Jeudi Saint. Après le repas de la Cène, après qu’il eut lavé les pieds de ses disciples et institué la sainte Eucharistie, Jésus est là, dans les jardins de Gethsémani, sur ce Mont des Oliviers. Il est là et dans la plus grande solitude, alors que s’endorment les disciples et que Judas s’apprête à le livrer. Il est là, Jésus, et il supplie son Père d’éloigner de lui ce calice, ce supplice qui l’attend… mais, comme il dit « que Ta volonté soit faite et non la mienne… »
Cette agonie au jardin des oliviers est reprise dans l’un de nos beaux cantiques bretons, connu sous le titre de « E-barzh jardin olived » ou Deomp holl da Liorzh Olived ; l’air est basé sur le chant « Que ne suis-je la fougère », musique composée dans la seconde moitié du XVIIIème siècle par Antoine Albanèse. Cet air est aussi parfois attribué à Pergolèse. Les paroles sont de l’abbé Yann-Vari Leon, (1840-1923) natif de saint Jean du doigt, recteur de Cleder.
Avant la procession au reposoir, juste à la fin de la messe de la Cène du Seigneur (In Caena Domini) célébrée le Jeudi Saint, ce chant peut-être repris par l’assemblée en permettant d’entrer doucement dans le mystère de la Croix. Le temps est déjà en suspens alors que se déploie cette agonie au mont des oliviers.
Nous vous livrons ci-dessus l’interprétation de Yann-Fañch Kemener, via son album « Ar Baradoz ». Des partitions pour bombardes de différentes tonalités se trouvent au lien suivant.
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Illustration tirée de « Eurioù Pasion an Aotrou Krist / Les Heures de la Passion de Messire Le Christ » de Yann-Vari Perrot, Herry Caouissin et Felix-Pol Jobbé-Duval. Vous pouvez acquérir cet ouvrage en cliquant sur ce lien.