Nous venons de retrouver ce document dans nos archives. L’un de nos lecteurs serait-il susceptible de nous en dire plus sur l’auteur de ce cantique ?
Il semblerait que cela soit une adaptation du Salve Festa Dies, cette hymne pascale bien connue. Mais le même air est-il utilisé ici (ce qui semble difficile) ou est-ce simplement une libre adaptation des paroles ? Si tel est le cas, l’air est à retrouver ou à réécrire.
Merci aux personnes qui pourraient nous y aider (cliquez sur l’image pour l’agrandir).
Il s’agit là d’une paraphrase très librement adaptée par rapport au texte d’origine.
L’auteur, vraisemblablement en retraite à Solesmes pour la fête de Pâques a du s’inspirer du salve festa dies qu’il a entendu à la procession pour faire cette composition personnelle, qui si elle reste dans l’esprit du poême de Venance Fortunat, s’éloigne de la lettre.
Quoi d’étonnant ? Ce chef d’oeuvre du grand poête mystique évêque de Poitiers, considéré comme l’un des derniers grands poêtes classiques latins est très difficile à rendre dans une autre langue, tant il est dense, inspiré, et sa structure complexe tout en étant d’une simplicité désarmante.
Tout comme le vexilla regis qu’il a composé, beaucoup d’excellents latinistes se torturent le cerveau pour réussir à traduire correctement ces hymnes.
De là à réussir à les adapter en vers pour être chantés, la tâche est encore plus ardue.
Par ailleurs, je pense que l’auteur de la paraphrase en breton a du tenter de l’adapter sur l’air original, mais qu’il est resté à son inspiration première sans chercher à peaufiner. Il serait possible de retoucher le texte pour qu’il tombe juste sur les syllabes du chant original. Ou peut-être vaudrait-il mieux trouver un autre air, car cette hymne est tellement parfaite qu’il serait peut-être inconvenant de lui plaquer d’autres paroles sur cet air dans une autre langue que la langue latine d’origine…
A galon,
Uisant.