En ce Samedi Saint, nous vous présentons ce Christ en 3D, réalisé selon le Suaire de Turin.
Benoît XVI, à l’occasion de la vénération du Saint-Suaire, à la cathédrale de Turin, en 2010, fait une belle méditation sur ce mystère. Devant le saint Linceul, « icône » parfaite de ce qu’était le corps de Jésus étendu dans le tombeau au cours de cette période, il décrit ce moment de silence. Ce « Dieu est caché », dit-il, « fait partie de la spiritualité de l’homme contemporain, de façon existentielle, presque inconsciente, comme un vide dans le cœur qui s’est élargi toujours plus ». L’obscurité de ce jour interpelle tous les chrétiens qui s’interrogent sur leur vie, et de façon particulière nous interpelle, nous croyants. Nous aussi nous avons affaire avec cette obscurité.
La liturgie du Samedi saint célèbre aussi la descente du Christ aux enfers. Que signifie cette expression ? Elle signifie que Dieu, s’étant fait homme, « Il est arrivé au point d’entrer dans la solitude extrême et absolue de l’homme », nous dit Benoit XVI, mais il est demeuré dans la mort et a franchi la porte de cette ultime solitude « pour nous guider également à la franchir avec Lui ». Voilà le remède pour combattre ce sentiment d’abandon que l’on peut ressentir face à des situations tragiques : se répéter à l’infini « qu’à l’heure de la solitude extrême, nous ne serons jamais seuls ». Le Samedi saint, les cloches des églises se taisent. « Tout est accompli » (Jn 19, 30). Ce repos est salutaire. Dans quelques heures, la résurrection du Seigneur apportera une nouvelle lumière pour renaître à une vie nouvelle. Alors comme dit saint Paul aux Romains, « le Seigneur ressuscité est l’espérance qui ne faiblit jamais, qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), il n’y a plus qu’à profiter de ce Samedi saint pour réfléchir à la portée salvifique de ce jour de grand silence et se préparer à accueillir la grande joie de Pâques !