Disponible uniquement pendant 6 jours, retrouvez la messe télévisée qui a eu lieu ce dimanche 12 août au Faouët, précédé d’un reportage sur la place de la musique et du chant bretons dans la liturgie.
Cet été, le Jour du Seigneur sera venu deux fois en Bretagne : début juillet à Melrand à l’occasion du Pardon du Guelhouit, et ce 12 août au Faouët. La messe de ce matin a été vue par environ 500 000 téléspectateurs. Depuis vendredi, les techniciens étaient en pleine effervescence, installant un matériel imposant dans l’église qui a ainsi pu être mise en valeur, notamment par un éclairage approprié. Il faut le dire, ils ont cette fibre artistique qui permet de brosser pour le téléspectateur de beaux tableaux.
Une église comble
La chorale et les nombreux bénévoles se sont de leur côté activés pour donner le meilleur d’eux-mêmes, et cela depuis plusieurs mois. « Au Faouët, nous avons senti une organisation bien huilée, la chorale et le bagad ont fait un sans-faute… Un crachin breton estival s’était même invité à la sortie de la messe. Ici, tout était agréable », confiait Jean-Claude Salou, le réalisateur de l’émission, aux côtés de Catherine Pic, la conseillère liturgique de l’émission, au journaliste de Ouest-France présent sur place.
Ce matin, c’est dans une église comble que l’office a débuté, et retransmis en direct sur France 2 après plusieurs reportages, dont l’un consacré à la place de la musique et du chant breton dans la liturgie (ADD du 27/09/18 : rendez-vous sur ce lien pour accéder directement au reportage) durant lequel le site Kan Iliz a notamment été évoqué. Les bannières étaient de sortie, représentant 5 des paroisses du doyenné du Faouët.
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Un répertoire en français, breton, latin, grec & gallo
Dans cette messe, vous retrouverez le chant d’entrée « Jubilez criez de joie », une composition du Père André Guillevic et de Christophe Le Marrec, petit clin d’oeil à celui qui fut recteur de Sainte Anne d’Auray durant plus de 20 ans et est désormais appelé ailleurs. Une version bilingue avait été écrite pour l’occasion, mais pour des raisons techniques elle n’a pu être interprétée.
La messe de Saint Jean a été choisie pour l’ordinaire. Un thème musical irlandais a été joué après l’homélie, et « Me gav hir an amzer / aveidomp peh ur gloér« durant la communion. Après le reportage consacré à la place de la musique et du chant bretons dans la liturgie, la langue bretonne n’a pas été oubliée durant l’office : l’antienne de prière universelle est en breton sur un air de Bach, le chant d’offertoire est le « Kinnigomp oll ar sakrifis » – un chant qui était très connu jusqu’il n’y a pas si longtemps. Le chant d’envoi, choix du chef de choeur, est le Tridal a ra.
A noter que le chant d’envoi interprété en breton a vu l’un de ses couplets chanté en gallo, une première puisqu’il n’existe à notre connaissance aucun cantique en gallo, qui était un idiome de langage courant. Les raisons de ce choix sont multiples : le célébrant ayant longtemps été dans le pays gallo, cela rappelait le lien entre ce dernier et l’actuel pays bretonnant dans lequel il se trouve aujourd’hui. Mais, dans un moment où l’on parle d’évangéliser les périphéries, c’était aussi pour les organisateurs la possibilité de toucher, sur une messe diffusée à grande échelle, toute une population gallésante.
Le bagad Marionig Bro ar Faoued est aussi intervenu avec brio dans le cadre de cette retransmission.
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Add du 27/09/2018 : avec l’aimable autorisation du Jour du Seigneur / CFRT, la messe télévisée du Faouët est désormais disponible en visionnage exclusif sur Ar Gedour. Si vous souhaitez partager cet article (ce à quoi nous vous encourageons) merci de le faire par un lien pointant vers cet article ou par les boutons situés sous l’article.