Le diocèse de Saint-Brieuc demande à Rome la béatification d’Eugène Lemoine. Ce Briochin vous est peut-être inconnu. Pourtant Eugène Lemoine (1920-1945), très actif militant de la jeunesse chrétienne, fit preuve d’un grand courage et mourut de son engagement, alors qu’il était enrôlé au STO, en Allemagne en 1945. C’est cette foi inébranlable et cet héroïsme que le diocèse de Saint-Brieuc veut faire reconnaître en demandant à Rome sa béatification.
Voici la présentation que nous trouvons ici : « Eugène Lemoine est mort pour sa foi au Christ ». L’un de ses camarades a écrit ces lignes à Mgr Pierre Kervennic, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, le 30 mars I988, dans les temps où l’Église béatifiait Marcel Callo.
Sa formation chrétienne initiale, sa formation jociste, ses responsabilités fédérales dans la JOC lui avaient permis de laisser résonner en lui-même le commandement d’amour du Seigneur : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12,30-31). Ces deux commandements n’en font qu’un.
Il a même été très loin sur ce chemin de l’amour du Christ et de ses frères. Les quelques écrits que nous avons de lui : discours, notes, lettres, journal de bord, mémoire, et le témoignage de ceux qui vécurent avec lui le temps du « Service du Travail Obligatoire » (STO) et celui de la grande épreuve au camp de Zoschen nous témoignent qu’Eugène a puisé jusqu’au bout dans sa foi au Christ, dans sa prière, dans la lecture de la parole de Dieu et dans l’Eucharistie la force pour servir ses frères. En Allemagne, le dimanche, dans une forêt « il dirigeait le partage de l’Évangile et animait la prière ». Il avait été fidèle à sa promesse jociste faite devant l’Abbé Guérin en I936.
Source : Ouest-France