La ville de Quimper lance une collecte pour mener à bien des travaux d’urgence sur la toiture de l’église et réunir les fonds nécessaires au lancement de la restauration du cloître.
En soutenant ce projet, les amoureux du patrimoine, du quartier, les habitants ou les touristes de passage, contribuent à la préservation d’un patrimoine emblématique de la capitale de la Cornouaille et à redonner vie à cet ensemble architectural exceptionnel.
Un peu d’histoire pour un patrimoine millénaire
L’église Notre-Dame de Locmaria forme avec son cloître et le prieuré un ensemble patrimonial remarquable au sein du quartier originel de Quimper.
L’existence d’un monastère à cet endroit remonterait au VIIesiècle. Au début du XIe siècle, un acte de fondation atteste de la présence de l’abbaye alors dotée de territoires et de droits seigneuriaux. L’abbaye acquiert ainsi une puissance nouvelle qui lui permet d’entreprendre les travaux de construction de l’église, l’un des plus anciens édifices du Finistère. La nef témoigne encore des débuts de l’art roman breton.
En 1124, l’établissement devient un prieuré dépendant l’abbaye de Saint-Sulpice de Rennes. Dans les textes apparaît le nom de Locus Mariae (Loc-Maria), lieu consacré à la Vierge Marie. Le chevet est édifié donnant à l’ensemble des proportions aussi imposantes que la cathédrale romane de Quimper construite à la même période.
Le porche gothique date du XVIe siècle et plusieurs parties de l’église sont reprises au XIXe siècle après le classement de l’église au titre des monuments historiques en 1862. Le prieuré est progressivement reconstruit à partir de 1646, agrandi au XVIIIe siècle puis transformé en caserne.
Une restauration nécessaire pour assurer la sauvegarde du monument
L’église souffre d’infiltrations d’eau, la mousse couvre les toitures des bas-côtés, la végétation encombre les gouttières et les descentes d’eau pluviale. Certaines parties de la charpente sont atteintes par la mérule. Il était donc urgent d’engager des travaux de restauration de la toiture des bas-côtés et d’une partie du chœur.
La ville de Quimper, propriétaire de l’édifice, doit entreprendre la réfection partielle de la charpente et de la couverture de l’église et reprendre l’ensemble du système d’évacuation des eaux pluviales. Il est également prévu d’améliorer l’accessibilité.
Dans un second temps, des travaux de restauration et de mise en valeur du cloître pourront être envisagés pour l’ouvrir plus largement au public.
La municipalité fait donc appel au mécénat pour aider à réaliser ces travaux.
» Plus d’infos auprès de la Maison du Patrimoine -5, rue Ar Barz Kadiou – 29000 Quimper – Tel. 02 98 95 52 48 –secretariat.patrimoine@quimper.bzh