sa tendresse, et l’avenir à sa Providence, car lui seul est grand, et il est le seul Seigneur. Amen.»

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD". En 2024, il a également publié avec René Le Honzec la BD "L'histoire du Pèlerinage Militaire International".

Articles du même auteur

UNE IDEE POUR VOS CADEAUX DE NOEL : offrez le livre de partitions « Kantikoù Nedeleg »

Amzer-lenn / Temps de lecture : 1 minKantikoù Nedeleg, c’est ce recueil de chants de …

« Merveilleux Noëls de Bretagne » ou comment vivre la magie de Noël

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min Un livre à découvrir absolument durant la …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *