J-1 ! Le Festival de Cornouaille fête ses 95 ans

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min

Du 24 au 29 juillet, c’est-à-dire à partir de demain, la ville de Quimper sera de nouveau prise d’assaut par un Festival de Cornouaille plus jeune que jamais… du haut de ses 95 printemps. Fidèle à ses principes, le festival finistérien mixe avec curiosité et justesse les musiques et danses de Bretagne, les artistes confirmés et en devenir d’ici et d’ailleurs, les créations originales et festoù-noz…

La programmation du Cornouaille 2018 affiche plus de 50 artistes et groupes musicaux. Sur le plan géographique, le maillage ne change pas : les têtes d’affiches au Pavillon de Penvillers, les musiques actuelles au Novomax, les concerts gratuits sur la place de la Résistance et les festoù-noz à l’Espace Saint-Corentin. Côté artistique, Igor Gardes, le directeur du Festival de Cornouaille, garde le cap : « La programmation fait la part belle aux artistes qui ont marqué et marquent encore la culture bretonne par leur talent et leur créativité, tels Dan Ar Braz, Denez, Nolwenn Leroy, Red Cardell… A leurs côtés, nous accueillons des créations et de jeunes formations en qui nous croyons tels les rockeurs douarnenistes de Red Goes Black, les sublimes harmonies des Quimpérois de Pevarlamm, les créations Arth Of Sounds et Une île… Dans cinq ans, nous fêterons les 100 ans du Cornouaille. Le compte à rebours est lancé. C’est aujourd’hui qu’il faut révéler les talents de demain. »

Têtes d’affiches et découvertes

Dan Ar Braz, Denez, Nolwenn Leroy et Vianney sont donc les têtes d’affiches de cette édition 2018. A côté de ces artistes confirmés, la programmation réserve bien des découvertes pour les oreilles curieuses de nouveaux sons. Ainsi, c’est Pevar lamm qui aura la charge de lancer le festival le mardi 24 juillet. Formé autour du sonneur quimpérois Konogan an Habask, les quatre musiciens et la chanteuse Elsa Corre alternent timbres et rythmes irlandais et galiciens.

De son côté, Arth Of Sounds propose de moderniser des airs traditionnels gallo. Ces mélodies, interprétées par Janlug Er Mouel, ont été retravaillées en y ajoutant des percussions du Moyen-Orient, des sonorités électroniques… Le mercredi 25 juillet, le Novomax accueillera le trio breton SkeeQ qui propose un voyage instrumental au rythme des danses suédoises, parfois énergiques, parfois plus douces.

Coup de cœur d’Igor Gardes : la création Red Cardell et The Red Goes Black. Sur la scène de la place de la Résistance (le jeudi 26), les piliers de la scène rock armoricaine et les jeunes Douarnenistes épris de rock sixties et seventies évolueront en solo et puis ensemble sur des titres communs. Une autre rencontre est espérée : le Bagad Kemper pourrait être de la fête afin de conclure ce set en fest-rock absolu. Une belle soirée de rencontres et de passerelles entre les influences  comme aime proposer le Cornouaille !

Coup de coeur d’Ar Gedour : c’est Denez qui remporte les suffrages, grâce à son dernier album enchanteur qu’il saura nous partager. Une voix inoubliable capable de nous transporter par-delà les frontières de sable et de sel, ou juste en survol des montagnes d’Arrée. D’autant qu’il sera entouré d’artistes de talents avec Yann Tiersen, Jonathan Dour, Floriane Pottier, James Digger, Jean-Charles Guichen et bien d’autres pour une carte blanche au Pavillon.

Nous ne présentons plus Dan ar Braz : ses prestations sont en phase avec un superbe talent, une simplicité et une envie de partager. Pevar Lamm est enfin LE groupe à ne pas manquer.  Evidemment, vous n’oublierez pas de vous rendre à la messe en breton à 9h ce dimanche matin à la cathédrale St Corentin.

Revisiter Vivaldi et Led Zeppelin

Autre grand temps fort du festival : la venue en terre quimpéroise de l’Ensemble Matheus (Place de la Résistance, le vendredi 27). Sous la baguette « du fougueux, impétueux, baroqueux, moderneux » Jean-Christophe Spinosi, l’ensemble brestois aime à bousculer les traditions en revisitant Vivaldi et Led Zeppelin ! A ne pas rater. Autre choc des cultures ce même soir : la rencontre entre le peintre brestois Paul Bloas et l’ancien guitariste de Noir Désir, Serge Teyssot-Gay, pour une performance pinceaux-guitare en live.

Autre coup de cœur du directeur du Cornouaille : le Ciné-Concert Une île, performance musicale et cinématographique signée par la compagnie Compagnie des Possibles en partenariat avec la Cinémathèque de Bretagne. Romancé autour de lettres collectées, Morgane Labbé et Heikki Bourgault présentent un film inédit, composé d’images amateur en noir et blanc tournées sur l’île de Sein, mis en scène et accompagné de leur musique originale. Dans le même esprit, le festival de Cornouaille a sollicité cette même formation pour de petits « cinés-concerts-anniversaires » donnés dans un bus-cinéma tous les jours pendant le festival.

 

Enfin, pas de Cornouaille sans festoù-noz. Chaque soir, du 24 au 29 juillet, les amateurs de danses bretonnes ont rendez-vous à l’espace Saint-Corentin. Sur scène : tour à tour, une douzaine de duos et groupes dont Spoum, Alambig Elektrik, Rozenn Talec Group, Sonerien Du, Bagad Briec…

Pour en savoir plus => www.festival-cornouaille.bzh

À propos du rédacteur Erwan Kermorvant

Erwan Kermorvant est père de famille. D'une plume acérée, il publie occasionnellement des articles sur Ar Gedour sur divers thèmes. Il assure aussi la veille rédactionnelle du blog et assure la mission de Community Manager du site.

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