Alléluia !

Silence de mort ….

Silence de honte, l’innocent fut exécuté sous les quolibets des plus hautes autorités du sanhédrin après l’expéditif Jugement complice de Rome ;

Silence inquiet, au relent aigre de remord et de culpabilité ;

Silence nauséeux, d’odeur de souffre et d’ambiance louche ;

des mouches volent ;

Silence sourd où le garde fait faction devant la pierre roulée d’un tombeau comme on le fait devant un cachot ;

L’aurore n’est pas là, la nuit est en suspens ;

Un peu plus loin, somnole la relève autour des fumerolles d’un feu qui s’éteint…

Dans le tombeau un bruit rauque, le râle grave des profondeurs lithiques, comme si la terre voulait éructer ;

Devant, sur le roc, le cuir des sandales du garde marque le pas.

Silence…

soudain : flash !

Le garde est au sol, les autres s’affolent sortis du sommeil, la pierre est roulée !

Non loin, s’enfuit la farandole de ceux qui sont sortis de l’enfer ;

Le garde voudrait inspecter, crier.

Une voix : « pourquoi chercher parmi les morts celui qui est la Vie ? »