« La Passion celtique » est une œuvre théâtrale et musicale créée en 1991 par la troupe de théâtre en breton Ar Vro bagan et l’ensemble choral du bout du monde (Goulch’an Kervella en est l’auteur et Christian Desbordes le compositeur). Chantée en Breton, la partie théâtrale est bilingue français-breton.
La Passion celtique est une évocation de la vie de Jésus de son entrée à Jérusalem, jusqu’à la descente de croix. Pour l’écrire, Goulch’an Kervella s’est beaucoup inspiré des scènes des calvaires de la région. Dans cette émission, Yvon Gargam propose une écoute d’extraits de la partie chantée de cette œuvre. Les tableaux comme la musique vous font vivre une Passion du Christ dont la Bretagne a su se saisir et faire sienne, une Passion enracinée et gravée dans la pierre, figée et pourtant si vivante. Quand vous allez voir la Passion Celtique (ar Basion Vraz), ce n’est pas simplement assister à un spectacle, mais c’est vivre cette expression de la foi d’un pays pour son Dieu et plonger dans le mystère de l’Incarnation et de la Rédemption via une inculturation totalement réussie.
Nous ne pouvons ici que citer Yann-Fañch Kemener qui, dans son superbe album « Kan ar Basion / Les chants de la Passion » dit :
« Devant la profusion des calvaires qui jalonnent le bord des routes, des peintures murales qui ornent les églises, on peut affirmer que les chants de la Passion ont marqué durablement les foules. N’est-ce pas le même mystère et la même émotion qu’on retrouve dans ces chants, dans ces images et ces sculptures de granit ?
Nous devrons sans doute, modestement, nous contenter d’apprécier la beauté de ces textes et de mesurer la profondeur de leur portée à l’aune de notre sensibilité et du regard dont nous voudrons bien les nourrir. Il est clair qu’à travers ces chants empreints de ferveur et d’émotion; nous touchons là non seulement une époque donnée mais surtout l’âme d’un peuple. »
Aux côtés d’Yvon Gargam, le Père Corentin Sanson, jeune prêtre finistérien, passionné par la langue et la culture bretonnes qui sont pour lui des vecteurs de foi, apporte son éclairage sur cette oeuvre qu’un grand nombre de Finistériens connaissent.