Saints bretons à découvrir

[HENNEBONT / LANGUIDIC] Urgence : Il faut sauver la chapelle saint Germain ! (3)

Amzer-lenn / Temps de lecture : 18 min

En plus de vous apporter dans cette troisième rubrique quelques éléments de connaissance supplémentaire sur la chapelle saint Germain, nous nous permettons une fois encore de tirer la sonnette d’alarme concernant le devenir de cet édifice. Par deux fois déjà, nous avons souhaité vous faire connaître sur Ar gedour, le sort malheureux de cette petite chapelle languidicienne : abandonnés depuis peu, les lieux ne manquent pourtant pas de charme. Marqué par l’histoire et les dévotions populaires, le site qui nous intéresse fut aussi le témoin privilégié des grandes foires d’autrefois. L’occupation allemande y a également laissée quelques vestiges toujours visibles. Dépourvue de chemins d’accès, et maintenant totalement enclavée au fond d’un bois, la chapelle saint Germain ne reçoit plus guère de visites, sinon celle des animaux sauvages qui peuplent les alentours, ou celle de quelques rares promeneurs. Contraste saisissant quand on se remémore l’histoire du lieu ! Et triste destin pour cette seconde chapelle dédiée à saint Germain. Laquelle fut bâtie non loin d’un premier édifice, antérieur de quelques siècles et dont il ne reste presque plus rien.

 

Petite histoire de la chapelle saint Germain.

A la mort du duc Jean III, deux héritiers s’opposèrent, Charles de Blois soutenu par le roi de France Philippe VI et Jean de Montfort. Etant retenu prisonnier à Paris par le roi, c’est donc son épouse Jéhanne de Flandre qui, dans sa ville d’Hennebont, dut soutenir le siège de l’armée de Blois en 1345. Jéhanne de Flandre monte sur son destrier et avec trois cents cavaliers, torche au poing, mit le feu dans le camp des assiégeants. C’est ainsi que Jéhanne de Flandre devient Jéhanne la Flamme et qu’Hennebont fut sauvé.

A cette bataille de nombreux Anglais furent tués et leurs dépouilles inhumées dans le village de StP1030851.JPGGermain, les terres appartenaient à l’hospice d’Hennebont. Ensuite au 16e siècle une chapelle fut érigée pour les Anglais sur ce même site. Cette chapelle était de style gothique flamboyant avec la particularité d’avoir des bancs en pierre le long des murs intérieurs. C’était une église protestante. Nous nous sommes procurés la seule image existante à notre connaissance de l’ancienne chapelle en ruine, peinte par un Allemand durant la guerre 39-45 avant que les pierres de taille des murs servent de talutage pour protéger les baraquements allemands.

Le bénitier se trouve au Château du Quellennec. Les travaux de la chapelle actuelle ont démarré en août 1911, elle fut bénie le 7 juillet 1912 à 15h00.

 

Des questions toujours sans réponses

Étrangement plusieurs questions sont toujours sans réponses :

  • Où  sont passés la statuaire et le mobilier liturgique de saint Germain ?
  • Que sont devenus la fontaine et le calvaire de la chapelle ?
  • Où se trouvait exactement le cimetière de la première chapelle, et qu’est-il devenu ? (Il semble à ce propos que plusieurs maisons neuves situées en bordure de l’actuelle rue de saint Germain, soient bâties sur son emplacement !).
  • Et surtout, comment en est-on arrivé à un tel état d’abandon alors que les habitants du quartier avaient manifesté plusieurs fois le désir de sauver leur chapelle ?

Aujourd’hui c’est le vandalisme qui succède à l’abandon. Pour preuve, les grilles de protection des fenêtres ont presque toutes été arrachées ! Peut-être serait-il enfin temps de réagir avant que quelques personnes mal intentionnées ne se chargent de tout détruire. Par exemple, puisque cette chapelle se trouve sur le chemin du Tro Breiz, pourquoi ne pas céder l’édifice à l’Oeuvre de saint Joseph afin d’en faire une chapelle hospitalière ?

Notre dernier article ayant suscité beaucoup de curiosité et d’interrogations, il nous a semblé nécessaire d’apporter un complément d’informations concernant le quartier de saint Germain,  son histoire et sa chapelle.

1 Ancienne chapelle saint Germain XVIème siècle
Peint par un soldat au cours de la deuxième guerre mondiale, ce tableau est une pièce unique. Il s’agit du seul témoignage visuel disponible de l’ancienne chapelle saint Germain, qui semble-t-il, datait du XVIème siècle (document exclusif AR GEDOUR – Tous droits réservés)

 

 

DIAPORAMA CHAPELLE SAINT GERMAIN Oct. 2017

Kañnen én inour de Sant Jermén

(Ton : Kañnen Sant Izidor, Kergohanne )

Diskan :    

Eutru Sant Jermén beniget, deit on amen é perhinded

Aveit goulen genoh sekour, cheleuet peden ur péhour.

 

1-Ér blé pemp kant é oé gañnet Sant Jermén amen inouret

É dud e oé tud a noblans, amied bras er Roué a Frans

 

2-Disket en doé, kroèdur bihan, karein er Mestr e zou én néan

Karein eùé er beurizion ha rein dehé en alézon.

 

3-Pe uélas danjérieu er bed, hag ardeu fal er goal-spered

Éan um dennas én ur houvand deusto d’é rank ha d’é argand

 

4-Menah santeleh ne oé ket aveit Sant Jermén beniget

Doué eit diskoein é vertuieu er lakas d’obér mirakleu

 

5-Un dé m’en doé kroget en tan én tiér bras ag er houvand

Sant Jermén er mougas aben get sin er groéz hag ur beden.

 

6-Ne oé én amzér ma viùé dén ken abil ar Lézen Doué ;

Ér Frans abéh é oé brudet én arben ag é abilted.

 

7-Er roué er goulen é Pariz eit en devout geton aviz

Ha kent pèl er sant e choéjas aveit bout Eskob er gér vras

 

8-Sant Jermén én é garg ihuél e chomas a galon izél.

Kreskein e hré é vertuieu ar un dro get en inourieu.

 

9-Rein d’er ré peur en alézon e oé brasan joé é galon,

Chetu perak a vandenneu é oent guélet ar é bazeu.

 

10-Er Frans abéh en doé ouilet pe varùas en Eskob karet,

Mes Sant Jermén a lein en néan e hras é vurhudeu brasan.

 

11-Inouret a houdé guerso é Langedig ha tro ha tro

Più e larou rah er grèseu en des skuilhet ar hun tadeu ?

 

12-Mé hou supli, ô fidéled karet Sant Jermén beniget

Ha deit liés de zeuhlinein ér chapél-men eit er pédein.

 

13-Én hou chapél, érauk kuitat, Sant Jermén, goarnour er hornad,

Hou perhinderion e lar d’oh skuilhein arnehé hou penoh.

 

14-Perhinderion, deit omb amen aveit inourein Sant Jermén.

Èldon épad ol hur buhé, pédamb, karamb, chervijamb Doué.

ARCHIVES

19 mars 1899, La Croix du Morbihan : Languidic -La foire de Saint-Germain

Lundi dernier a eu lieu dans la paroisse de Languidic une des foies les plus importantes et les plus pittoresques de notre département.

Au milieu de l’immense lande qui sert de champ de foire, se dresse la vieille chapelle de Saint Germain.

Pour quiconque ne s’écarte pas trop des abords de la chapelle, la foire présente l’aspect d’une véritable assemblée en effet, pendant toute la journée, des centaines de petits cierges jaunes brûlent devant la statue du bon Saint et ce pieux spectacle montre combien vive est encore la foi parmi nos Bretons – Notre illustrissime Jacob est venu l’année dernière ajouter sa note gaie à cette célèbre assemblée ; à l’entendre, lorsqu’il allait du paysan de Guidel au boucher de Pluvigner, son patronage, s’il devenait député, devait offusquer celui de Saint-Germain.

Hélas ! les promesses de « Malloh toul » étaient dignes de celui qui les tenait et de ceux qui y ajoutaient foi.

Les milliers de paysans qui se trouvaient l’autre jour à St-Germain, ne sont pas à la veille de brûler un cierge devant le faux prophète de Langobrah. Les boeufs regardaient d’un air triste ne trouvant personne qui pût les apprécier à leur juste valeur.

Les chevaux les moins fringants levaient les jambes de derrière pour cracher leur mépris lorsqu’un bonhomme portant comme Jacob une vieille redingote bleue et une large culotte à ponts, passait au milieu d’eux. Seules ces bêtes qui pourraient se mettre à l’unisson avec certains partisans du député de Langobrah, et que, sur pied, on vend jusqu’à 12 sous la livre semblaient crier de leur voix stridente aux marchands déconcertés :

Vive Jacob, not’ député

Lui seul pourra nous boulotter.

Fransez Kov-moen.

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4 juin 1887, Le Courrier des campagnes : La Foire de Saint-Germain

On nous écrit d’Hennebont :

Notre foire du mois de mai a été favorisée par un temps magnifique : on y avait amené un grand nombre d’animaux. Parmi les chevaux, qui se chiffraient par un millier environ, il y en avait peu de condition hors ligne, mais beaucoup étaient de bonne allure et doués d’excellentes qualités. Malheureusement, les offres étaient rares et médiocres, souvent même dérisoires. Plusieurs chevaux sont restés invendus. Quelques marchands des départements du Midi étaient présents, mais ils n’ont fait que peu d’achats et n’ont même pas mis beaucoup d’entêtement à charger au complet leurs wagons.

La crise persiste donc avec une intensité aiguë : telle est la conclusion à tirer de la foire de Saint-Germain.

Aussi, peu de gaieté et d’entrain parmi nos cultivateurs et éleveurs. En somme, ceux-ci n’ont pas, non plus, lieu de se réjouir beaucoup.

 

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3 juin 1900, La République du Morbihan : CHRONIQUE HENNEBONTAISE

Echo de la foire de St-Germain – Histoire merveilleuse d’un petit cochon métamorphosé en roquet

Le brave Isidore Bidois qui habite Kerroch, s’en fut lundi dernier, à la foire de St-Germain où il avait la mission de choisir et d’acheter un de ces jeunes seigneurs habillés de soie auxquels la ville de Chicago doit en partie sa gloire et sa splendeur.

Avant de partir, il dut subir les multiples recommandations de son aimable conjointe, Sophie, une excellente femme dont l’unique défaut consiste à débiter au meilleur des époux d’interminables sermons sur la tempérance et autres vertus du même calibre. Ce matin-là, Sophie parla avec une éloquence qu’on pourrait sans exagération qualifier de pathétique et termina son homélie par cette péroraison exempte de tout artifice oratoire : « Surtout, mon homme, ne te saoûle pas ». A ces mots, Isidore eut un geste très digne, le geste de l’homme pour qui de telles recommandations sont aussi outrageantes que superflues et quitta Sophie après lui avoir juré que pas une goutte de tafia ne souillerait ses lèvres.

En traversant la rue Trottier et la rue Neuve, Isidore rencontre une foule d’amis qui le regardent avec une sorte de stupeur. C’est qu’en effet ils reconnaissent à peine dans cet homme grave et austère le joyeux compagnon des « bordées » d’autrefois. Isidore, lui, relève la tête pour contempler de plus haut toutes les misères humaines qui ne sauraient tenter un gaillard de sa trempe : « Qu’ils boivent donc, tous ces ivrognes, dit-il, c’est leur affaire ; quant à moi, j’ai fait un serment, je le tiendrai. » Et cette réflexion est accompagnée d’un sourire où il y a beaucoup de mépris et encore plus de dédain.

C’est donc accompagné d’un cortège de bonnes dispositions que notre ami Isidore arriva sur le joli champ de foire de St-Germain. Il tient à faire son emplette le plus rapidement possible. Aussi se dirige-t-il tout de suite vers un coin de la lande où de petits cochons prenaient joyeusement leurs ébats.

Comme Isidore est un fin connaisseur, il réussit à obtenir presque pour rien un jeune cochon bien frais, bien gras, bien dodu, bref un amour de petit cochon : son museau rose a l’air de sourire ; ses yeux ont comme des reflets d’intelligence, et sa queue en tire-bouchon frétille tout à fait gentiment, Isidore est ravi en songeant à la joie qu’il va causer à sa bonne ménagère et sans tarder,il fourre prestement dans un sac l’innocent quadrupède, espoir des collations futures !

Maintenant, en route ! Comme si elle eut compris les recommandations faites par Sophie, le matin, la vaillante jument Trottinette file à une allure vertigineuse. Mais voilà que tout à coup elle s’arrête à Kerpotence devant le débit du camarade Simon Dréan, un des meilleurs amis d’Isidore. Jamais on ne vit une telle animation à la Belle-Vue. Le débit ne peut contenir tous les consommateurs et quelques-uns ont dû s’installer autour de tables improvisées dans la Cour. Tous chantent avec une belle ardeur ce pendant que le choc de leurs verres rend un son joyeux et cet appel est tellement persuasif qu’Isidore, le rigide Isidore, finit par succomber à la tentation. Après tout, il a rempli sa mission avec un succès tel que Sophie lui pardonnera bien une larme de tafia. D’ailleurs la mine avenante et souriante de dame Jacquette, l’active hostellière, aurait suffi à lui enlever ses derniers scrupules.

On trinque beaucoup et on boit davantage. Après avoir fait à Simon l’éloge de son tafia, Isidore a un tendre duo avec la muse verte, et, comme le pernod de la Belle-Vue a une saveur toute particulière, notre ami se laisse embarquer sans résistance pour les rives bénies du royaume où trône le divin Bacchus.

Or, pendant la traversée, la bonne jument Trottinette se morfondait et de temps à autre levait la tête comme si elle eût voulu essayer de déchiffrer la coquette enseigne de la Belle-Vue. Un groupe de gamins stationnait à quelques pas de là, et au même moment passa un jeune roquet qui revenait lui aussi de faire son petit tour de foire.

Subitement, une idée diabolique vient de germer dans le cerveau de l’un des jeunes drôles. Il grimpe dans la voiture, s’empare du sac, l’ouvre, et le pauvre captif se sauve avec un grognement de reconnaissance. Il est immédiatement remplacé par le roquet, qui, malgré ses protestations et ses aboiements indignés, disparaît dans le fond du sac.

Quelques minutes plus tard, des camarades complaisants hissent Isidore sur le siège de la voiture. Vaguement, le brave homme entrevoit bien un sac qui s’agite avec une sorte de frénésie, mais il met cette danse de St-Guy d’un nouveau genre sur le compte d’un séjour prolongé outre mesure dans l’étroite prison de toile, et cingle d’un formidable coup de fouet les flancs de Trottinette qui prend un galop vertigineux. Mais son allure se ralentit bientôt, car Isidore, tombé d’abord dans une douce hébétude finit par s’endormir complètement. Pendant son sommeil les rêves les plus souriants voltigent autour de lui et le manche de son fouet, que sa main débile retient encore, lui fait l’effet d’une gigantesque andouille.

Heureusement, Isidore a pu se réveiller avant de réintégrer le domicile conjugal où l’attend avec impatience Sophie dont les dernières illusions sur la sobriété de son cher époux ont fini par s’envoler.

« Ivrogne ! goinfre ! » clame la bonne dame.

Mais Isidore, d’un geste, arrête ce débordement d’injures… Jamais il n’était apparu aussi radieux aux yeux de sa digne conjointe : « Ah ma femme ! quand tu auras vu mon emplette, je suis sûr que tu m’embrasseras. Quel beau cochon, et presque pour rien !

Calmée, Sophie le regarde presque avec tendresse.

Elle tient à ouvrir elle-même le sac d’où s’échappe avec des aboiements joyeux un affreux roquet dont la queue en trompette semble de loin un ironique pied-de-nez à l’adresse des deux époux consternés…

Emilius

 

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29 novembre 1902 , Le Progrès du Morbihan

Espérons donc que le concours du comice se tiendra dès l’année prochaine à St-Gilles.

Si ce résultat est acquis, nous le devrons surtout à la ténacité et à l’énergie de M. Le Moing, le sympathique et distingué conseiller municipal de St-Gilles. Au nom de la populations St-Gilloise, nous tenons à lui en témoigner publiquement notre reconnaissance.

Un groupe de républicains de St-Gilles.

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5 septembre 1903, Le Phare de Bretagne : Cas d’insolation mortel.

 Il nous revient qu’à la dernière foire de St-Gilles, en la commune de Languidic, quatorze porcs ont été frappés d’insolation et sont morts sur le champ ; deux autres moins grièvement frappés, ont dû aussi être abattus. Le service sanitaire a exigé leur enfouissement immédiat.

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09/03/1913, Le Nouvelliste de Vannes : Languidic. La foire de Saint-Germain.

C’est lundi qu’elle a eu lieu ; favorisé par un temps superbe, elle avait attiré une grande quantité de vendeurs et d’acheteurs.

Les chevaux avaient été amenés en grand nombre, aussi les prix ont baissé sensiblement et les acheteurs venus de Normandie et du Centre ont expédié plusieurs wagons de spécimens bretons.

Les porcs aussi étaient nombreux et le prix de la livre qui variait entre 0.60 et 0.65 au début, est tombé, l’après-midi, à 0.50 et même 0.48 : cette baisse inespérée a permis aux ouvriers, dont la paie avait eu lieu samedi, de faire ample provision soit de lard, soit de porcelets pour l’élevage.

Depuis très longtemps, on n’avait vu si nombreuses transactions aux foires de la région.

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Commune de Languidic (Morbihan) : Construction d’un chemin rural

Le mercredi 17 mai 1922, à 10h. 1/2, il sera procédé dans les formes règlementaires à la Mairie de Languidic à l’adjudication au rabais et sur soumissions cachetées, des travaux de constructions du Chemin Rural N°3 dit de Saint-Gilles à Kerhouant, montant de l’estimation des travaux : 34.718 francs.

On pourra prendre communication des plans, devis et détails estimatifs, ainsi que des clauses et conditions insérées au cahier des charges à la Mairie de Languidic, tous les jours, de 9 heures à 17 heures.

Le Maire.

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 31/07/1936, Foire de Saint-Germain : Morbihan. St-Germain-Languidic, 31 juillet.

Foire habituellement importante mais aujourd’hui contrariée par un temps incertain, nos paysans étant attachés à la récolte en retard. Malgré cela la foire a été relativement bonne. Les transactions ont été normales et les cours soutenus.

Cette foire n’est pas très importante pour les veaux. Ils se sont traités au prix moyen de 4 frs le kg. La qualité inférieure s’est vendue avec 0.50 de moins au kg.

Les agneaux de qualité ordinaire se sont vendus de 4 à 4.25 le kg, les bons de 4.50 à 4.75 le kg et les extras de 4.75 à 5 frs. Bonne vente sur les moutons d’un an vendus de 3 à 3.50. Les vieux et les agnelles sont peu demandés et sont vendus de 2.50 à 2.75.

Joli troupeau de belles vaches racées en grand nombre et généralement en très bon état dû d’ailleurs à la nourriture abondante et aux espèces judicieusement sélectionnées. Les vaches extras du deuxième au troisième veau trouvent facilement acheteurs de 1.000 à 1.100 frs. Les très bonnes bêtes de 900 à 1.000 frs, en bonnes vaches de 700 à 850 frs. La marchandise courante ordinaire de 400 à 550 frs. Les génisses pleines de premier choix sont facilement vendues de 750 à 900 frs, en deuxième choix de 500 à 650 frs.

Génissons suivant poids et qualité de 250 à 350 frs.

Vaches grasses et génisses de 2.20 à 2.50 le kg, en qualité ordinaire de 1.60 à 1.80, deuxième choix de 1.40 à 1.50. Les vaches âgées ou en mauvais état sont peu demandées et son traitées de 0.70 à 0.80.

Vente satisfaisante avec des cours stables particulièrement sur les porcelets de 7 à 8 semaines vendus de 90 à 110 frs pièce. Les porcs moyens sont aussi très demandés et vendus de 180 à 220 suivant âge et poids. Les porcs de charcuterie sont encore très recherchés et la vente en est facile. Les cours se sont encore remontés. En première qualité au kg de 5.25 à 5.40 ; deuxième qualité de 4.70 à 4.80.

Peu de chevaux mais de très bonne qualité. Les 3 à 5 ans suivant qualité de 2.800 à 3.300. Les chevaux de service de 2.000 à 2.400 frs. Poulains suivant âge de 1.300 à 2.200 frs. Peu de demandes sur les animaux de boucherie.

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Morbihan. Foire de Saint-Gilles 01/09/1936 : Languidic 1er septembre.

La foire de Saint-Gilles est l’une des plus importantes de l’année. Malgré la période de la moisson on peut la considérer comme bonne par ses arrivages et très bonne par l’activité dans la vente et les prix pratiqués. La région de Saint-Gilles est très intéressante par son élevage de bêtes à cornes sélectionnées.

Vaches amouillantes – Les marchands étrangers étaient nombreux, ce qui dénotait une demande pressante, aussi les prix sont restés très fermés, avec une légère hausse sur les cours précédents. C’est ainsi que le grand choix se traitant facilement aux environs de 1.100 fr. Le premier choix, de 850 à 1.000 fr. ; le second, de 600 à 800 fr. Les vaches fraîches de lait étaient très bien représentées et en général de bonne qualité. Leurs prix se sont trouvés sensiblement les mêmes que ceux des amouillantes.

Les génisses prêtes ont fait aussi l’objet de transactions actives et ont été vendues suivant qualité, de 600 à 900.

Veaux. – Cette foire n’est pas spécialisée pour la vente des veaux. Le prix moyen pratiqué a été de 2.50 à 2.30 la livre.

Moutons. – La région n’est pas une grande productrice d’élevage de moutons. Les agneaux se sont vendus de 5 à 5.25 le kilog. Les moutons d’un an, de 4.25 à 4.75 ; les âgés, de 3.25 à 3.50.

Porcs. – Malgré la chaleur, les arrivages se sont trouvés satisfaisants pour faire face à la demande. La vente a été facile. Les porcelets de 7 à 8 semaines se sont vendus de 120 à 150 pièce. Ceux de 3 mois, de 350 à 400. Les porcs destinés à la consommation locale ou à la charcuterie se sont vendus de 6.10 à 6.20 le kilog., avec demande toujours active.

Chevaux. – S’il n’y avait pas la quantité, il y avait la qualité en raison de la contrée réputée par l’élevage des chevaux. La vente a été satisfaisante, sauf en chevaux de boucherie, d’ailleurs peu nombreux où la demande est limitée. Chevaux de 3 à 5 ans, au-dessus de 3.000 ; chevaux de service, de 2.000 à 2.500. Les deux ans, de 1.800 à 2.200 ; poulains d’un an, de 1.400 à 1.900 fr.

 

À propos du rédacteur Erwan Kermorvant

Erwan Kermorvant est père de famille. D'une plume acérée, il publie occasionnellement des articles sur Ar Gedour sur divers thèmes. Il assure aussi la veille rédactionnelle du blog et assure la mission de Community Manager du site.

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3 Commentaires

  1. Navrant de constater l’indifférence des petits-fils des constructeurs de la chapelle ! Ce seront peut-être des « samaritains », étrangers à la Bretagne, qui viendront au secours de ce patrimoine abandonné ?…

  2. Merci de nous livrer ces précieux documents relatifs à Saint Germain et à l’activité qui régna en ces lieux; et merci de nous donner aussi le cantique, que des millions de bouches ont chanté au cours des générations catholiques.

  3. Chapelle dorénavant en cours de restauration grâce à un comité constitué à l’initiative d’une voisine…

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