Le père Frédéric Fagot met en scène le Son et lumière «1625… Le Mystère de sainte Anne », représenté dans la ville éponyme chaque soir cette semaine. Pour lui, le théâtre n’a rien d’un mystère. Portrait.
On se croirait presque sur le tournage d’un film : décor, figurants, techniciens, projecteurs, tout y est derrière le mémorial de Sainte-Anne-d’Auray. Pour trouver le metteur en scène de ce théâtre en plein air, il faut repérer un col romain : celui du prêtre Frédéric Fagot. Pour l’interpeller, il faut saisir le rare moment où il n’est pas en train de diriger ou de saluer ses troupes. « Avant d’être un spectacle, c’est une aventure humaine », glisse ce jeune abbé de 48 ans, ordonné prêtre en 2012.
2012, c’est aussi l’année de la première représentation de «1625… Le Mystère de sainte Anne », qu’il met en scène. « À mon arrivée au diocèse de Vannes, le recteur de la basilique de Sainte-Anne, père Guillevic, avait déjà l’intuition que l’on pourrait transmettre la légende de sainte Anne par le spectacle vivant. Trois mois après, nous lancions ce son et lumière », se rappelle ce professeur d’Histoire, à l’Université catholique de l’Ouest.
Consulté par le Puy du Fou
Frédéric Fagot n’en est pas à son premier coup de théâtre. Alors en séminaire, ce natif de Morlaix avait déjà monté des spectacles historiques à Rome et à Jérusalem (2007). Parmi ses productions : « Un peuple en armes » sur la vie de Jean Rohu, adjoint de Cadoudal, « Je te montrerai le chemin du ciel », sur le curé d’Ars.
Spécialiste de l’histoire des Chouans, Frédéric Fagot a été consulté par Philippe de Villiers, fondateur du Puy du Fou, en Vendée. Sur son curriculum vitae, le prêtre peut aussi ajouter la mention « scénariste de bande dessinée ».
Qu’importe qu’il ne soit pas metteur en scène de formation. « Comment transmettre l’Histoire au grand public ? C’est de là que part mon intuition de la mettre en scène », explique le responsable à la direction diocésaine de l’enseignement catholique. « Vous savez, ce spectacle, nous ne le faisons pas que pour les spectateurs mais aussi pour les acteurs. Nous avons de plus en plus de jeunes figurants, pour qui ce son et lumière est un moyen de s’approprier leur histoire », se réjouit le prêtre, qui a grandi à Saint-Thégonnec (Finistère).
Même s’il rempile pour sa sixième mise en scène à Sainte-Anne-d’Auray, ne lui parlez de routine. Des projets, le prêtre n’en manquent pas pour faire évoluer ce spectacle. « À terme, l’air de Pont Er Groah pourrait accueillir d’autres spectacles. Nous réfléchissons à la création d’un théâtre en plein air consacré à Pierre de Keriolet et à la mise à disposition de ce site à d’autres structures, pour le cinéma par exemple ». De l’avis de nombreux, l’abbé Fagot « ne s’arrête jamais ».
Le 6, 7, 8, 10, 11 et 12 août, à 22 h, au théâtre de plein air de Pont Er Groah, situé derrière la basilique Sainte-Anne d’Auray. Tarifs : 15 € par adulte, 7 € par enfant (-12 ans). Renseignement et billetterie : tél. 07 82 18 25 15.
Source : Le Télégramme
l’abbé Fagot ? « Aigle 4 » est son surnom (en anglais : Eagle four !!….)
mais quel plaisir de jouer sous ses ordres
signé : le procureur près la sénéchaussée d’Hennebont, le cardinal Pierre de Bérulle, etc…;