Saints bretons à découvrir

Retrouvez le prêche du Père Guillevic à Feiz e Breizh

Amzer-lenn / Temps de lecture : 1 min

Lors de la messe d’envoi du 6ème Pèlerinage Feiz e Breizh à Pluméliau, le Père André Guillevic, qui a été recteur du sanctuaire de Sainte Anne d’Auray pendant 21 ans, a été sollicité pour prêcher auprès des pèlerins, avant qu’ils ne prennent la route.

Retrouvez ce sermon dans la vidéo ci-dessus. Vous pouvez aussi retrouver le témoignage du Père Guillevic dans l’ouvrage d’Anne-Marie Charrière « Ici, j’ai senti vibrer l’âme bretonne » publié par les Éditions Ar Gedour.

 

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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5 Commentaires

  1. Mais de quel texte évangélique s’agit-il donc? Dommage que la vidéo ne le précise pas.
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    J’ai l’impression que le commentaire du P. Guillevic concerne la « parabole du semeur » / « parabolenn an Hader » dans Saint-Mathieu.
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    Après recherche, je trouve que ce texte Mz 13,1-23 est lu le quinzième dimanche du temps ordinaire en année A (soit le 16 juillet , en 2023).
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    Le texte pour ce dimanche 24 septembre, était une autre parabole de Mathieu, la « parabole des ouvriers de la onzième heure » / « parabolenn labourerien an eur ziwezhañ » (Mz 20, 1-16)
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    J’ai d’abord pensé que le choix était lié à la circonstance – comme cela est possible dans certaines occasions notables, par exemple un pardon d’ampleur tel que Feiz e Breizh » ? – .
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    Et puis je me suis dit que cela est peut-être le fait du rit (rite) « tridentin » (d’après le Concile de Trente) – en langage populaire contemporain : la messe « traditionnelle » – puisque, si j’ai bien compris, et merci de me corriger dans le cas contraire, dans le rit tridentin le cycle des lectures liturgiques proposé chaque dimanche se reproduit à l’identique d’une année à l’autre.
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    Dans tous les cas, ces lectures dominicales (cela est tout aussi vrai pour les messes en semaine) sont une sélection d’extraits scripturaires, ce qui structure ainsi la première partie de la célébration : Première lecture (Ancien Testament), Première lecture complémentaire (en général une lettre du Nouveau Testament), Psaume (Ancien Testament), Evangile (Nouveau Testament).
    .
    Dans le missel de Vatican II – globalement le standard en vigueur partout sur la planète, pour ce qui concerne la liturgie romaine – , un cycle de lecture – au moins pour les Evangiles, et peut-être pour les autres extraits scripturaires ? – s’étend sur une période de trois ans. Ces années sont repérées par les lettres A, B, C. Ainsi, 2023 est une année A. Le but du jeu est d’offrir un plus large panel de textes (notamment dans les textes des Evangiles « synoptiques », Mathieu, Marc, Luc), l’évangile de Saint Jean, plus spécifique dans sa structure, étant lui déroulé chaque année. Remarque complémentaire : bien sûr les lectures des temps forts liturgiques (Pâques, etc…) se retrouvent sur un rythme annuel.
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    Et j’en arrive à ma question – dans le cas où ce que je viens de dire serait exact – : pourquoi donc cette préférence pour un choix restreints de textes, ce distingo qui a l’air important chez les tenants de la « liturgie tridentine » ? Il y a là quelque chose qui m’échappe….Quelqu’un aurait-il une explication ?
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    Din-me, gwelloc’h eo lenn muioc’h a zestenn eget nebeutoc’h a zestenn. Ha c’hwi, penaos eo evidoc’h ? Petra eo ho soñj deoc’h, war ar poent-se ?
    .
    Enfin, merci à Ar Gedour de proposer cet enregistrement de l’homélie du P. Guillevic. C’est une bonne idée pour ceux qui n’étaient pas sur place.
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    Trugarez / Bennozh Doue da lec’hienn Ar Gedour evit an enrolladenn-se.

    • Il s’agit de la messe de départ du pèlerinage feiz e Breizh de samedi 23 septembre et non de la messe du dimanche.
      C’est la messe des pèlerins et voyageurs qui avait été choisie dans le missel romain (usus antiquor, dit missel de saint Pie V.
      Voici les références des lectures :
      1ère lecture : livre de la Genèse 10, 7-14 : Dieu donne à Jacob et à sa descendance la terre sur laquelle il dort la tête reposée sur une pierre.
      Graduel : psaume 22,4
      Evangile : Matthieu 10, 7-14

      Plusieurs précisions :Feiz e Breizh est un pèlerinage et non un pardon
      Le choix de la liturgie selon la forme extraordinaire du rit romain a té faite pour le pèlerinage afin de mieux l’ancrer dans la tradition et la continuité des siècles, tout en étant très missionnaire de par sa dignité et sa beauté.

      Il est inexact de dire que le missel Paul VI est le missel de Vatican II, car il n’a été promulgué qu’en 1970, soit cinq ans après la fin du Concile, alors que les dernières versions du missel de saint Pie V l’ont été en 1962 juste avant ce Concile et en 1965 à la fin du Concile. Cette dernière version aurait dû rester de manière pérenne le Missel romain, amis certains liturgistes du Consilium ont voulu une refonte général du Missel qui aboutira au second missel Paul VI de 1969-1970.
      Dans le rite traditionnel, il n’y a la plupart du temps qu’une seule lecture (celles du dimanche sont souvent tirées des épîtres, d’où leur surnom d’épîtres) et l’Evangile.
      Comme d’ailleurs dans les messes de semaine ou dans le sanctoral du missel Paul VI.

      Vous posez la question du cycle des lectures du dimanche. En effet, dans le rite traditionnel, le cycle des lectures est annuel, à la différence du lectionnaire Paul VI où le cycle est découpé sur trois ans. Ces réflexiuons sont quelques peu hors sujet, sachant que de toute manière, c’est la liturgie traditionnelle qui est célébrée durant le pèlerinage.
      Le cycle des lectures traditionnel est fort ancien et remonte pour l’essentiel aux Vème-VIème siècles. Il a pour avantage de retrouver chaque année les mêmes lectures, ce qui facilite leur mémorisation pour les fidèles.
      A la différence, le lectionnaire de la messe Paul VI a été créé par des exégètes qui voulaient à toute force intégrer le plus grand nombre de péricopes bibliques dans la liturgie.
      Enfin, malgré les restrictions dûes au pape François, la messe traditionnelles garde son droit de cité dans l’Eglise catholique et est aussi légitime que le missel Pau VI.

  2. @Uisant.

    Merci pour votre intéressante réponse.
    .
    Je retiens surtout, à vous lire, qu’il n’y a pas de raison théologique à préférer une messe tridentine, ce que plusieurs interlocuteurs, rencontrés ici ou là, m’avaient laissé entendre. D’une certaine manière c’est rassurant.
    .
    L’argument d’ancrage « dans la tradition et la continuité des siècles » est tout à fait recevable. C’est aussi un argument fort en faveur d’éléments en breton dans certaines de nos messes hebdomadaires, ce qui est, comme vous le savez, assez rare. Pour moi, le breton – porteur de marques antiques – émaillant la liturgie est aussi une manière de ne pas oublier ceux, connus ou inconnus, qui m’ont précédé de quelques décennies ou quelques siècles (ou plus encore) sur ce chemin d’humanité. Une manière particulière d’ajouter une pierre à l’universel. Les organisateurs de Feiz e Breizh sont-ils sensibles à la possibilité d’utiliser ponctuellement une langue vernaculaire là où la célébration le permet (hors cantiques)?
    .
    Cordialement / A galon ganeoc’h

    • Ce ne sont certes pas des raisons théologiques ou idéologiques qui ont présidé au choix de l’usus antiquor du rit romain pour le pélé Feiz e Breizh en 2018, mais des raisons pastorales, historiques et esthétiques.

      Les fondateurs du pélé étaient habités par cette idée de faire revivre la spiritualité bretonne par la Tradition liturgique et le culte des saints bretons et de sainte anne, Mère de Marie

      L’un des piliers du pèlerinage étant la mission, nous nous sommes rendus compte que la messe selon la forme extraordinaire du rite romain était un lien entre les générations, messe qui a sanctifié la Bretagne et toute la Chrétienté durant des siècles, il ne s’agit pas ici d’archéologisme, mais d’élan missionnaire.

      Nombreux sont ceux qui viennent sans connaître la liturgie traditionnelle et sont conquis par sa profondeur et sa beauté. Pour rappel, la moyenne d’age du pélé est de 23 ans.

      Le pari était de rappeller le lien intime entre liturgie tradi et spiritualité bretonne :faire goûter les cantiques bretons aux fidèles de la messe tradi et faire goûter la messe tradi aux habitués des cantiques bretons et de la langue bretonne comme cela s’est passé pendant des siècles.

      Depuis cinq ans, nous voyons les fruits spirituels dans ce domaine.
      Tous les ans, au pélé Feiz e Breizh, la liturgie est certes célébrée en latin, mais les lectures et Evangiles sont lus en français et les homélies sont aussi en français, et les cantiques sont chantés en breton, et cela marche, même pour ceux qui ne connaissent pas le breton, car nous avons un choix de cantiques simples à chanter, avec traduction en français dans les livrets. Nous faisons très attention à proposer des cantiques simples pour tout un chacun.

      Nous réfléchissons aussi afin qu’au moins, lors de la messe de départ, l’Evangile soit proclamé aussi en breton. A suivre…

      Dans le livrets, il y a toutes les traductions tant pour la messe latine, que pour les cantiques bretons, et les lectures et les prédications sont en français afin de toucher tout le monde. Que demander de mieux ? Du FLB : français, latin breton, les trois langues qu’il faut sçavoir en Bretaigne (dictionnaire du Catholicon, 1499)

      Pour résumer, il y a un double défi : faire redécouvrir les cantiques bretons et la culture bretonne, et faire redécouvrir la messe tradi et toute sa richesse spirituelle et missionnaire multi-séculaire pour tout un chacun. Grâce à la langue latine, langue universelle de l’Eglise catholique, l’Eglise nous offre des textes immuables gravés dans le marbre, il est alors plus simple de les traduire en langues vernaculaires lorque l’on a une très bonne base.

      Sans oublier le bagad Feiz ha Sevenadur (Foi et culture) ainsi que la veillée qui fait le lien avec tout le mouvement breton catholique (l’Emsav) depuis plus de 150 ans.
      Le pélé, sur le plan des réjouissances profanes, reprend l’esprit des scouts Bleimor et de l’Urzh Goanag Breizh, mouvements de jeunesse bretons des années 40-60, tout en reprenant aussi l’imaginaire des Scouts d’Europe et des Scouts Unitaires de France.

      La diversité des pèlerins, leur jeunesse et de leur provenance au cours des années est une preuve que cela marche.
      Le pèlerinage attire de plus en plus de monde de tous horizons et de tous lieux, tout en restant enraciné en Bretagne;

      Ce pèlerinage est l’humble héritier de tous les Bretons qui travaillent depuis plus d’un siècle et demi à maintenir la foi et la culture bretonne, héritier du journal Feiz ha Breizh, de Kroaz ar Vretoned, d’Olole, de Dihunamb, de Bro-Guened….

      En cela, nous nous mettons humblement dans les pas de nos anciens qui ont ouvert le chemin : Théodore Hersart de La Villemarqué, l’abbé Perrot, l’abbé Cadic, l’abbé Pierre Le Goff, l’abbé Augustin Guillevic, Yehann-Ber Kalloc’h, Herri Caouissin et les Seizh Breur, l’abbé Jacques Le Maréchal, l’abbé Marcel Blanchard, Dom Loeiz Hervé, Dom Alexis Presse, Loeiz Herrieu, l’abbé Meriadeg Herrieu, l’abbé Le Floc’h, Pêrig Geraud -Keraod…. Et tous ceux qui ont oeuvré pour la Bretagne catholique depuis plus d’un siècle.
      Même si beaucoup de pèlerins ne sont pas conscients de ce viel héritage, cette légitimité qui remonte à Iwann Nikolazig et à Pierre de Keriolet est notre vieux bagage de tous les Bretons qui nous ont précédés, jusqu’au BX Père Maunoir, au BX Charles de Blois, à la bienheureuse françoise d’Amboise, à Dom Mikael Le Nobletz, et à tous nos saints fondateurs bretons des anciens âges.

      Bennozh da Zoue.
      Trugarez da Zoue.

  3. Pour info, l’abbé Guillevic a été recteur de Pluméliau dans ses jeunes années.
    C’est un beau symbole qu’il revienne y prêcher.

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