Quel est l’intérêt d’une pastorale en breton ? Nous avons déjà plusieurs fois soulevé la question sur ce blog. Nous vous proposons de redécouvrir les articles correspondants sur ce lien.. Certains se demandent parfois ce que peut être l’inculturation… Avant d’aller plus loin sur les pistes d’action possibles, voici d’ores et déjà un extrait de l’exhortation apostolique de Jean Paul II « Catechesi tradentae » (1979).
«Le terme « acculturation », ou « inculturation », a beau être un néologisme, il exprime fort bien l’une des composantes du grand mystère de l’Incarnation»(94). De la catéchèse comme de l’évangélisation en général, nous pouvons dire qu’elle est appelée à porter la force de l’Evangile au cœur de la culture et des cultures. Pour cela, la catéchèse cherchera à connaître ces cultures et leurs composantes essentielles; elle en apprendra les expressions les plus significatives; elle en respectera les valeurs et richesses propres. C’est de cette manière qu’elle pourra proposer à ces cultures la connaissance du mystère caché(95) et les aider à faire surgir de leur propre tradition vivante des expressions originales de vie, de célébration et de pensée chrétiennes.
Nous comprenons bien ici l’intérêt de connaître les cultures locales et d’en user pour porter le message divin avec efficacité et en profondeur. Mais qui plus est, la portée est doublement intéressante : l’inculturation permet non seulement de développer ce message au sein des peuples mais aussi, par l’appel régulier aux racines de ces peuples pour parler de Dieu et de la relation de l’homme à Dieu, l’inculturation contribue au développement de la culture même de ce peuple. En poussant plus loin, nous pourrions même penser que le refus d’inculturation équivaut à un refus de développement de ce peuple.
(rediffusion et actualisation d’un article du 7/05/2013)