Nous vous souhaitons une très bonne fête de Saint Patrick ! Beannachtaí na Féile Pádraig duit ! Fest laouen deoc’h !
D’origine britto-romaine, Patrick (dont le prénom de naissance était Maewyn Succat) serait né aux environs de 385 en Bretagne insulaire, à Bannaven Taberniae (ou Banna Venta Berniae), localité située probablement près de Carlisle en Cumbrie. Son père, Calpurnius, était diacre et employé de l’administration et son grand-père était prêtre (à l’époque, le clergé occidental n’était pas encore soumis à l’obligation de célibat). Sa grand-mère était de la Touraine, en France. Son père, bien que diacre, n’était pas considéré comme un homme très religieux, sa situation aisée provenant de la collecte de taxes.
Selon la légende, en 405, à l’âge de seize ans, Maewyn Succat, plus tard, saint Patrick est enlevé par des pirates irlandais, notamment Niall « aux neuf otages », qui le vendent comme esclave. Durant ses six années de captivité (dans une cage), près du bois de Fochoill, en Mayo, il est berger pour le compte d’un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévot.
En 411, il parvient à s’échapper après que Dieu lui ait dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s’embarquer sur un bateau, supposé à 200 km de Waterford ou Wexford. Après trois jours de mer, il débarque sur les côtes anglaises, et peu après les côtes françaises, où il devient prêtre. À l’âge de trente et un ans ou trente deux ans, Maewyn Succat, retrouva donc sa famille. Elle l’accueillit chaleureusement et le supplia de ne plus la quitter. Mais un peu plus tard, pendant la nuit, il eut des visions et entendit « les voix » de ceux qui habitent à côté du bois de Focult à proximité de la mer occidentale, qui criaient, d’une seule voix : « Nous t’implorons saint jeune homme, de venir parmi nous. » « Rendons grâce à Dieu, ajouta-t-il, qu’après plusieurs années le Seigneur a répondu à leur appel ». Il gagne ensuite les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s’installe au monastère de Saint-Honorat où il se consacre à des études théologiques pendant deux années. Puis, auprès de saint Germain d’Auxerre, il devient diacre puis évêque.
En 432, il retourne en Irlande qu’il commence à évangéliser. Il sillonne toute l’Irlande prêchant, enseignant, construisant églises, monastères et écoles. Il fut réputé pour son courage héroïque, son humilité et sa bonté.
Au Rock de Cashel, lors d’un sermon, il montre une feuille de trèfle : – Voilà la figure de la Trinité sainte. Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra ainsi le symbole de l’Irlande, grâce à Maewyn Succat. Selon certaine sources (les moines de Lérins en particulier), St Patrick aurait représenté la chapelle de la Sainte Trinité de l’Île Saint-Honorat, qui présentait une forme architecturale proche du trèfle (une nef et trois chapelles circulaires), afin de représenter la Trinité.
Il est ordonné évêque et prend le nom de Patricius (Patrice ou Patrick en latin). En langue gaélique, Patrick s’écrit : Pãdraig.
La légende raconte que c’est à ce moment-là qu’il chasse tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais : les serpents représentent l’« antique ennemi », c’est-à-dire Satan, rendu responsable de l’ignorance du Dieu véritable.
Après de longues années d’évangélisation, il se retire à Downpatrick où il meurt le 17 mars 461. Il y est enterré aux côtés de sainte Brigitte et de saint Columcille, tous deux également patrons de l’Irlande.
Lorsque meurt Maewyn Succat, en 461, l’Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr, et les monastères y sont très nombreux.
Saint Patrick n’a rien écrit sinon une « Confession » . Une prière lui est attribuée, « Faed Fiada » (le cri du daim), ou « canon de Saint Patrick » .
Une tradition catholique devenu fête nationale irlandaise
La fête irlandaise catholique s’est répandue dans le monde entier par les émigrants d’origine irlandaise et notamment aux Etats Unis, où elle est fêtée à Boston dés 1737.
En 1903, par un acte du parlement du Royaume Uni, la fête de Saint Patrick devient une grande fête irlandaise populaire, patriotique et conviviale.
Dans les années 70, le renouveau de la culture celtique met en valeur la fête irlandaise de Saint Patrick, grâce à des manifestations comme le Festival Inter celtique de Lorient.
Ce n’est que dans les années 90 que le gouvernement irlandais utilisa la fête de Saint Patrick pour promouvoir la culture irlandaise, à travers un grand festival national qui se déroule sur plusieurs jours.
A Belfast, la municipalité organise une parade de Saint Patrick basée sur la fraternité, pouvant rassembler Nationalistes et Unionistes autour d’un même drapeau, créé spécialement pour la fête irlandaise.
En Angleterre, les Irish Guards, un régiment composé de soldats d’origine irlandaise, est à l’honneur et la Reine Elisabeth avait coutume de leur offrir un bouquet de trèfles d’Irlande.
La saint Patrick aux USA
A Chicago, selon une tradition vieille de 40 ans, les eaux de la rivière sont colorées d’un joli vert émeraude, qui donne un cachet féérique à la ville lors de la fête irlandaise.
Bonjour Efflamm.
Très intéressant les éditions successives de AR GEDOUR MAG;
Je viens de lire l’article sur le vie de saint Patrick qui reprend les biographies les plus courantes. J’ai lu récemment un ouvrage de Marcus Losack, un pasteur dans des paroisses d’Irlande, de Gb et d’Afrique du Nord. ensuite Senior lecturer and course director at st George’s College à Jérusalem, fondateur et directeur de Céile Dé, une organisation oeculénique d’Irlande pour programmes d’études et pélérinages en spiritualité celtique. titre de l’ouvrage: »St Patrick and the Bloodline of the Grail-the untold Story of St patrick Royal Family » editor: Céile Dé dec 2011.
Pour l’auteur, à partir de ce que l’on peut lire dans la Confession de St Patrick « My father was Calpurnius, son of Potinus, an elder of the village of Bannavern Tulburniae, he had an estate nearby… » estime que Patrick n’est pas né près de Carlisle mais près de la Rance où existe encore le chateau de Bonaban (35350-La Gouesnière- Saint Malo. Et il décrit l’endroit entre Saint Malo, Dinan et Dol.
Beaucoup d’autres aspects intéressants dans ce livre, en particulier less documents du Concile de Vannes (461 ?) qui traite assez longuement des relations des chrétiens et des juifs, signe pour l’auteur qu’ils étaient nombreux en Bretagne et argument pour penser que Patrick pouvait être d’origine des juifs déportés après la chute de Jérusalem ou après…
Un livre étonnant, surprenant mais qui mérite un examen approfondi que je ne puis mener. Je le verse à la question de Saint Patrick. Je profite pour ajouter que je suis émerveillé du nombre des études sur la spiritualité celtique dans les Eglises des iles britanniques et des Usa; ce me semble aussi un lien oecuménique réel dans ces pays. Chez nous la culture celtique c’est surtout le chant, la musique…Chez eux, les études sur la spiritualité celtique nait et accompagne cette renaissance. A nous sans doute en Bretagne à avancer dans cette voie comme le font déjà les GEDOURIEN . Bon courage.
Herménégilde Cadouellan