En septembre, un pèlerinage « Feiz é Breizh » pour la Bretagne

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min

Vous avez peut-être vu passer l’annonce d’une réunion d’information, mais aujourd’hui, le site internet ouvre officiellement ses portes.

Le site internet ?

C’est celui du Pèlerinage pour la Bretagne, organisé les 29 et 30 septembre prochain vers Sainte Anne d’Auray. A l’origine du projet, quelques jeunes pères de famille, voulant renforcer ou créer des liens d’amitié, ont eu l’intuition de mettre en place un pèlerinage en Bretagne pour les familles, les enfants, les jeunes, en s’appuyant sur 3 piliers : MISSION – TRADITION – PATRIMOINE BRETON.

 

Un pèlerinage « Feiz é Breiz »

Une association dénommée « Feiz é Breizh » (foi en Bretagne) a donc vu le jour et a souhaité demander l’accord au Diocèse de Vannes, afin de faire les chose « en Eglise ». Ce pèlerinage aura lieu de Guénin près de Baud jusqu’à Ste Anne d’Auray et s’effectuera à pied, car pèleriner ainsi, c’est prier 2 fois. Oui pèleriner, c’est bien plus qu’une balade, qu’une randonnée. C’est d’abord suivre le chemin du Ciel, c’est marcher de telle sorte que nous puissions atteindre la vie éternelle.

Mais, rappelle, l’association, « nous ne marcherons pas tout seuls. Notre pèlerinage aura un but déterminé, prier pour la Bretagne et ses enfants. Notre conviction la plus profonde est que notre terre bretonne est devenue une terre de mission et qu’elle a besoin en premier lieu de nos prières ».

Elle ajoute, sur son site internet que, « tenant compte de nos racines chrétiennes et parce que nous sommes baptisés, nous ne serons pas seuls car nous marcherons en compagnie de la grande cohorte des anges protecteurs et de la phalange des saints qui ont christianisé notre beau pays. Nous ne marcherons pas en promeneurs solitaires, nous marcherons par chapitre, venant des divers diocèses bretons, développant des liens d’amitié encore plus indispensables aujourd’hui. La question n’est pas tant du « vivre ensemble » que « de prendre plaisir  à vivre ensemble ».

 

Un Pèlerinage ancré dans la Tradition

L’esprit du pèlerinage est inscrit au fronton du site ; le thème du pèlerinage est tout entier inscrit dans son nom, est-il-dit Feiz e Breizh, « Foi en Bretagne ». Notre foi s’enracine dans notre territoire physique. Ce « Pèlerinage pour la Bretagne », c’est celui pour nos patries charnelles (au sens de Charles Péguy, largement promu par ses contemporains bretons le poète Jean-Pierre Calloc’h ou le prêtre martyr Jean-Marie Perrot).

Notre patrie charnelle, celle que nous arpentons ici-bas, nous met en route vers notre patrie céleste. Il s’agit donc d’un pèlerinage véritablement pro Patria (evit Bro, comme disent les Bretons). Un pèlerinage d’enracinement et de chrétienté, dans le dogme de la communion des saints. Nous sommes l’Église militante (les fidèles sur la Terre), en communion, en solidarité avec l’Église triomphante (les saints du Ciel que nous invoquons).

Le pèlerinage Feiz e Breizh se veut fédérateur à travers la Bretagne : il convie les fidèles de tous nos diocèses. Les pèlerins se regroupent en chapitre – de dix à cinquante personnes (enfants ou adultes) – sous la direction d’un chef et de ses adjoints.
Le pèlerinage constitue un tout organique dont les chapitres se veulent les composantes. Les chapitres sont donc relativement autonomes, selon le principe chrétien de subsidiarité, dans le respect des fondamentaux du pèlerinage : Mission – Tradition – Patrimoine.

 

 

Précisons que ce pèlerinage ne se pose pas en concurrence du Pèlerinage des Bretonnants qui a lieu chaque année en avril, et auquel nous convions aussi nos lecteurs. Plus il y aura d’actions dans cet esprit « Feiz & Breizh », mieux cela sera pour la Bretagne, pour les Bretons, dans cet esprit missionnaire qui faira de l’Armorique ce phare éclairant le monde de sa foi à la proue de l’Europe.

Le pèlerinage de septembre a ses spécificités propres que nous vous laissons découvrir. Le pèlerinage est ancré dans la Tradition, mais Ar Gedour peut vous assurer que la dimension bretonne, indissociable de la foi, est aussi prise en considération. Il n’est d’ailleurs pas inutile de préciser à nos lecteurs qu’Ar Gedour est associé à ce projet, dont vous découvrirez ici-même des éléments au fil du temps, mais plus encore sur le site du pèlerinage.

Evit gouiet muioc’h / Pour en savoir plus

Pour préparer le pèlerinage, vous pouvez aussi commencer à (faire) apprendre les cantiques bretons en vous rendant sur www.kan-iliz.com

À propos du rédacteur Redaction

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4 Commentaires

  1. Nous sommes un groupe de pontchateau a la recherche d un lieu pour se retrouver en journée d amitié a l automne pourriez me renseigner sur celui de plouay en 2019

  2. Très belle initiative que ce pèlerinage à Santez Anna! Mes prières accompagneront les pèlerins ! Christerion Vretonned pedomp holl a-gevret gantan évit Breizh hag hon tiegezh!

  3. Dans les piliers de cette initiative, je reste très dubitatif voir choqué de l’affirmation suivante : « La liturgie romaine dans sa forme extraordinaire, est une invitation à découvrir le sens du sacré et du beau ». C’est étonnant de lire cela mais assez révélateur d’un état d’esprit particulier, bref.

    La matière Bretonne semble ici plus un faire-valoir qu’autre chose, bref.

    Bonne prière communautaire, bonne découverte d’une autre forme liturgique parmi d’autres, bonne marche aux pèlerins sur les terres bretonnes et celtiques, bonne communion ecclésiale ouverte sur les autres sensibilités et sur la forme ordinaire de la liturgie, bonne rencontres humaines joyeuses et généreuses, belle démarche spirituelle centrée sur l’unique motivation que nous devrions avoir, celle du Christ.

    • Je ne vois pas ce que cela a de choquant, la liturgie selon la forme extraordinaire a gardé le sens du sacré et du beau hérité des siècles passés. On ne peut pas en dire autant de la plupart des messes selon la forme ordinaire, où le sens du sacré et du beau n’est devenu qu’une option, au passage aussi le respect des rubriques de la liturgie ainsi qu’une application authentique de la constitution conciliaire « Sacrosanctum concilium ». Il est vrai qu’il existe des messes où le sens du sacré et du beau sont respectées, mais ce n’est qu’une minorité, il ne faut pas se voiler la face. C’est ce que disait déjà le pape Benoît XVI quand il était encore cardinal Ratzinger, d’où son appel dans le motu proprio summorum pontificum de 2007 qui appelle à « l’herméneutique de la continuité » et à l’enrichissement mutuel des deux formes du rit romain. Les principes de ce pèlerinage sont complètement dans cet étét d’esprit du motu proprio. On ne peut pas dire que beaucoup des partisans de l’exclusivité de la forme ordinaire du rit romain aient fait beaucoup d’effort en ce sens, le motu proprio ayant été reçu avec une certaine défiance…

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