Saints bretons à découvrir

[Nantes] Des chants en plusieurs langues (sauf du breton) pour la messe télévisée à St Nicolas ce dimanche

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

Ce dimanche, la messe télévisée par le jour du Seigneur, diffusée sur France 2 à partir de 11h, sera célébrée depuis la basilique Saint-Nicolas de Nantes qui, comme chacun sait, est en Bretagne.

De la chapelle primitive devenue église en 1287, on ne sait rien. L’église Saint Nicolas fit l’objet d’importants travaux de restauration et d’agrandissement de 1448 à 1483. Cependant, elle fut laissée sans entretien par la suite, jusqu’au début du 19ème siècle où elle s’avéra trop petite pour accueillir la population. Sous l’impulsion du curé de la paroisse, l’abbé Fournier, futur évêque de Nantes, une nouvelle église de style néo-gothique va commencer à s’élever. Orienté Nord-Sud en raison de l’exigüité du terrain (et non Est-Ouest comme le voulait la tradition), l’édifice a été construit en trois tranches : de 1844 à 1848, de 1851 à 1854 puis de 1865 à 1869 par les architectes Jean-Baptiste Lassus, Henri-Théodore Driollet et Gustave de Bourgerel.

L’église fut consacrée le 10 octobre 1876 et érigée en basilique le 28 octobre 1882.

Les jeunes du diocèse de Nantes qui n’ont pas pu se rendre aux Journées Mondiales de la Jeunesse cette année sont spécialement invités à cette célébration, qui sera présidée par le P. Edouard Roblot, délégué épiscopal à la jeunesse, diocèse de Nantes. Au sein de cette paroisse très dynamique, la messe de ce jour sera animée par des hymnes des JMJ et des prières en plusieurs langues, proposant aux jeunes d’entrer en communion avec l’événement international.

Plusieurs langues certes, mais sans surprise et avec regret, pas de brezhoneg dans le répertoire, pas même un petit couplet en breton, comme vous pouvez le constater dans le chant d’envoi :

 

Tu sei vita, sei verità,

Tu sei la nostra vita,

Camminando Te per sempre.

 

Jesus Christ you are my life,

Alleluja, Alleluja.

Jesus Christ you are my life,

you are my life, Alleluja.

 

Dans la joie nous marcherons,

Nous porterons ton Evangile,

Témoignages de charité,

Fils de Dieu dans le monde.

 

Jesus Christ you are my life,

Alleluja, Alleluja.

Jesus Christ you are my life,

you are my life, Alleluja.

 

In my weakness, you’ve chosen me.

To be your light for all to see

Sometimes I may stray from the path

But your own light will guide me

 

Jesus Christ you are my life,

Alleluja, Alleluja.

Jesus Christ you are my life,

you are my life, Alleluja.

 

Si hay odio hay opresion.

Haz que tu rrostro brille en mi ;

Que mis actos muestren tu paz

Y tu justicia al mundo

 

Jesus Christ you are my life,

Alleluja, Alleluja.

Jesus Christ you are my life,

you are my life, Alleluja.

À propos du rédacteur Tudwal Ar Gov

Bretonnant convaincu, Tudwal Ar Gov propose régulièrement des billets culturels (et pas seulement !), certes courts mais sans langue de buis.

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9 Commentaires

  1. Petra ‘ra an Tri Yann ?

  2. C’est assez surprenant d’entendre ce prêtre dire qu’il fait de l’aviron , du ski ….Il dispose donc de beaucoup de temps libre et de moyens financiers ! On pense à de nombreux prêtres ,dans des zones rurales et même urbaines , qui doivent assurer les services dans plusieurs paroisses : quels sont leurs loisirs ?

  3. Chacun sait que Nantes est en Bretagne, chacun sait aussi que Nantes est au pays gallo.

    • Et vous avez vu des paroles en gallo quelque part dans cet événement ? Pas plus que du breton.
      Dire que Nantes est en Bretagne ne va pas à l’encontre du fait que ce soit en pays gallo.
      Ensuite si vous lisez des recherches linguistiques récentes, la question de la non présence historique de la langue bretonne dans ce secteir au profit du gallo n’est pas si tranchée que cà.
      En fin de compte, a force de tout ramener au grand gallo, on en vient a des situations où, comme on est en pays gallo c’est normal d’avoir de l’espagnol, de l’anglais … Mais pas de brezhoneg 🙂

      • Nantes n’est pas à proprement parler « en pays gallo » en effet, de par sa position, c’est une ville se trouvant au carrefour de la Bretagne Gallaise, de la Basse-Bretagne, de l’Anjou et du Bas-Poitou. C’est une ville de langue française depuis des siècles et la situation linguistique y est assez embrouillée, d’autant plus que depuis le Xème siècle,-quand le duc Alain Barbe-Torte décida d’y établir la capitale du duché de Bretagne. Depuis plus de mille ans, à chaque génération, de nombreux bretonnants de Basse-Bretagne y ont résidé- les ducs de Bretagne eux-mêmes y parlaient breton jusqu’au XIIème siècle comme les rois d’Angleterre et leur cour parlaient français (ou plutôt normand) à Londres jusqu’au XIVème siècle, tout en étant environnés de sujets anglophones.
        Depuis plus d’un millénaire, la langue bretonne a toujours eu une place significative à Nantes, du fait des nombreux Bas-Bretons de toutes conditions qui y venaient. soit de manière temporaire, ou de manière définitive : clercs, étudiants, courtisans, marins, commerçants, proches habitants bretonnants de la presqu’île de Guérande, paysans du Vannetais ou de Basse-Cornouaille venant faire le manoeuvre ou la bonne d’enfants..
        Il est certes vrai qu’au bout d’un génération d’implantation, ces mêmes Bas-Bretons adoptèrent le français, mais il en arrivait toujours d’autres pour prendre le relais. sans compter les nantais d’origine basse-bretonne ou non qui apprennent le breton et deviennent bretonnants…
        La lange bretonne a donc historiquement sa place à Nantes (il n’y a qu’à voir le nombre de patronymes bretons à Nantes, même si les instances étatiques et diocésaines tentent d’évacuer cette dimension historique en privilégiant plutôt les cultures des populations récemment arrivées ainsi que l’image d’un carrefour de la mondialisation au lieu du coeur de la nation bretonne. Ils parient sur la dilution de la mémoire et de l’identité pour promouvoir l’amnésie : un citoyen du monde sans racines est plus facilement manipulable…

    • Pour mémoire, les locuteurs du gallo, au cours des siècles passés ont toujours compris et utilisé le français. La langue gallaise, contrairement à d’autre langues d’oîl, a été limitée à certains usages : la conversation familiale, le commerce local, la vie professionnelle (agriculture, artisanat, petite industrie locale, contes, histoires drôles, ou bien mêlé au français) Pour ce qui est de la vie chrétienne, c’est le français qui était utilisé : prières usuelles, catéchisme, cantiques…) et ce n’est pas péjoratif, ces locuteurs qui appellent affectueusement leur parler  » le patois » trouveraient étrange de modifier un usage multiséculaire.

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