Saints bretons à découvrir

HOMELIE DU DIMANCHE : Marthe et Marie

Amzer-lenn / Temps de lecture : 3 min

Au cœur de cet été, l’Eglise s’interroge sur le sens profond de nos activités. Qu’est-ce qui fait et donne une note chrétienne à nos courses, à nos agir ? L’été, de fait, est un temps propice pour fair le point sur notre manière de nous activer durant toute l’année.

Abraham court, vers ceux qui s’approchent de chez lui et s’activent avec Sara pour les recevoir avec le plus de dignité possible. Cela ne lui ait pas reproché.

Paul aussi court, s’active, s’inquiète pour les Eglises, pour ses disciples. Il a parcouru le monde méditerranéen, parcouru plus de 35 OOO kilomètres et cela non plus ne lui ait pas reproché.

Marthe court. Elle s’occupe de recevoir Jésus et ses invités avec toute la générosité de son cœur. Elle demande l’aide de sa sœur pour accomplir sa tâche. Et cela lui ait reproché.

Ce n’est pas tant dans le cas de Marthe, une opposition entre une vie active au service du Seigneur et une vie d’écoute contemplative de Sa Parole du côté de Marie. Là n’est pas le sens des reproches du Seigneur. 

Ce que nous constatons dans les trois cas, c’est qu’Abraham demande l’aide de Sara, d’une certaine manière Paul aussi demande une coopération, Marthe  la demande aussi ou plutôt reproche à sa sœur Marie de ne pas l’aider. Dans la vie chrétienne, peu importe ce que l’on fait, mais au moins qu’on le fasse avec générosité, de manière totalement donné, sans comparer, sans amertume et sans reproche. Le cœur de Marthe ne semble pas libre dans son don, elle reproche et compare. Elle n’est donc pas profondément offerte, son cœur demeure dans un bruit intérieur. Se comparer est toujours le signe d’un manque d’amour, d’un cœur non totalement à son affaire. On connait bien ces moments où l’on travaille mais le cœur agité énervé par le comportement des autres à notre égard.

Ce n’est donc pas l’activité comme telle qui fait la différence entre ses trois situations, mais bien la manière de les vivre. Ce qui fait un cœur profondément contemplatif c’est le fait d’agir (et peu importe l’activité) avec une générosité sincère. Le contemplatif est celui qui fait la volonté du Seigneur. A partir de l’incarnation, toutes activités, vécues avec et pour Jésus, peuvent  être source de salut et de rencontre de sa présence.

Ce qui différencie profondément ces trois courses, c’est donc une attitude intérieure, une attitude du cœur libre et donnée. Puissions-nous demander au Seigneur, et à la Vierge Marie, la grâce de répondre à nos obligations quotidiennes avec un cœur généreux, profondément donné ;  avec un désir profond de chercher à travers les gestes les plus ordinaires de notre vie quotidienne à faire la volonté de Dieu. Et si nous faisons notre devoir avec joie et avec amour, nous ne comparerons avec les autres et nous resterons dans une paix profonde du cœur.

À propos du rédacteur Père Philippe

Le Père Philippe est un prêtre breton qui a été missionnaire pendant de nombreuses années en Amérique du Sud. Il rédige régulièrement des homélies du dimanche, ou des articles posant question au lecteur sur des sujets religieux.

Articles du même auteur

Trinité_Rumengol

La Sainte Trinité révélée aux tout-petits.

Nous fêtons ce dimanche la très Sainte Trinité. Le secret le plus intime du cœur de Dieu. Peut-être cela ne représente-t-il pas grand-chose pour nous ? Cela peut nous sembler lointain, inaccessible voire obscur !

Que signifie la Pentecôte pour nous aujourd’hui ?

Amzer-lenn / Temps de lecture : 3 min   « L’Esprit Saint que le Père …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *