Dans un contexte général de diminution du nombre de prêtres et de fréquentation des chapelles, le risque est, en effet, de voir des centaines de sanctuaires désaffectés, détruits ou transformés à des fins profanes.
Pas question de laisser disparaître des pans entiers du patrimoine religieux mais encore fallait-il trouver une raison d’être pour chacun de ces monuments. Avec une célébration hebdomadaire, la messe de minuit ayant réuni une centaine de fidèles, et l’ouverture d’un abri pour les pèlerins, la chapelle saint-politaine a trouvé son public. Au cas par cas, en d’autres villes, des affectations sont trouvées pour chacune des chapelles cédées à l’association et des équipes mises en place… À Quimper par exemple, la chapelle du Saint-Esprit, autrefois chapelle du Grand Séminaire jusqu’à la Révolution, revit après un demi-siècle de fermeture et d’importants travaux : une équipe de 140 bénévoles lui redonne une nouvelle jeunesse.
Une « Maison Mère »
Les acquisitions auprès des diocèses, des congrégations, des communes, voire des propriétaires privés se multiplient : chapelle Saint-Vincent à Pont-Croix, chapelle du Sacré-Coeur à Pont-l’Abbé, Saint-Louis à Châteaulin, Sainte-Croix à Guingamp, Sainte-Anne à Malestroit (56), Saint-Jean à La Roche-Derrien… Des chapelles à Morlaix, Pontivy, Josselin, Paimpol vont s’ajouter dans quelques semaines. Et une « Maison Mère » à Plouray (56), vaste propriété autrefois communauté des soeurs de Cluny, constituera un point de rassemblement de toutes les équipes.
Erwan Kermorvant est père de famille. D'une plume acérée, il publie occasionnellement des articles sur Ar Gedour sur divers thèmes. Il assure aussi la veille rédactionnelle du blog et assure la mission de Community Manager du site.