Je viens de voir que le Diocèse de Rouen se débarrassait de certains effets liturgiques, reliques et autres « vieilleries de fond de placards » (pour reprendre les termes de certains). Une vente aux enchères a lieu demain 30 janvier 2014 à Drouot.
Je sais bien qu’il faut faire rentrer de l’argent dans les caisses de diocèses qui en ont bien besoin, mais de là à vendre des reliquaires (sans trop m’avancer, gageons que cela n’est pas canoniquement autorisé) et à virer un patrimoine sacré qui ira chez les collectionneurs et dans les musées… alors qu’ils pourraient avoir une seconde vie.
Un instrument de musique meurt s’il n’est plus utilisé. Il perd sa raison d’être et son âme musicale. Il en est de même pour des objets sacrés qui ont plus leur place en paroisse que dans des vitrines, voire occasionnellement dans des bars à thèmes (comme à Rennes où un bar possède un confessionnal et une chasuble).
Bon… ce n’est pas la première fois que cela arrive. Je pense même à une paroisse bretonne dont l’ancien curé avait tout viré chez des brocanteurs, y compris des objets répertoriés. Et au vu de ce que l’on trouve sur Ebay, il est bien évident que cela arrive régulièrement.
Quand je pense que certains aumôniers -dont je suis – et prêtres, sans beaucoup de moyens, ont du mal à trouver des ostensoirs, calices, patènes, ciboires, … pour leurs églises ou chapelles. Ne serait-il donc pas concevable qu’il puisse exister un fonds national (géré par la CEF) que les diocèses alimenteraient pour le bien ecclésial commun, avant de retrouver ces objets dans les ventes aux enchères ?
Quelques éléments de réponses figurent sur l’article paru sur le site http://www.76actu.fr (http://www.76actu.fr/des-objets-religieux-de-larcheveche-de-rouen-aux-encheres-a-paris_67756/)
L’idée d’un fond national est intéressante, maintenant il faudrait réfléchir aux modalités pratiques pour le mettre en place ; ne serait-ce qu’au niveau d’un même diocèse pour commencer.