Dans la nuit obscure, au sépulcre, le corps meurtri du supplicié gît. Les herbes de l’embaumement exhalent modestement traversant le linceul sur lequel les plaies tracent des marques sanglantes.
La pierre fut roulée, une garde prit place.
Dans le silence nocturne, alors que derrière les murs de la ville toute lanterne s’éteint, les enfers de l’ignorance, du mensonge, de l’aliénation et de la haine sont visités par Celui qui Est, par la Vérité, par le Libérateur, par l’Amour. En pénétrant la mort, la Vie suscite à nouveau son souffle divin, le Fils Re-suscite.
L’événement est ordonné, le linceul est roulé, ce n’est pas un voile déchiré, fût-il celui du saint des saints. La garde sidérée a failli, elle ne témoignera plus. La pierre s’est descellée, roulée, le tombeau est ouvert une angélique relève a pris faction. Le monde est sauvé et nul ne le sait : Christ est ressuscité.
Devant l’indicible événement les âmes émues peuvent s’unir aux êtres invisibles en chantant : alléluia ! Gloire à Dieu au plus haut des cieux …
Oui, le Christ est ressuscité des morts, par la mort il a vaincu la mort. A ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.
Joyeuses Pâques !