En Bretagne, les pardons sont donc toujours là ?
On estime, en effet, qu’il y en a environ 1 200 par an. Et l’été, c’est la période la plus dense. C’est certainement une spécificité bretonne même s’il existe aussi dans d’autres régions des fêtes votives (fête attachée à un saint patron). En Bretagne, le pardon est attaché à une chapelle et ce rendez-vous, c’est l’occasion de l’ouvrir, et parfois même la seule fois de l’année. Des pardons attirent beaucoup de monde et de nouveaux ont vu le jour, comme celui des motards à Porcaro (Morbihan). Mais il ne faut pas, non plus, enjoliver la situation. Il y a aussi des pardons qui souffrent, où il n’y a plus grand monde à la messe du matin. C’est notamment le cas dans les secteurs les moins peuplés, comme le Centre-Bretagne, avec une démographie qui baisse, une population âgée et un manque de prêtres. Parfois, le pardon peut se résumer à une simple messe et une petite procession. Alors qu’autrefois, c’était une messe solennelle, l’angélus que l’on chantait ensemble, les vêpres l’après-midi.
En dépit de ces difficultés, comment expliquer alors l’attrait des pardons en Bretagne ?
Les gens sont toujours attachés à leur chapelle, et même si on ne va pas à la messe, on y tient. Le pardon est toujours lié à une chapelle, et il y a un attachement à cette fête du saint dont la chapelle porte le nom. On estime à 3 000 le nombre de chapelles en Bretagne.
(Photo Ar Gedour – DR)