Des archéologues viennent de découvrir auprès d’une chapelle ancienne située non loin de Pontivy (Morbihan) un trésor de l’époque carolingienne, dont une superbe couronne d’or qui, d’après les premières informations, aurait pu appartenir au souverain breton Nominoë.
Suite à une première découverte de quelques pièces anciennes, les chercheurs ont œuvré sans relâche pendant plus de trois semaines, pour profiter à plein du créneau qui leur était imparti avant le lancement du chantier d’aménagement des espaces publics dans ce lieu encore gardé secret pour des raisons évidentes de préservation et de sécurité, les autorités locales ayant délivré un laps de temps élargi pour continuer les fouilles.
Une découverte extraordinaire !
L’ensemble (entre 400 et 700 monnaies selon les premières analyses) comporte notamment de nombreux deniers et oboles d’or et d’argent, des fibules, bracelets et boucles, pendentifs et croix, ainsi que des triens mérovingiens.
Un long travail de restauration sera nécessaire pour « desincarcérer » les monnaies de la jarre en pierre dans laquelle elles étaient contenues. Les monnaies découvertes datent de la période carolingienne principalement. Elles ont été transférées au laboratoire de restauration de Mibac à Milan, qui a déjà accompli un travail de qualité sur de précédentes découvertes.
Maria Da Besketa, spécialiste de cette période de l’histoire, n’en revient pas car il s’agit pour elle d’une découverte majeure, d’autant qu’une couronne a été trouvée dans cet ensemble. Cette couronne d’or de type mérovingien porte en son intérieur l’inscription « NOMENOIVS BRITANII REGEM« (ce qui se traduirait par « Nominoë, roi des Bretons »).
Le mystère règne cependant sur les raisons de la présence d’un tel trésor en ce lieu, mais d’après un historien, certaines pistes peuvent être avancées. Nous y reviendrons dans quelques jours. La présence d’un piscantur recta et d’un hamus dans cet ensemble pourrait déjà mener à des conclusions importantes.
Nominoë, le souverain breton
Né aux alentours de l’an 800, comte de Vannes à partir de juillet 819, Nominoë (Nevenoe, e brezhoneg) est désigné missus imperatoris de Louis le Pieux et ducatus ipsius gentis des Bretons à partir de 831.
À la mort de ce dernier, auquel il reste loyal jusqu’à la mort, en 840, il soutient dans un premier temps son successeur Charles le Chauve puis entre en rébellion ouverte contre l’administration franque. Dans sa volonté d’assurer l’autonomie de la Bretagne face au royaume franc, il s’allie avec Lambert II de Nantes, fils du précédent comte de Nantes mais non-confirmé dans cette charge par Charles le Chauve..
Le roi Charles doit le reconnaître en 846 à la suite des batailles de Messac (843) et de Ballon (845), bataille sanglante qui vit la fuite de Charles Le Chauve en pleine nuit en abandonnant son armée. Nominoë est sacré roi des Bretons d’Armorique par l’archevêque de Dol, après que le pape Léon IV l’ait autorisé à ceindre une couronne d’or. Battu trois fois par les Vikings, Nominoë doit traiter avec eux pour qu’ils s’éloignent de Bretagne. Deux ans après, il s’empare d’Angers et des pays voisins. A cause de la défection de Lambert II de Nantes, il annexe ensuite Nantes et Rennes en 850, lance des raids sur le Bessin et le Comté du Maine.
Nominoë meurt en campagne, le 7 mars 851 près de Vendôme, après avoir conquis le Maine et l’Anjou. Du moins c’est ce qui est dit officiellement, mais Alan J. Raude avait publié une étude remettant en cause cette assertion.
C’hoazhet mat em eus !
Pebezh burzhud an dizoloadenn-mañ!
Autre chose: Nevenoë / Nominoë mort près de Vendôme, en-dehors de la Bretagne? Cette assertion que l’on trouve un peu partout repose sur un document historique abîmé. Certains ont voulu, complétant eux-même un nom géographique tronqué y lire Vendôme (en latin).
Mais n’est-ce pas sur le site même d’Ar Gedour que cette hypothèse hasardeuse, en tout cas non prouvée et plutôt fantaisiste, a été démolie il y a quelques années par Alan Raude. Ou bien l’ai-je lu ailleurs?
A galon
Effectivement, c’est bien sur Ar Gedour que vous aviez lu cela. Vous avez bien fait de le mentionner, et l’article a été précisé 🙂
J’espère bien sûr qu’il ne s’agit pas d’un poisson d’avril. Spi am eus, anat eo, n’eo ket añv eus ur Pesked Ebrel!
Opala, re vuan am boa lennet ho pennad. N’am boa ket teurel evezh ouzh añv an Intron Maria Da Besketa…da Besketa ha, ha, ho, ho, hi hi! 🙂
A benn-a-fin, kalz a draou, re galz, a ziskoueze pegen farsus eo ho kazetenner. Mes, dindan levezon tachennad melestradurel « broioù al Liger » on c’hoazh (ma vez distrujet envorennoù Breizh enno: pezh-aour kalon Anna Vreizh ha traoùigoù all n’int bet laket ar vrud warno, siwazh…). Ha dindan levezon bro Izraël ivez ma vez an dud enno, er c’hontrol mik, aketus da virout forzh peseurt roud eus an istor, ha ma vefe un hini bihan kenañ…
Ma vije bet ar Bibl bet skrivet e bro C’hall, petra a vefe miret hirio diwar ec’h istor? Traoù dister, ma n’eo ket netra? Mes en Israël ez eo un afer all: miret e vo roudou an Istor braz da viken, ma vo posubl. Miret eo dindan sell skiantourien sirius ha n’int ket furlukined, e mod ebet! Mersi braz d’ar Juzevien, d’an dud a vro Izraël, evit-se…!
Mankout a ra aze eur framm ofisiel war istor Breizh, a-dra-sur.
Poisson d avril ? 🙂
Tout à fait 🙂