Une nouvelle rubrique voit le jour sur AR GEDOUR sous le titre « Un prêtre vous répond / Respont a ra ur beleg deoc’h » : il suffira à nos lecteurs de nous poser une question, et Tad Kristof, prêtre ayant nouvellement intégré l’équipe de rédacteurs, y répondra. Parfois, d’autres prêtres seront sollicités pour répondre à vos questions. Seul votre prénom (ou pseudonyme) apparaîtra sur la réponse, de manière à garder votre anonymat.
« Nous sommes en train de nous pencher sur le baptême de notre deuxième enfant , et nous avions en tête de le baptiser dans la chapelle de notre village afin que la chapelle retrouve son rôle premier de lieu de culte. Sachant que nous avions déjà notre « prêtre de famille » pour célébrer le baptême. Nous avons donc appelé la paroisse locale pour savoir comment faire (surtout pour les registres).
A l’heure des regroupements de clochers, pour composer des ensembles paroissiaux, on comprend que les prêtres ne puissent pas se disperser à l’envie.
Une paroisse vit des sacrements qui sont célébrés en communauté. La venue d’un nouveau chrétien, en particulier, ne peut être vécu « dans ‘l’intimité », pas plus d’ailleurs que des obsèques, bien que pendant très longtemps, les baptêmes d’enfants étaient célébrés très vite après la naissance en présence restreinte : le père, les parrains et marraines, souvent une grand mère et il n’était pas rare que la maman soit absente car encore alitée. Mais les conditions de l’époque, surtout sanitaire, justifiées cet empressement. Désormais les baptêmes se font dans les trois premières années, ils sont donc autrement organisés et administrés.
Je suis persuadé qu’il y a possibilité de trouver un terrain d’entente. Le plus sûr moyen de le trouver est de tenir compte des points d’attention et de prudence que le curé a en tête.
Peut-être trouverez-vous ma réponse trop prudente mais je n’occupe pas de fonction curiale et il ne serait pas juste de ma part de ne pas envisager toutes les bonnes raisons, aussi regrettables soient-elles aux yeux de paroissiens qui raisonnent parfois en « consommateurs ».
Il va de soit que ces questions sont l’effet de la raréfaction des prêtres. Je ne peux donc finir ce propos sans vous inviter à prier avec ardeur et insistance pour les vocations sacerdotales.
JE POSE MA QUESTION A TAD KRISTOF :
(vous n’êtes pas obligé de mettre votre nom : un prénom ou un pseudonyme peuvent suffire)
ATTENTION : les messages que vous envoyez à cette adresse sont consultés par le directeur de publication d’Ar Gedour et / ou le webmaster, avant d’être envoyés à Tad Kristof. Si vous souhaitez évoquer des questions plus personnelles avec un prêtre nous vous invitons à entrer en contact avec le recteur de votre paroisse.
Dans certaines églises il serait bon de remettre en valeur les fonts baptismaux. La chapelle baptismale en certains lieux est devenue un débarras, et la cuve baptismale est enfouie sous un bric à brac de vieilles statues, chaises bancales et chef-d’oeuvre des enfants du catéchisme, tandis que les baptêmes sont célébrés dans le choeur, où l’on place un récipient quelconque.
Dans le genre des récipients quelconque, il y a le grand classique de la bassine à confiture en cuivre.
On voit aussi dans certaines paroisses que les fonts baptismaux originels ont été déplacés près du choeur, ou dans le transept, ce qui est un non-sens sur le plan de la symbolique de la liturgie baptismale (des premiers siècles de l’Eglise jusqu’au Moyen Age, les baptistères étaient des bâtiments distincts des églises pour signifier toute la progression de l’initiation chrétienne. C’est pourquoi les baptistères sont toujours au fond des églises.
On peut même voir dans deux cathédrales (Vannes et saint Malo) le baptistère dans l’ancien choeur des chanoines (juste derrière le maître-autel), ce qui est encore plus absurde.
Que dire de cette manie de célébrer les baptême au cours de la messe ? Outre le fait que celà fait des messes à rallonge où règne l’ennui et la fausse convivialité (du style « faire Eglise, vivre-avec » Les familles de baptisés se passent aisément d’être à la vue de tout le monde (sans même parler des stupides applaudissements qui n’ont rien à faire dans
la liturgie) Traditionnellement, les baptêmes ne sont célébrés au cours de la messe que lors des vigiles de Pâques, de Pentecôte, voire de Noël.