Beaucoup de bretonnants ont entendu parler du Goarnig Kozh, notamment par le fait qu’il s’est battu pour que nous puissions porter des prénoms bretons. Mais il était bien plus que cela. Ses obsèques religieuses seront célébrées vendredi 10 mai 2013 à l’église de Pont-Aven. Voici une partie du communiqué de Nolwenn Le Gac sur le site de l’Agence Bretagne Presse :
Une nouvelle étoile brille de tous ses feux dans le firmament, celle de Jean Jacques Le Goarnig, le preux chevalier de la Bretagne, le guerrier de lumière lancé à l’assaut de la reconquête des droits imprescriptibles de son pays. Né le 6 janvier 1928, il vient de rendre son âme à Dieu, à l’aube du 6 mai 2013, sa main dans la mienne, à son domicile, rue de la Belle Angèle, à Pont Aven. Ses quatre vingt cinq printemps épargnaient son esprit, sa volonté, son âme, mais non son corps, atteint, hélas, d’une grave lésion.
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Il aimait la Bretagne de toutes les fibres de son être, viscéralement, comme son ami Glenmor, son alter ego sur le chemin de la vérité lancée à tous les échos, pourfendant l’obscurantisme par le réveil des âmes. Dans ses rêves les plus beaux, Le Goarnig Kozh voyait son pays gravir les pentes de l’indépendance, panser ses plaies. Il y a loin de la coupe aux lèvres, nous le savons tous. Pourtant la foi renverse les montagnes, la passion galvanise et de son Tir na n’Og celte, pays de l’éternelle jeunesse, Jean Jacques Le Goarnig verra un jour se concrétiser son idéal et ses ambitions pour son pays breton.
Il se distinguait par ses hautes valeurs morales, son caractère exempt de médiocrité, de bassesse, sa loyauté à toute épreuve. Il évoluait en altitude, toujours, élevant son âme vers les plus hauts sommets. Ses amis, conquis, l’y rejoignaient.
Outre l’odyssée de « l’Affaire des Prénoms bretons », il s’était fait le chantre de nombreux combats en faveur de son pays. Comme un catalyseur de forces, il attirait à lui un véritable vivier de talents et de compétences, d’esprits libres, fiers de leur identité, les drainait dans sa prime jeunesse vers ses entreprises parisiennes axées sur le bâtiment et la logistique et recueillait leurs idées génératrices d’un avenir meilleur pour la Bretagne. Les plans novateurs s’édifiaient alors autour de ces idées foisonnantes dans un bouillon de culture sans cesse renouvelé. Ensuite, tout au long de son existence, Jean Jacques le Goarnig, inébranlable au sein d’un mælström bouillonnant, s’est évertué avec acharnement à donner à la Bretagne les moyens de progresser dans la voie de la renaissance, de consolider ses forces et ses défenses, de sauvegarder sa culture écrite et orale, l’originalité de sa richesse linguistique, son intégrité et son identité, etc. Infatigable, il ne baissait jamais la garde.
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