On pense que saint Kyrio (ou Kirio) était un Breton insulaire, et qu’il se retira en Armorique, quand les Saxons ravagèrent sa patrie. A une demi-lieue au nord-est du bourg de Plounérin, un rocher couronne une montagne et penche vers le nord. Ce fut sous sa voûte que le vertueux réfugié passa, dit-on, ses jours.
Au-dessous, vers le village de Kyrio, un bassin d’environ 24 pieds de circonférence est dans la pierre de la montagne. Le prélat y put baptiser les personnes qu’il gagnait au christianisme.
Le culte de cet élu est ancien. Grégoire de Rostrenen (1667-1750), écrivait : « Saint Kyrio a une chapelle dans la paroisse de Ploujan, près Morlaix. On l’invoque pour les furoncles. Cet édifice est maintenant en ruine. Tel est l’état de la chapelle du même saint pontife, au pied de la montagne où l’on rapporte qu’il vécut. A côté, coule la fontaine du saint. Le réservoir est un monolithe élégamment arrondi. »
Le saint a une statue dans l’église paroissiale de Plounérin, et une autre à Tredrez. Il faisait partie des compagnons de saint Efflam avec saint Haran, saint Carré, saint Kemo ou Quemo, saint Mellec, saint Nérin, saint Tuder et Saint Eversin.