Même s’ils ont mis de côté le fait que Landévennec, à l’instar de Boquen, devait devenir un haut-lieu de rayonnement du catholicisme breton (entendez par là « prenant en compte la dimension culturelle bretonne dans la spiritualité et la vie monastique »), ce reportage de France 3 Breizh est intéressant et nous le proposons donc à nos lecteurs. Le vieillissement des moines de Landévennec et le peu de vocations nous laissent toutefois perplexes sur l’avenir de l’abbaye. Gageons que si la communauté revenait aux fondamentaux qui étaient prévus lors de la reconstruction de celle-ci, cela changerait en partie la donne.
Les moines de Landévennec n’ont pas seulement abandonné la cuture et la spiritualité bretonne mais aussi de nombreux autres aspects de ce qui fait le coeur de la vie monastique bénédictine : le chant grégorien, l’habit monastique et la clôture monastique. Il n’était peut-être pas possible comme à Boquen de relever les ruines de l’abbaye, cependant les nouveaux bâtiments conventuels sont d’une architecture sinistre et minérale qui est aujourd’hui au diapason de la liturgie médiocre et ennuyeuse et de l’indigence esthétique de l’office divin.
Les abbayes qui ont su garder le trésor de leur règle et de leur liturgie sans courir après les chimères de l’esprit du monde attirent aujourd’hui de nombreuses vocations, essaiment et construisent de nouveaux monastères. La plupart de celles qui avaient cru faire leur aggiornamento ferment les unes après les autres…