Saints bretons à découvrir

[PONT-CROIX] Exposition « Trésors des vêtements liturgiques en Finistère ».

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

Du 15 juillet au 31 août et durant le week-end du patrimoine aura lieu dans le superbe décor de la chapelle Saint-Vincent de Pont-Croix une exposition sur les trésors que constituent les vêtements liturgiques, et particulièrement ceux du Finistère. Organisée par l’équipe des « ouvriers de St Vincent », présidée par Patrick Quéré, avec l’aide de Mme Jeannie Kernec et le concours de Philippe Abjean, président de l’œuvre de St Joseph, propriétaire des lieux, cette exposition temporaire proposera une procession de la Fête Dieu reconstituée dans la Nef ainsi que les cérémonies jalonnant la vie d’un chrétien dans les chapelles latérales. Seront aussi exposées des pièces uniques offertes par Napoléon et Napoléon III, ainsi que des reconstitutions de la première moitié du 20ème  siècle. Au total, ce ne sont pas moins de 90 mannequins hommes, femmes, enfants qui seront vêtus, soit de cette paramentique (vêtements liturgiques) soit en costumes bretons.

Cette exposition est conçue pour être le départ d’une académie chrétienne d’arts sacrés « éclatée » sur plusieurs chapelles à travers la Bretagne. Après les étapes théoriques, la première étape concrète a été le montage des mannequins. Prochaine étape : le placement et l’habillage des mannequins.

Tarif: 2 euros /adulte + participation libre. Le tout au profit de la restauration de la chapelle. Dons nécessaires dès à présent pour toutes personnes désireuses de faire un mécénat.

La chapelle Saint-Vincent de Pont-Croix se trouve être la chapelle de l’ancien Petit-Séminaire qui a définitivement fermé ses portes en 1974. De style néo-roman, toute en granit, elle est l’œuvre du chanoine Abgrall. Elle a été consacrée en 1905, n’a jamais été désacralisée, et a été acquise par l’Oeuvre Saint-Joseph en 2013. En relatif bon état, des travaux sont cependant à prévoir dans les temps prochains. 

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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2 Commentaires

  1. C’est une bonne chose que de sauver les ornements liturgiques, de les mettre en valeur et de les faire admirer.
    Toutefois, la meilleure façon de les faire admirer serait qu’ils soient portés pour le culte ! Dans combien de paroisses voyons-nous le désolant spectacle d’ornements « modernes » d’une laideur absolue (effectivement on ne les verra jamais dans un musée, ceux-là) qui sont tout à fait au diapason de la laideur musicale et du discours creux et rempli de respect humain et éventuellement des vases sacrés en terre cuite, et des autels versus populum.
    Nos anciens se sont sacrifiés pour offrir ces merveilles que que resplendisse la gloire de Dieu.
    L’argument de la pseudo-pauvreté ne tient pas debout : Le saint curé d’Ars lui-même vivait comme un ascète et portait les ornements les plus chers et les plus beaux, alors que les clercs amateurs des aubes en tergal coupées comme des robes de grossesse (sans cordon ni amict), des chasubles (quand ils en portent) en simili-laine de lama à la coupe et aux couleurs hideuses sont très jaloux de leur petit confort moderne.
    Quelle absurdité d’acheter dans des catalogues de nouveaux ornements liturgiques d’un goût douteux (souvent très chers) avec l’argent des fidèles, alors que nous avons déjà tout ce qu’il faut dans nos sacristies. A vrai dire, beaucoup de prêtres sont mal à l’aise avec les anciens ornements, non pas seulement qu’ils « datent d’avant le concile » (sic) , mais surtout, ils effacent la personne du prêtre qui revêt le Christ, roi de majesté, et pour l’ego comme pour les complexes de beaucoup, cela fait lourd à porter…

    Au passage, l’idée des mannequins de boutiques de prêt-à-porter est franchement de mauvais goût et sent le folklore catholique muséifié vitrifié.
    Quant à la reconstitution de fête-Dieu, qu’est-ce qui empêche de le faire en vrai ? On reste dans l’esprit : « autrefois, les catholiques faisaient ça » Rassurez-vous, cela existe encore, et si certains ne savent pas quoi faire de leurs ornements liturgiques, de nombreux catholiques attachés à la tradition seraient très heureux de les récupérer pour qu’ils servent, au lieu de devoir les racheter chez des antiquaires (quel prêtre ou marguillier véreux et sacrilège les y a amenés ?)

  2. Bonjour,

    Le but de cette exposition n’est pas de muséifier les rites et ornements de l’Eglise, mais de les faire connaître au plus grand nombre, pour que chacun veuille que l’Eglise se réapproprie tout son art sacré (la forme au service du fond).
    Cette exposition est unique dans son esprit, mêlant les riches ornements de l’Eglise aux costumes Bretons. Bien sûr, on peut faire mieux encore, moyennant finances…Mais ne jugeons pas avant d’avoir vu cette exposition qui sera réellement très belle, et d’une grande envergure: vous avez vu des mannequins nus sur la photo, et non pas les mannequins habillés. Venez la voir: elle ouvre samedi 15 juillet.
    Ce n’est pas, je le redis, une muséification de la religion catholique. C’est mettre en lumière certains ornements, l’art sacré, dans chacun de ses contextes, d’où la reconstitution de différentes cérémonies. Par cette mise en lumière, nous aimerions effectivement que l’art sacré revienne dans les cérémonies, afin de les sublimer, de porter plus haut la Foi. Cette exposition se veut être un point de départ pour la constitution d’une académie chrétienne d’arts sacrés qui, entre autres, irriguerait les cérémonies célébrées tout au long de l’année par les Chrétiens.

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