Eric Zemmour a, il y a quelques semaines, soulevé un problème d’importance : le port d’un prénom français, un des critères, selon lui qui fait de l’intéressé, qui le porte ou non, un « vrai français ». L’exemple donné est le prénom musulman Mohamed, au motif que ce prénom serait très connoté culturellement, religieusement et renvoie, bien évidemment, au prophète de l’Islam Mahomet. Ce prénom est très porté sous diverses formes par les musulmans, qui en connaissent parfaitement la charge historique, religieuse et culturelle, et on ne peut leur reprocher d’y être attachés. Un autre argument avancé : ce prénom s’affiche avec une certaine ostentation qui n’est pas dénué d’arrière-pensées provocatrices à l’égard des prénoms chrétiens, liés en majorité à des saints, qualité que ne reconnaît pas l’Islam, jugeant ce « culte » idolâtre.
Notre propos n’est pas de polémiquer sur le prénom de Mohamed, objet d’un autre débat. Et l’on sait bien qu’un prénom ou un nom est souvent révélateur -mais pas toujours – des origines de celui ou de celle qui le porte. D’ailleurs, donner un nom à quelqu’un, c’est pour certaines cultures dont l’Occident s’est dénué, une déclaration de son caractère, de ses particularités, et en quelque sorte son chemin dans la vie. Nous pourrions presque affirmer que, dans ces cultures, donner un prénom, c’est officialiser l’existence humaine de la personne qui vient de naître.
L’argumentaire d’Eric Zemmour demande une explication plus approfondie. Si porter le prénom arabe de Mohamed est une négation de la qualité de Français, qu’en est-il alors des prénoms issus des cultures des provinces qui forment aujourd’hui la France : les prénoms bretons, basques, occitans, corses, provençaux, alsaciens ? Assurément, ils ne sont pas non plus français ! Pour le polémiste, seuls les prénoms à orthographe française, reconnus par les autorités civiles (la République), tirés du sanctoral romain seraient à même d’adouber en français authentique ceux qui les portent. Interdire par une loi le prénom de Mohamed, et bien d’autres d’origine extra-européenne, reviendrait aussi à interdire les prénoms des provinces : Erwan, Azilis seront-ils considérés comme des prénoms bretons, donc étrangers, ou français ? Quand on voit l’affaire du prénom Fañch et de son tildé, on ose entrevoir un début de réponse.
Et cela n’est pas non plus sans rappeler la loi sur les signes religieux, dit ostentatoires, interdits dans les espaces publics au nom de la laïcité. Rappelons-nous : sous prétexte de lutter contre le prosélytisme musulman, les signes chrétiens (croix, médailles, crèches) furent aussi frappés d’interdits.
Nous sommes donc en droit de craindre, au nom de la non-discrimination, de voir emporter dans la même charrette les Mohamed, Soliman, Fatou et les Erwan, Ronan, Azilis, Bleuen, Patxi, Aitor ou Lisandrou…
PRENOMS BRETONS : PAS QUESTION D’EFFACER UN SIECLE DE COMBATS !
Depuis la Révolution française, mais bien avant aussi, les prénoms bretons, petit à petit tombaient en désuétude. Déjà, la loi du 11 Germinal An XI (1er avril 1803) stipulait que « les noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus dans l’histoire ancienne pourront seuls être reçus, comme prénoms, sur les registres destinés à constater la naissance des enfants ; et il est interdit aux officiers publics d’en admettre aucun autre dans leurs actes ». Cette loi initiée sous le Premier Empire sera en vigueur, avec quelques aménagements et interprétations, jusqu’en 1993, date à laquelle chacun pourra appeler son enfant comme bon lui semble.
Franciser son nom était vu comme une par les autorités comme une invitation (forcée) à l’assimilation et par la population comme une avancée dans l’échelon social, ce qui explique la facilité avec laquelle les autorités les firent interdire, avec une interprétation étriquée de la loi de 1803. Tant et si bien que dès le début du 19e siècle le prénom breton connut un sérieux recul, pour ne subsister que dans le monde rural. La Troisième République bourrée de jacobins et d’anticléricaux entreprit alors une véritable guerre contre tous les marqueurs de l’identité bretonne : langue interdite dans l’enseignement, à l’église, dans tous les actes de la vie civile, interdiction des costumes à l’école, de toute culture et traditions bretonnes. Cette guerre, doublée d’une guerre religieuse contre l’Eglise, va connaître son sommet en 1902 sous le ministère Combes. L’Eglise elle-même, malgré les innombrables chapelles, églises, lieux-dits portant un prénom de saint breton, de sainte bretonne, malgré les Pardons portant leur nom, favorisera, sans les interdire, le choix de prénoms du sanctoral romain. Elle se méfiera de ces personnages sanctifiés par le peuple, dont les existences étaient pour elle parfois douteuses, et où la part de légendes, de superstitions, voire de paganisme encombrait, disait-on, la foi, la pratique religieuse.
Fin 19ème, début 20ème siècle une nouvelle génération naît, génération qui, arrivée à l’âge adulte prend conscience de tout son héritage breton occulté et nié depuis plus de 400 ans. Outre les mouvements régionalistes et culturels, apparaissent des mouvements politiques qui revendiquent cet héritage. Or, toutes ces générations – anciennes et nouvelles – ont reçu des prénoms français. Beaucoup de ceux qui vont s’investir dans un militantisme culturel, artistique, politique vont s’empresser de bretonniser leur prénom, voire leur nom, et seront bien plus connus sous cette bretonnisation du nom et du prénom que par leur état-civil français.
A partir des années 1935, cette jeune génération se marie, et entend donner à ses enfants des prénoms bretons. Il faut à ces parents de l’obstination, et braver les autorités qui refusent toujours de reconnaître la majorité des prénoms, n’admettant que quelques « classiques » figurant au calendrier, et encore avec leur orthographe française : Yves, Françoise, d’accord, mais surtout pas Erwan ou Soazig. Qu’importe, ces jeunes foyers tiennent bon, et parviennent à faire inscrire à l’état civil des Gwenolé, Loeïz, Hoel, Goulven, Gwenola, Rozenn. Il ne s’agit pas d’une mode, mais d’une conviction militante, redonner aux prénoms bretons leur juste place dans les revendications culturelles, linguistiques et historiques bretonnes, et bien évidemment dans la culture et la pratique religieuse.
Dans les années soixante, les démêlés de la famille Le Goarnig avec l’administration pour faire connaitre leurs quatre enfants, par leur médiatisation, feront encore davantage bouger les lignes. Mais, il y aura toujours quelques gratte-papier de mairies, des préfets ou des procureurs pour tenir haut le drapeau archi-froissé du jacobinisme. L’affaire récente, évoquée précédemment, du tildé sur le N du prénom Fañch (François) en est une preuve.
Ce sont donc tous ces combats qui pourraient, par les convictions jacobines d’Eric Zemmour, être remis en question : aucun Breton, mais aussi Corse, Basque, Occitan, Alsacien, n’accepteront de revenir en arrière et de laisser gommer par la loi des décennies de combats identitaires.
LA BRETAGNE UNE TERRE DE SAINTS AUX PRENOMS … BIEN BRETONS
La Vallée des Saints de Carnoët (Côtes d’Armor) a le mérite de populariser, aussi bien des saints connus qu’inconnus. Si les prénoms bretons ou plus largement celtiques séduisent tant, c’est bien, sans chauvinisme, que ceux-ci sont beaux, tant dans leur orthographe que dans la musique de leur prononciation. Tous ces prénoms celtiques, voisinant avec les nordiques, renvoient à un imaginaire univers de fééries, de communion avec la nature, la terre et le ciel, aux sagas médiévales: le Seigneur des Anneaux, le Cycle Arthurien et ses Chevaliers de la Table Ronde… C’est toute l’âme de l’Europe chrétienne et pré-chrétienne qui se retrouve dans la richesse des prénoms qui émaillent une littérature commune. Que l’on ne vienne pas nous expliquer que cette affaire de prénoms «de provinces» est anecdotique et ridicule face aux enjeux civilisationnels actuels ; au contraire, nous estimons que cette question est cruciale, sinon ce serait soi-même adhérer à cette cancel culture destructrice que l’on prétend par ailleurs combattre …
En conclusion, nous disons à Monsieur Zemmour que son idée est une mauvaise idée dans la mesure où elle manque de précisions, de garanties et apparaît pour bien des bretons (et pas seulement pour eux !) comme un jacobinisme d’une autre époque. Ce ne sont tout de même pas nos saints et nos saintes qui menacent l’unité de la France, l’identité française et son avenir. Au contraire ils participent à leur défense.
Z est aussi contre les habits religieux dans l’espace public : voile etc. Ma soeur est religieuse et déjà elle n’a pas le droit d’entrer dans un hopital public par exemple. On ne peut accepter cela non plus.
Ce que votre article prouve, ainsi que le commentaire de Chicoutimi, c’est que la laïcité et l’idéologie jacobine sont les pudiques paravents de la politique vraiment nécessaire et vraiment désiré par un grand nombre de Français : la réaffirmation des droits légitimes de ceux qui sont dans ce pays depuis 1000 ans (et plus) et entendent y rester et s’y épanouir mille ans encore. Il faut le dire et le rappeler, mais il faut bien sûr refuser le discours de ceux qui veulent réunir en un seul combat Fañch et Mohammed (ce qui est absurde, peu importe ce qu’on en pense).
Eric Zemmour fait preuve dans cette polémique d’une certaine mauvaise foi ou d’inculture.
Il a une interprétation anachronique de la loi du XI Germinal de l’an XI de la république (1er avril 1803 dans le calendrier normal grégorien)
https://legilux.public.lu/eli/etat/leg/loi/1803/04/01/n1/jo
Cette loi était à l’origine destinée à mettre fin aux prénoms révolutionnaires dont les Jacobins affublaient de manière ridicule leurs enfants. Noms de plantes, d’animaux, d’outils: Oignon, Menthe, Epautre, Potiron, Piment, cerise, pelle, pioche, sacloir…
Patronymes de « héros « de la Révolution : Danton, Robespierre, Marat…
Dans l’idée du 1er Consul, le but était d’éradiquer ces prénoms totalement fantaisistes. Il n’est nullement question des formes locales ou étrangères des prénoms du calendrier grégorien. Il n’est pas question de prénoms français, car à cette époque, on ne se pose guère la question des prénoms étrangers, ni encore moins de prénoms islamiques, d’autant que Bonaparte a lui-même un prénom italien et qu’il a un grand respect envers l’Islam, et avait lui-même des mercenaires Mamelouks dans sa garde.
Il est dit dans cette loi : » Les noms en usage dans les différens calendriers, et ceux des personnages connus de l’histoire ancienne, pourront seuls être reçus, comme prénoms sur les registres de l’état civil destinés à constater la naissance des enfants; et il est interdit aux officiels publics d’en admettre aucun autre dans leurs actes. »
En somme, seuls les prénoms attestés par l’histoire et les différents calendriers sont autorisés, et non les délires des jacobins. Cette loi est d’ailleurs un prélude à l’abolition du calendrier républicain (1806) et le retour au calendrier grégorien.
Et donc, nos saints bretons, étant dans les calendriers des propres diocésains et attestés comme personnages historiques des deux côtés de la Manche ne sont pas concernés.
L’expression « prénoms français » est fallacieuse, car il n’existe pas à proprement parler de « prénoms français », mais des formes françaises, mais de formes françaises de prénoms latins, helléniques, hébraïques, germaniques et celtiques. Dans cette loi, rien n’interdit de donner des formes étrangères ou locales à un même prénom. De même, il n’existe pas à proprement parler de « prénoms bretons », mais des formes bretonnes de prénoms celtiques, latins, germaniques, helléniques et hébraïques.
Par exemple :
-Prénoms latins : Forme latine originelle ; Vincentius, forme française : Vincent, forme italienne, Vincenzo, forme bretonne, Uisant ou Visant.
– Prénoms héllenistiques : Helena, forme française, Hélène, forme bretonne, LenaIg
– Prénoms germaniques : Wilhem, forme française : Guillaume, forme bretonne : Gwilhoù.
– Prénoms celtiques : Alan, forme française, Alain
Sans compter qu’il exitse aussi des prénoms celto-germaniques (Jenovefa/ Geneviève) ou celto-latins (Meriadec)
Nos saints bretons portent de même des noms issus de différentes origines, mais on n’y trouve guère de traces d’origines germaniques ni helléniques, car les Bretons, issus de la culture celtique n’ont véritablement été marqués que par la civilisation romaine et la Bible.
De même, cette loi ne concerne ni les prénoms islamiques, qui depuis la conquête de l’Algérie en passant par les régimes sucessifs, sont largement acceptés par l’état français, ni les prénoms celtiques, ni les formes bretonnes de prénoms d’origine latine, hellénique, biblique, ni hébraïque.
Certes, de nombreux officiers d’état-civil ont interprété à leur façon cette loi pour interdire les prénoms qui ne correspondaient pas à leur idéologie, tout en permettant des prénoms exclus par cette loi : les Danton, Robespierre, Marat, Cerise, Prune…
D’autre part, M. Zemmour, qui se fait le zélateur de prénoms « français » porte lui-même un prénom scandinave : Eric, d’ailleurs popularisé à partir des années 30 par la série de romans scouts « le prince Eric ». Pour les Juifs pieds-noirs, Jacky, William ou Eric sont peut-être des prénoms « français », mais si Zemmlour était cohérent, il franciserait son prénom en Henri, bien que ce ne soit pas la meme racine germanique.
Mais bon, le prénom d’Eric est anciennment attesté, donc compatible avec la loi de Bonaparte.
Par contre, les prénoms fantaisistes sont de nos jours à nouveau légion et ne collent pas avec cette même loi. Mais de cela, il n’en parle guère.
Anecdote : dans son dernier ouvrage, Zemmour, qui n’est guère au fait de l’histoire de Bretagne, fait un magnifique lapsus : il nomme le marquis de Pontcallec « Quéffellec » : est-il admirateur d’Henri, de Yann (forme non-française) ou d’Anne, la pianiste ? Quoiqu’il en soit, qu’il reste dans son domaine de compétences et ne vienne pas affirmer des assertions aussi hasardeuses qui nuisent à sa crédibilité.
Je pense qu’en tant que chrétien, nous devons dénoncer de manière plus directe le quasi-candidat Z ! Comment ergoter plus longtemps sur une idée aussi délirante que celle des prénoms français alors que ce personnage rentre en contradiction flagrante avec les fondements du christianisme, quand il associe par exemple tous les migrants mineurs à des « voleurs, assassins et violeurs » ? Que des chrétiens se retrouvent dans ce personnage funeste me consterne absolument. C’est l’essence même du message du Christ qui me semble bafoué.
Votre propos est ici hors-sujet, car la question n’est point de débattre sur les convictions en général de M. Zemmour, ni sur son éventuelle candidature à la magistrature suprême, à savoir, la présidence de la Vème République mais sur le débat qu’il a lancé sur les prénoms pour l’etat civil, débat qu’il a lancé des années avant sa candidature putative.
Les autres opinions de M. Zemmour quand aux autres sujets du débat démocratique ; à savoir l’immigration en premier lieu, dépassent notre compétence. Chacun en sa conscience est libre de voter pour qui bon lui semble, et nous reprenons en cela la doctrine politique des différents souverains pontifes et de la tradition de l’Eglise., tout en mettant en garde contre les candidats ouvertements hostiles à la foi et la morale catholiques, entre autres sur les points « non-négociables » définis entre autres par J.P II et Benoît XVI et rappellés à l’occasion le le souverain pontife actuel : François, malgré ce que les media en disent. Il n’est pas ici question d’immigration- qui est une question qui devrait se diccuter raisonnablement, mais d’un point purement intellectuel, historique et légal depuis plus de deux siècles (qui plus est dans le cadre d’un Concordat entre le saint-Siège et le Consulat, Concordat qui n’existe plus qu’en Alsace-Moselle.
Ce genre de raisonnement confine à l’anachronisme, au mélange des genres, et c’est spécialement ce que nous reprochons à M. Zemmour en faisant ce compte-rendu critique de ses positions sur l’état-civil des français, en confondant prénoms « français, mahométants, et étrangers »- même si issus du calendrier grégorien
Et c’est cela un véritable débat démocratique : nous ne nous sentons pas comptétents dans certains domaines, mais pour ce qui est de l’état-civil, sachant que cela touche à l’identité bretonne, nous avons des arguments historiques et juridiques assez solides, et nous ne craignons pas le débat.
Pour le reste, ce n’est pas de notre compétence, et nous laissons la liberté de conscience à tout à chacun pour savoir pour qui il devrait voter, sachant qu’il y a des Juifs, des Chrétiens de toutes confessions, des Mlusulmans, des agnostiques, des athées qui ont des sympathies pour Zemmour. Le propos était de mettre ce dernier face à ses contradictions sur un débat qui est plus culturel et juridique qu’électoral.
Le contribteur à cet article a d’ailleurs bien déclaré selon la formule consacrée que : »
« Les points de vues évoqués dans cet article n’engagent que l’auteur de ce texte, et non la rédaction d’Ar Gedour. Cette dernière, attachée au pluralisme et à la liberté d’opinion, donne toute sa place à des opinions diverses, voire opposées. »
Les débats que mênnent Zemmour sont légitimes, et là n’est pas la question, le but était de simplement montrer ses propres incohérences dans le domaine de l’état-civil. Pour le reste, chacun doit voter en conscience, même si certains voudraient espampiller vcomme valide un seul vote catholique, ce qui va à l’encontre de l’enseignment de N.SJC : Laissez à Dieu, ce qui est à Dieu, et à César , ce qui est à César, tout comme à l’enseignement de Léon XIII dans son encyclique : « au milieu des sollicitudes ».
Ce qu mène parfois certains évêques à donner des consignes de vote, dans un seul sens, ce qui sort de leur ministère.
Le citoyen chrétien doit accepter le régime démocratique quand il est tout à fait légitime,, où le Bon Dieu se sent aussi très à l’aise, mais aussi voter en son âme et conscience, à la lumière de la foi et de la révélation chrétienne, en en conformité avec les principes évangéliques reçus par la Tradition, du Magistère et des saintes Ecritures.
C’est là, la doctrine de l’Eglise et notre ligne éditoriale.
Et que de ma copine de classe qui avait pour prénom : Myrtille ?
Et un de mes ancêtres se prénommait Mirabeau si bien que l’officier d’Etat Civil et le Prêtre demandèrent à ce qu’il se prénomme autrement ! c’est-à-dire : Auguste !!!! mais Mirabeau est bien inscrit sur son livret militaire derrière Auguste !!!!!
Bonsoir,
je me rends compte que mon message précédent n’a pas été validé par vos soins… Alors qu’un autre arrivé après le mien a été publié. Dois-je en déduire que le mien ne correspond pas à votre Doxa ? Ma question est donc la suivante : préférez-vous l’idéologie conservatrice (qui semble être l’orientation politique de votre site) à l’esprit démocratique du débat entre chrétiens ?
Ça serait chouette que vous me répondiez !..
Betag an distro
JF Lugué
Comme vous le dites, vos messages n’ont pas été validés, ce qui signifie que les messages ont donc été bloqués AUTOMATIQUEMENT, et nécessitent la présence d’un modérateur pour valider ou non un message.
Un principe que vous devez savoir : les commentaires publiés sur Ar Gedour sont bloqués automatiquement s’ils contiennent certains mots ou formulations. Certains commentaires peuvent donc apparaître alors que d’autres restent bloqués si notre CM n’a pas eu le temps d’assurer sa mission bénévole. Tout ne tourne pas autour de vous, cher monsieur Lugué. Nous avons aussi une vie.
Par ailleurs, vous attaquez Ar Gedour sur ce qui serait notre « idéologie conservatrice ». Faites-vous partie de ceux qui luttent contre les frontières mais n’hésitent pas à mettre les gens dans des cases si leur point de vue ne semble pas aller dans votre sens ? Ar Gedour ne fait pas de politique et se fiche pas mal des barrières que les militants bretons de tout bord se mettent tout en pleurant en disant que rien n’avance. Notre travail vise même à casser ces barrières pour l’avenir de la Bretagne, tout en assumant cette dimension chrétienne.
Alors si vous considérez que lutter contre l’éradication de nos racines est du conservatisme et que cela ne vous plait pas, vous pouvez toujours passer votre chemin et rester dans votre microcosme d’une Bretagne qui se meurt. Sinon, en restant aimable et respectueux, vous êtes le bienvenu et vous pouvez contribuer au débat.
M.Caouissin, je me réjouis de la publication de mes réactions et de lire votre réponse ! Manifestement les choses avancent aussi de votre côté, je me rappelle d’avoir réagi à un article sur la statue de Jean-Paul 2 à Ploermel, et pour lequel je pensais livrer quelques informations utiles à vos lecteurs. Mais manifestement à l’époque ,vous n’aviez pas cru bon le publier car ma réaction n’allait pas dans le sens de votre analyse. Rassurez-vous, je ne suis pas un cynique et j’apprécie, malgré nos grandes différences, votre présence dans le paysage culturel breton. Je déplore comme vous la désaffection des bretons pour leur culture et leurs attaches historiques au christianisme. Toutefois je reste dubitatif sur votre lecture politique (au sens large du terme) de l’évolution de la société bretonne. Garder nos racines chrétiennes et bretonnes signifie-t-il revenir à la tradition et analyser les choses avec un filtre identitaire sans tenir compte des profonds bouleversements de la société ? Je ne le pense pas. Vouloir par exemple réhabiliter l’abbé Perrot aujourd’hui a-t-il du sens pour nos jeunes bretons éloignés du christianisme et de la culture bretonne? Est-ce la priorité d’entretenir des controverses historiques? Je ne le pense pas non plus. Alors que faire ? Je n’ai pas de réponse simple à vous partager mais ce que je sais c’est seule l’intelligence collective et le dialogue nous permettra d’avancer.
Get ar spi e vo tu deoc’h asantiñ un diviz etrezomp dre internet d’an nebeutañ.
JFL