La solennité de Toussaint, a dit le Pape à l’angélus du 1er novembre, nous engage à réfléchir au « double horizon de l’humanité qui s’exprime dans la formule terre et ciel. La terre représente l’histoire et le ciel l’éternité, la plénitude de la vie en Dieu ». C’est une fête qui « montre la double dimension de l’Eglise, son chemin dans le temps et la fête infinie qu’elle célèbre dans la Jérusalem céleste. Ces deux dimensions sont unies dans la communion des saints, une réalité qui commence ici bas pour s’accomplir au ciel. Sur terre l’Eglise est le début du mystère de communion qui unit l’humanité au Christ. C’est lui qui a introduit cette nouvelle dynamique dans le monde des hommes et qu’il guide vers Dieu et vers son unité, vers la paix au sens le plus profond… Etre chrétien et appartenir à l’Eglise signifie s’ouvrir à cette communion, tel une graine qui tombe en terre, germe et pousse vers le ciel ».
Le saints, que « Dieu seul connaît et que nous fêtons aujourd’hui ont vécu intensément cette dynamique. Le Christ s’est manifesté à chacun d’eux d’une façon personnelle, grâce à l’Esprit qui agit dans la Parole et dans les sacrements. Etre unis au Christ n’annule pas la personnalité mais l’ouvre, la transforme par la force de l’amour. Ici bas, elle lui donne une dimension éternelle. En somme, par une conformation à l’image du Fils se réalise le projet de Dieu qui a créé l’homme à son image. Cet insertion dans le Christ nous ouvre aussi à la communion avec tous les autres membres du Corps Mystique qu’est l’Eglise, à une communion parfaite au ciel car il n’y existe plus aucune concurrence ni séparation… Nous voyons dans les saints la victoire de l’amour sur l’égoïsme et la mort, et que suivre le Christ conduit à la vie éternelle en donnant son sens au présent…qu’il remplit d’amour et d’espérance. Seule la foi dans la vie éternelle fait aimer l’histoire et le présent avec détachement, avec la liberté du pèlerin qui aime cette terre et tend au ciel… Puisse Marie nous accorder la grâce de croire fermement à la vie éternelle et de demeurer en communion avec nos défunts ».
Source : VIS 5/12/2012