Le 14 août (lors de la veillée mariale à 20h) et le lendemain lors du pardon de Notre Dame de Kernascléden, un nouveau cantique dédié à la patronne de la paroisse sera interprété. Plus exactement, il s’agit d’un cantique dont Olivier Tromilin un habitant membre de l’ensemble Gedour ar Mintin, avait retrouvé les paroles composées par Yann Dour. Après de nombreuses recherches concernant la partition de ce chant, qui se sont révélées infructueuses, il a été proposé de composer un air spécifique pour avoir un troisième cantique. A force de ne plus chanter nos cantiques bretons, certains airs finissent par tomber aux oubliettes.
Goulven Airault, maître de chapelle à la cathédrale de St Brieuc, et ancien chef de choeur des Gedourion, a donc composé un air dans la ligne de nos beaux cantiques bretons traditionnels et dont le refrain est en polyphonie. L’arrangement du quatrième couplet à 3 voix est d’une particulière beauté, écrit dans une langue à la fois simple, classique et majestueuse, tout en gardant de beaux « pourlétismes », Uisant ar Rouz toutefois retouché la traduction pour la rendre à la fois moins mot-à-mot et plus littéraire tout en collant au texte. tout en proposant une petite modernisation orthographique et en corrigeant quelques légères erreurs de transcription. L’apprentissage est en cours avec les Gedourion du Kreiz Breizh et certains paroissiens composant la chorale de ce grand pardon, conquise par ce nouveau cantique.
Sur un autre plan, je suis presque sûr que l’air d’origine était tout simplement le même que le cantique actuel « Gwerhiéz Vari a Garnasenn ». Le nombre de vers par couplet me porte à penser ceci. Le refrain devait être chanté sur l’air de « Gwerhiéz Vari a Garnasenn » et les couplets étaient un mix de l’air des couplets plus l’air du refrain. Ce procédé est assez courant pour d’autres cantiques paroissiaux et il n’était pas rare dans la première moitié du XXème siècle d’avoir des cantiques parfois éphémères écrits sur l’air du cantique de référence qui mixaient allègrement les mélodies des couplets et des refrains.
Quoi qu’il en soit, c’est une bonne chose d’avoir un air nouveau qui mettra en valeur ces belles paroles sans les laisser dans l’ombre du cantique principal qui est désormais un classique.
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